Leyla McCalla – A Day For The Hunter, A Day For The Pray (***1/2) | Une jolie mosaïque de sons et d’influences
Leyla McCalla est née aux États-Unis de parents d’origine haïtienne, a grandi au New-Jersey, elle habite présentement la Nouvelle-Orléans. Elle chante en trois langues : français, anglais et créole. Sur son album A Day For The Hunter, A Day For The Prey, qui est sorti l’an dernier mais est relancé ce mois-ci pour coïncider avec une nouvelle série de spectacles, ces diverses influences se mêlent les unes aux autres de manière délicieuse. Le disque est vivant, lumineux, et rafraîchissant.
Le titre de l’oeuvre est tiré d’un proverbe haïtien. Il est également le titre d’un livre écrit par Gage Averill en 1997. Tout au long de l’album, McCalla pige dans les traditions haïtiennes et cajuns, et nous offre à la fois de magnifiques reprises et de superbes chansons originales.
L’un des moments forts du disque est la reprise de Manman, un classique de l’haïtien Manno Charlemagne enregistré pour la première fois en 1988. Pour sa propre version, McCalla a fait appel à l’extraordinaire Rhiannon Giddens. La chanson est toute simple : les deux voix qui s’accordent à merveille, et une guitare acoustique. Malgré (ou grâce à) sa simplicité, la chanson est tout à fait charmante.
Une autre reprise marquante est celle de Salangadou, sur laquelle McCalla joue divinement du violoncelle. La chanson est la complainte d’une mère à la recherche de son enfant. Sarah Quintana, de la Nouvelle-Orléans, est invitée au chant, et cette petite chanson s’avère tout simplement déchirante.
Toutefois, le disque n’est pas composé que de ballades tristes. Tel que mentionné ci-haut, l’oeuvre dans son ensemble est lumineuse et on prend beaucoup de plaisir à son écoute. L’un de ces moments de lumière est Les plats sont tous mis sur la table, une agréable reprise d’un classique du louisianais Canray Fontenot sur laquelle le violoncelle et le violon se laissent aller allègrement.
Far From Your Web, une composition originale de McCalla, est directement inspirée du jazz américain des années 20 et 30. Banjo, violon et surtout la clarinette d’Aurora Nealand en sont les vedettes. Chaque instrument apporte son lot d’énergie à cette chanson d’émancipation.
Le disque est une mosaïque de sons et d’influences diverses, qui se juxtaposent et se complémentent tout en beauté. Autant le chant de McCalla que son jeu au banjo, le violoncelle et la guitare sont exquis, et ses musiciens ainsi que ses invités ont tous quelque chose d’unique à offrir. Fortement recommandé à ceux et celles qui désirent se dépayser un peu.
Pour entendre le nouvel album de Leyla McCalla, rendez-vous le 14 février prochain au Verre Bouteille.
Quelques autres dates de spectacles :
10 février Ottawa – Rainbow Bistro
11 février London – Aoelian Hall
14 février Montréal – Verre bouteille
15 février Québec – Bourse RIDEAU
16 février Québec – Bal du Lézard
17 février Frelighsburg – Beat & Betterave
18 février St-Adolphe d’Howard – La Chèvre
- Artiste(s)
- Leyla McCalla, Rhiannon Giddens
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Verre Bouteille
- Catégorie(s)
- Folk, Folklorique, Jazz,
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