crédit photo: Tim Snow
Suicideboys

Les $uicideboy$ enflamment le Centre Bell

Fort du succès de leur Grey Day Tour qui les amène aux quatre coins de l’Amérique du Nord, les $uicideboy$ ont enflammé le Centre Bell vendredi soir, devant une foule en pleine extase qui en demandait toujours plus, tout au long de la soirée, pendant plus de 90 minutes.

Débutant l’événement avec un modeste, mais timide « bonsoir, Montréal », en guise de rares mots en français prononcés pendant la soirée, le groupe originaire de la Nouvelle-Orléans a rapidement conquis le public montréalais avec des singles tirés de son plus récent album studio, Thy Kingdom Come, sorti plus tôt cet été. Des chansons de ses plus vieux albums, tels que New World Depression et Sing Me a Lullaby, My Sweet Temptation, sont aussi apparues dans le concert.

« What the fuck is up, Montreal!?!? », a hurlé un des membres du groupe, en début de soirée, question d’avoir une grande réaction de la part de la foule devant lui. Ce qui n’a pas manqué d’avoir lieu.

Des chansons de hip-hop, de rock-and-roll, de RnB et de heavy metal ont résonné dans les multiples et géants haut-parleurs du Centre Bell tout au long de la représentation. Les séquences se suivaient aisément entre les chansons, où le groupe alternait entre le chant et la danse. Clairement, les amateurs du groupe étaient venus entendre ces chansons, car ils n’ont pas cessé les applaudissement et les cris. L’ensemble de la foule connaissait visiblement les singles par cœur alors que les chanteurs ont à quelques reprises arrêté de chanter pour lui laisser exclusivement le champ libre.

250926 �uicideboy� tim snow 11* Photo par Tim Snow.

Un spectacle visuellement explosif

Visuellement, les écrans géants ont bien accompagné les artistes pendant le spectacle. Ces écrans alternaient entre des prises de vue du groupe et des images de leurs vidéoclips, qui cumulent des dizaines de millions de vues sur les réseaux sociaux. Le logo de leur label, G*59, apparaissait aussi ponctuellement sur les écrans géants. Le logo des $uicideboy$, bien visible au centre de la scène, était allumé tantôt en rouge, tantôt en vert, et, à partir d’un certain moment, en noir et blanc. Les instruments de musique, telles que la basse et la guitare électrique, étaient, quant à eux, âprement éclairés par les faisceaux lumineux de la scène, de même que le reste de la salle, pour garder la foule allumée. Les artistes étaient entourés de quatre géantes têtes de mort, étendues sur la scène près d’eux, de même que deux immenses voitures identiques posées symétriquement dans le fond de la scène. Six gros silos ornaient également la scène à différents endroits où jaillissaient des flammes, question de rendre le tout artistiquement attirant. À certains moments, de larges gerbes se faisaient expulser pour créer une impression de feux d’artifice dans l’amphithéâtre. Plus tard dans la soirée, les flammes se sont transposées à différents endroits sur la scène, notamment à l’intérieur des voitures, encore une fois comme support artistique.

250926 �uicideboy� tim snow 34* Photo par Tim Snow.

Moment plutôt inattendu au milieu du spectacle : le chanteur du groupe a demandé à ses amateurs de lui accorder une minute de silence « pour les morts ». Si la plupart des personnes lui ont obéi, certains d’entre eux, un petit groupe, se sont tout de même permis de faire quelques cris, ce qui a gâché le moment.

Par ailleurs, les organisateurs du Centre Bell avaient manifestement autorisé les amateurs de musique d’y apporter des cigarettes électroniques, ce qui expliquait la présence de nombreux et persistants nuages de vapeurs, à la fois au-dessus du public, dans les estrades, et sur le plancher de danse, tout au long de la soirée.

Les quelques 10 700 amateurs de musique présents se sont tenus debout pour tout le spectacle, même ceux situés dans les estrades.

Mis à part quelques maladroits « merci » à la suite de quelques numéros, l’entièreté des dialogues des artistes s’est déroulée en anglais.

250926 �uicideboy� tim snow 15* Photo par Tim Snow.

Une programmation solide

Avant de voir les $uicideboy$ monter sur scène, les nombreux amateurs de musique, tous vêtus de manière plus déjantée les uns que les autres, ont eu la chance de voir les artistes Joeyy, GERM, Night Lovell et Bones sur la scène du Centre Bell, en guise de premières parties.

Parmi eux, Bones a clairement été le favori du public, qui n’a pas cessé de l’acclamer tout au long de la performance. Le rappeur a notamment interprété Now and at the Hour of Our Death, single qui est tiré de l’album Thy Kingdom Come. Night Lovell a également bien été apprécié, avec son morceau Carried Away. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler ses racines canadiennes, lui qui est originaire d’Ottawa.

Durant ces numéros, la scène était décorée de deux géantes mains squelettiques affichant fièrement un doigt d’honneur, à la grande satisfaction de l’auditoire.

Après avoir débuté au printemps, la tournée nord-américaine des $uicideboy$ tire bientôt à sa fin, alors qu’ils doivent offrir leur dernière performance de l’année le 11 octobre prochain. Ils se rendront à Toronto samedi soir, avant de rentrer aux États-Unis pour souligner la fin de leur série de spectacles.

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