Les Bonnefemmes sortent #6 | Rendez-vous manqué avec le phénomène K-pop Dreamcatcher (et devinette de ce que ça a dû être en fonction des photos)
C’est en tant qu’investigatrice que je me suis ramassée à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts pour le show du girl group sud-coréen Dreamcatcher. J’allais pas me taper cette mission sans Livia, ma fille de onze ans qui aiderait ma vieille face de mère à se fondre dans la masse de jeunes amateurs de K-Pop.
Une fois sur place, je réalise qu’il m’aurait fallu plus que ma pré-ado pour passer incognito dans la foule. J’aurais dû engager une équipe de stylistes épeurants.
Je comprends que la mode change avec le temps, mais La Bonnefemme a quand même vécu un choc culturellement visuel: un genre de mix de « Wow, les jeunes sont donc crrrrréatifs » et « Mon doux seigneur, où c’est qu’le monde s’en va? ». Des jeunes déguisées en Poupées-du-Mal. Des madames de mon âge avec pas assez de chandail pour leurs beaucoup-d’seins. Des trentenaires en cape. Et TOUT LE MONDE avec un sceptre. Je vous niaise même pas. Loin de moi l’idée de juger; au contraire, j’envie ces gens de vivre leur trip jusqu’au bout. Ça m’inspire à être moins pognée. Ça me rappelle les regrets de tous les shows de Sean Paul où je me suis retenue de danser parce que j’avais peur d’avoir l’air trop d’dans.
Livia et moi bravons l’interminable file vers la billetterie. Notre attente est abruptement interrompue par la réalisation que nous ne sommes pas dans la file de la billetterie. Nous sommes dans la file de la merch. Dreamcatcher a fait ses devoirs financiers.
Une fois installées dans nos (très bons) sièges, le gars à côté de nous a poussé son gros sac noir en dessous de son banc avant de se lever pour regarder la scène. Il enchaînait des gestes menaçants subtils qui ont rendu ma fille très mal à l’aise. Le temps qu’on échange nos sièges n’a fait qu’accentuer son malaise: ma fille avait peur et elle voulait absolument partir. Des habits marginaux, c’est ben correct. Mais arriver seul dans un show avec un gros sac noir et agir en tueur pas assumé en est une autre. J’ai averti une placière, le gars est sorti et j’ai offert nos places à une mère et sa fille hyper fan de Dreamcatcher qui étaient assises tout au fond parce que ma fille avait vraiment besoin de sortir de là, donc moi aussi.
Dommage, car les fans et leur enthousiasme vestimentaire nous promettaient une soirée intéressante.
Fun Fact: ma fille a vu le gars capoté sautiller dans la rue durant notre marche vers le métro.
Quand une mère sait que son enfant trippe sur le K-Pop, elle l’emmène voir un show de K-Pop.
Quand une mère voit son enfant paniquer dans un show de K-Pop avant même qu’il débute, elle le sort de d’là.
Toutes nos excuses à la prod.
Mais je compense en devinant, avec Livia, le top 10 des meilleurs moments du show… à partir des photos de Marie-Claire Denis, notre merveilleuse photographe!
10. Comprendre avec quoi on entend (Les oreilles. Parce qu’elle montre son oreille avec sa main. Lol?)
9. « Allô les élèves! »
8. Quand un micro se trompe de bord
7. J’ai déjà entendu un track de Wu Tang pis j’veux qu’mon crush le sache
6. Pas ma meilleure
5. Su’l bord de s’faire pogner à manger ses crottes de nez
4. Quand ta tête accouche de bras d’bébé
3. Girlfight passif-agressif sud-coréen
2. Un MC Flurry après 4:20?
1. Qui a pété dans l’ascenceur de l’Hôtel des Gouverneurs?
J’aurais adoré assister au spectacle de Dreamcatcher. Leur public est dévoué et y’a une raison pour ça. La prochaine fois, j’attraperai peut-être un plus grand morceau du rêve qu’elles envoient à leurs fans.
다음에 보자, Dreamcatcher. 다음에 보자.
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