Lancement d’album de Thierry Larose au National | La musique avant tout
C’est au National, en ce samedi 27 mars, que Thierry Larose, jeune auteur-compositeur-interprète de 23 ans originaire de la Montérégie, a décidé d’offrir le lancement de son premier album au public montréalais. Une énergie électrisante régnait parmi la foule impatiente de retrouver la musique live en compagnie de ce jeune projet fort prometteur.
Renouer, ou pas, avec les vieilles habitudes
Prévu à 19h, le début du spectacle commença finalement vers 19h20. Le fonctionnement du protocole sanitaire et de la billetterie ne semble pas être en cause, le retard semble plus attribuable au public qui arrive lentement dans la salle. Une habitude qui, on l’espérait, allait se perdre avec les horaires moins chargés des gens. Au moins, le délai aura permis aux gens dans la salle de renouer à distance avec des connaissances trop longtemps ignorées pendant la dernière année.
Puis, c’est finalement au tour de Thierry Larose et sa bande de renouer avec le public, entrant sur scène au son All the things she said de t.A.T.u, choix judicieux qui suscite le rire dans la foule. C’est sans adresse à la foule que le guitariste entame son spectacle, contenant visiblement un fort mélange d’émotions dû à ce retour sur scène.
Pour la première moitié de son spectacle, Larose offre une performance plus contenue. Moment d’hilarité quand Larose nous offre un segment unplugged indésiré en déconnectant sa guitare par mégarde. Assis au balcon, on s’ennuie des moments debout au parterre, hochant la tête et pliant les genoux au son de la musique avec une pinte à la main. Graduellement, on sent que le musicien trouve de plus en plus sa place sur la scène.
Comme première vraie intervention, Thierry Larose introduit un moment acoustique (cette fois voulu), en nous parlant d’une vidéo de Kaïn live à Sherbrooke en 2006. On s’attendait peut-être à des interventions plus personnelles lors d’un lancement d’album après un an de confinement, mais le moment est drôle et ses chansons acoustiques sont magnifiques. L’île à vingt-cinq sous est particulièrement réussie. Évidemment, il fallait que nous soyons assis derrière trois personnes qui se racontent visiblement leurs meilleures blagues durant ces moments plus silencieux. On s’ennuyait des gens en général, mais pas de tout le monde en particulier.
La tempête après le calme
Après cette pause de musique amplifiée, l’auteur-compositeur-interprète reprend sa guitare électrique et aura offert une seconde moitié de spectacle définitivement plus rock. Il faut le dire, Thierry Larose est un excellent guitariste et ses musicien(ne)s sont tout aussi habiles. À ses côtés on retrouve Agathe Dupéré à la basse, Marie-Claudel Chénard à la guitare et Charles-Antoine Olivier à la batterie. Par contre, il aura été difficile d’entendre les mots prononcés par le principal intéressé tout au long de l’heure de spectacle. Considérant le talent que Thierry Larose possède pour jouer avec les mots, c’est quelque peu dommage.
Le point culminant du spectacle arrive alors que le jeune musicien termine son spectacle avec Les amants de Pompéi, créant un moment d’euphorie collective durant lequel on aurait voulu se lever et danser comme bon nous semble. Aux sons des dernières notes de cette chanson la plus populaire de Thierry Larose, on sent que le public en prendrait encore pendant un bon moment.
Malheureusement pour nous, le couvre-feu oblige le guitariste à nous jouer une dernière chanson acoustique avant de nous laisser rentrer chez nous. De toute façon, Thierry nous lance à la blague qu’il avait promis à sa soeur présente au spectacle de ne pas finir tard, car elle doit se lever tôt le lendemain. Comme la soeur Larose, nous allons donc nous diriger vers la maison avec ce désir réanimé de consommer la musique en personne.
Nos lecteurs de Québec pourront vivre cette expérience à l’Impérial Bell ce mercredi 31 mars.
L’album Cantalou de Thierry Larose est disponible par ici.
- Artiste(s)
- Thierry Larose
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Le National
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