Kurt Vile

Kurt Vile and The Violators au Théâtre Corona | Fidèle à lui-même

Samedi soir, Kurt Vile and The Violators ont pris d’assaut les planches du Théâtre Corona alors que la salle était bondée. Les billets s’étaient d’ailleurs volatilisés lors de leur mise en vente. Comme quoi les spectateurs étaient impatients de voir Vile performer après la sortie de son plus récent album B’lieve I’m Going Down en septembre dernier.


Kurt Vile a fait une entrée sur scène qui en a fait sourire plus d’un avec ses grands cheveux, ses jeans serrés, ses souliers rose et sa bouteille à la main. Après avoir pris une gorgée et s’être placé derrière sa guitare, il paraissait déjà plus à l’aise.

Il a livré un show à son image et à la hauteur des attentes. Un peu voûté sur sa guitare ou son banjo, bien concentré sur ses notes qu’il alignait parfaitement, il perçait finalement le rideau de cheveux qu’il avait devant les yeux pour se rendre au micro et chanter ses paroles de la manière la plus décontractée qui soit.

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Les morceaux se sont enchaînés pendant presque deux heures alors que les transitions étaient particulièrement rapides. À peine le temps pour Vile d’adresser quelques mots à son public.

Peut-être juste un «Hey guys» et un «I’m glad to be back in Montréal», mais qui en disait assez long. Il se remettait ensuite sans attendre à faire ce qu’il fait de mieux: chanter et jouer. Il nous a donc fait planer entre le folk et le blues dans l’interprétation de ses chansons qui était particulièrement fidèle à son album.

Cet album est le sixième qu’il sort en sept ans. On sent d’ailleurs que le fait d’être aussi prolifique lui a servi dans la mesure où cette album a pris une coche en terme de solidité et de profondeur. Il conserve ce caractère très laid-back qui transparait dans sa manière de chanter et de jouer, mais avec un son peut-être plus épuré et moins psychédélique que dans le passé. L’influence que Neil Young a eue sur lui est indéniable, notamment dans ce que ses chansons évoquent. Ça donne envie de partir en roadtrip dans le désert américain, de dormir dans des motels de bord de route et de regarder le soleil se coucher. ET ça fait sourire.

>Sur scène, Kurt Vile est demeuré très authentique. Il n’a pas déplacé pas beaucoup d’air, mais de toute façon, personne ne s’attendait à le voir s’énerver et sauter en l’air. Ses chansons témoignaient aussi d’une grande spontanéité, comme s’il les avait composé aussi nonchalamment et facilement qu’il les interprète sur scène. Il a finalement interprété l’ensemble de son album sans que l’on ne voit le temps passer, même que ses fans n’ont pas semblé rassasiés puisqu’ils en ont redemandé.

Xylouris White, le duo parfait

En première partie, Xylouris White avait réchauffé le public avec une performance impressionnante.

Le batteur Jim White et le luthiste crétois George Xylouris forment un duo sans précédent qui a su capter l’attention des gens et qui a connu un accueil chaleureux.

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