Kim Churchill (avec Trevor Hall) au Club Soda | Combo de surfeurs gagnant
C’est sur le parterre bien rempli du Club Soda, avec de la fangirl au pied carré, que Kim Churchill s’y présentait une deuxième fois pour un 80 minutes d’intensité. Il s’agissait du 4e spectacle de sa tournée à Québec, où il a pu démontrer ses talents d’artiste solo avec des compositions cultes tirées de ses 3 albums.
Sous une lampe IKEA et quelques lumières de Noël blanches, Kim apparait avec un thé dans une main, et un pick de guitare ducktapé dans l’autre. Entre les « bloody awesome », il s’adresse à la foule en français, preuve qu’il est très familier avec Montréal. Il se vante même d’avoir pu guider un autre touriste au marché Jean-Talon, chose qu’il se dit incapable de faire n’importe où dans le monde.
Multi-instrumentiste certain
Dans la salle, la moitié des gens n’arrêtait pas de crier et l’autre moitié le regardait la bouche ouverte en se demandant comment il pouvait faire autant de choses en même temps. 6 choses, plus précisément: chant, guitare, harmonica, tambourin, percussions et carillons avec le coude, en plus d’interagir avec la foule.
Et il ne faisait pas les choses à moitié: on n’avait jamais vu un gars manger un harmonica comme ça. À lui seul, son énergie faisait trembler la scène, pendant que le public recevait des drafts d’air qui provenaient des amplificateurs sur scène.
C’est pendant Canopy que le spectacle a levé. Avec son sourire contagieux, le public se joint à lui en chantant et en tapant des mains.
Cependant, le plus beau moment est une chanson qui parle de faire la vaisselle pour un ami, selon Kim: Window To The Sky, célèbre chanson de son dernier album Silence / Win, paru en 2014. Son ami Félix vient même faire un tour sur scène pour l’accompagner à la trompette. Les gens étaient heureux et Kim aussi. « C’est un cycle. Je fais des spectacles pour me sentir bien, grâce à vous. » Parmi tous ces moments de douceur, il accélère rapidement le rythme de ses percussions pour créer un contraste entre du folk soft et du rock violent.
Finale intense
C’est à la dernière chanson que tout get real. Il lance son siège au sol, se lève debout et se met à frapper sa fidèle lampe IKEA de manière à ce qu’elle se balance au dessus de la foule. Celle-ci devient rouge dans un effet stroboscopique et il enchaine avec une version prolongée de Bathed in Black. Il s’arrête brusquement en plein milieu pour changer son harmonica, un p’tit oubli. La performance finale était si impressionnante que la soirée aurait pu s’arrêter là.
C’est pendant le rappel, Loving Home, que survient l’intervention la plus émouvante. Kim avait rapidement pris l’habitude de partager des bribes de vie intimes entre ses chansons, et il termine en parlant de la peur qu’il avait face à son parcours atypique. « J’ai compris qu’une maison ce n’est pas un lit, une chambre, un édifice ou une ville: une maison c’est quelque chose que tu transportes avec toi et qui grandit avec toi. »
Trevor Hall: L’autre surfeur
Il faut dire que l’ambiance gagnante était prête pour Kim, grâce à Trevor Hall. L’artiste américain (d’où sortait l’accent british?), accompagné d’une guitare acoustique, admet être nerveux de jouer en solo. Pourtant, le gars est beaucoup trop à l’aise et se gâte avec plusieurs moments a cappella.
Il s’arrête trop souvent pour des longues leçons de philosophie, et raconte la légende de sa rencontre avec Kim à l’aéroport: c’est d’apercevoir un musicien transporter 4 guitares, et probablement 26 autres instruments qui l’aurait pousser à aller faire connaissance pour comprendre ce qu’il pouvait bien faire avec autant d’instruments.
Bref, one love pour le combo de surfeurs assez intenses. Fortement recommandé.
Consultez notre entrevue complète avec Kim Churchill sur sa tournée au Québec.
- Artiste(s)
- Kim Churchill, Trevor Hall
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Club Soda
- Catégorie(s)
- Folk, Rock,
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