In Flames et Within Temptation ovationnés à l’Olympia de Montréal
Les Suédois ont un peu volé la vedette aux Hollandais, mais la belle Sharon a su mener son navire symphonique jusqu’au bout devant un public montréalais ravi par deux superbes prestations.
Smash Into Pieces : le pire que la technologie puisse apporter à la musique
On pensait avoir manqué le premier groupe, alors qu’un brouhaha domine un peu la musique de fond. Mais non, étrangement il y a groupe sur scène qui bouge avec des instruments qui ne paraissent pas vraiment branchés. La preuve lorsque la séquence s’arrête quelques secondes avec le groupe. Smash Into Pieces est le paroxysme du déclin de la musique qui a disparu derrière la technologie moderne et les séquences électroniques. Même la batterie est électronique. A défaut de bien sonner le batteur a un super look de cyborg avec un masque lumineux. D’ailleurs tout le groupe devrait se déguiser ainsi tellement leur musique est robotique. Zero émotion ou ressenti. L’humain noyé par les machines. Quelle triste époque.
In Flames en grande forme!
Place à une grosse dose de métal mélodique suédois avec In Flames. Avec presque vingt ans au compteur, les Scandinaves balancent du gros riff qui accroche avec une puissance indéniable, surtout dans les premiers titres. Le son est très bon, les guitares envoient, et le jeu de lumière est superbe, venant appuyer parfaitement le groove des morceaux.
Anders Friden est en pleine forme, et son énergie est communicative. Comme sa modestie : « Allez acheter notre album, il va rendre votre vie meilleure. » Et son humour : « Tu écoutes cet album le soir, la nuit tu rêves de garçons suédois. » Le milieu du concert s’essouffle un peu avec leurs chansons plus « emo » avec des refrains chantés en clair. On est loin du gars avec des dreadlocks qui hurlait et sautait partout. Mais In Flames reste diablement efficace, et le public de l’Olympia ne s’y trompe avec une énorme ovation qui touche beaucoup Anders. « Sortis de notre petite ville en Suède, on pensait jamais se rendre là un jour et faire ça aussi longtemps. C’est pour des moments comme ça qu’on le fait, merci ! » Cloud Connected met encore tout le monde d’accord, avant de terminer inévitablement avec The End qui voit encore les deux guitares envoyer du bon riff mélodique à la In Flames.
Within Temptation charme avec son métal symphonique
Pas facile de prendre la suite pour le métal symphonique de Within Temptation, mais le groupe est aussi très attendu. Ils se lancent avec Raise Your Banner (un duo avec In Flames, dommage que Anders ne soit pas venu chanter ses parties sur scène !). Sharon, de blanc vêtue portant le même drapeau que dans le clip, est envoûtante.
Sa prestation vocale est remarquable du début à la fin. Le décor de scène est génial, des genres de voûtes anciennes qui forment des écrans où défilent des animations sur chaque chanson, et un cercle de lumières derrière la batterie.
Within Temptation vole au dessus du lot de métal-à-chanteuses avec des mélodies inspirées et de qualité, et des touches parfois un peu celtiques. Comme la magnifique ballade All I Need, ou l’épique The Heart Of Everything, qui voit encore Sharon exceller dans ses variations de registres. On a même droit à une version acoustique de Ice Queen.
Le groupe utilise plutôt bien ses séquences pour les parties symphoniques venant renforcer le chant, même si les instruments manquent parfois de chaleur. On voit Tarja Turunen apparaître et chanter sur l’écran pendant la chanson Paradise.
Within Temptation arrive à maintenir l’attention et captiver son public, même si l’Olympia est un peu moins rempli que pendant In Flames. Très heureux de l’accueil, les musiciens se retirent avant le rappel Mother Earth. Un concert de grande qualité, Within Temptation a su équilibrer sa grille de chansons entre ses nouveautés et les classiques qui ont fait sa renommée aujourd’hui dans le temple du métal symphonique.
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