Illenium à la Place Bell | Quand dubstep et nostalgie fusionnent
Après îleSoniq et le Beachclub en 2017 et 2018, le DJ américain Illenium était de retour au Québec hier soir pour y présenter sa tournée «Ascend». Le maître de la musique électro bourrée d’émotions et de nostalgie a cette fois-ci opté pour la Place Bell, question de pouvoir déployer complètement ses effets visuels et ses éléments pyrotechniques. Les fans présents ont eu droit à un mélange parfait entre frissons et «headbang».
Mettre le paquet dès le départ
Dans les premières minutes du spectacle, la chanson Blood, tirée de son dernier album (et portant le même nom que la tournée) s’est fait entendre. Ce coup d’envoi puissant a vite fait comprendre que la soirée n’allait pas être de tout repos, au plus grand bonheur des nombreux fans au parterre, qui se sont tout de suite déchaînés. Le visuel se révélait en même temps, un effet grandiose se faisant ressentir. Par après, c’est l’excellente Crawl Outta Love qui a fait chanter les fans pour la première fois.
Déjà dans les cinq premières minutes, une quantité phénoménale de pyrotechnies a été utilisée. En débutant ainsi, il était possible de se demander si le DJ allait parvenir à maintenir un tel niveau d’énergie pour le reste du spectacle. Heureusement, il a réussi haut la main. Malgré des styles de chansons très opposés par moments, l’enchaînement de celles-ci se faisait de façon très fluide. Les fans semblaient être prêts à tout et se laissaient surprendre par la moindre des choses.
Repenser les spectacles électro
S’éloignant d’un DJ set conventionnel, Illenium était entouré de son band, constitué de Dabin, Said the Sky et Day. Les instruments ajoutaient définitivement un élément de profondeur. L’artiste principal quittait souvent sa console pour aller jouer de la guitare sur une plateforme surélevée. Pour les segments plus intenses et majoritairement dubstep, les musiciens quittaient la scène et laissaient Illenium mixer seul. Ces moments hauts en énergie venaient agréablement contraster des moments plus calmes et mélodieux.
Bien souvent, dans les shows électro, une bonne majorité des chansons jouées sont des remix ou des chansons appartenant à d’autres DJs. Illenium est cependant parvenu à limiter ces emprunts et a joué beaucoup de ses propres chansons. Ses remix de Without Me de Halsey ou encore celui de Say It de Flume et Tove Lo ont laissé les fans dans un état d’euphorie. Les titres comme Takeaway, Feel Good ou encore In Your Arms ont été bien appréciés aussi.
Vers la fin du spectacle, la chanson Lonely s’est démarquée. Les effets visuels l’accompagnant sont venus donner sens au titre de l’album et de la tournée. Les images féériques qui semblaient être tirées d’un jeu vidéo rendaient le tout plus grand que nature, et étaient d’une rare beauté. Quittant après cette dernière pièce, Illenium est revenu sur scène pour deux autres chansons. L’une d’entre elles était Good Things Fall Apart, que les fans semblaient attendre puisqu’ils ont chanté chaque parole.
La soirée était bien dosée, variée, surprenante et entraînante. Le visuel était éblouissant, mais la pyrotechnie l’était encore plus. Sans aucun doute, Illenium a une fois de plus prouvé qu’il est l’un des incontournables en matière de musique électro, et encore plus lorsqu’il est question de donner un spectacle.
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