crédit photo: Morgane Dambacher
Hozier

Hozier à la place Bell | Une performance envoûtante

Le chanteur irlandais Hozier était de passage mercredi soir à la Place Bell. C’est sous un décor composé de racines d’arbres qu’Hozier a interprété les chansons de son dernier album ainsi que quelques morceaux plus anciens, devant une foule plus que ravie.

Unreal Unhearth Tour

Après une première partie de Madison Cunningham, dont je n’avais jamais entendu parler avant d’entrer dans la salle mais qui m’a agréablement surprise avec son côté folk et sa voix extrêmement puissante, c’est au tour d’Hozier de monter sur scène.

Le chanteur irlandais commence à jouer de la guitare sur scène avant de commencer à chanter De Selby (part 1) provenant de son dernier album Unreal Unearth. Dès le départ, une ambiance très douce et rassurante se crée dans la salle. Derrière l’artiste se tient un écran composé de petites lumières, on dirait un ciel étoilé.

Le chanteur poursuit avec De Selby (part 2), la musique devient plus rythmée, les lumières derrière Hozier commencent à elles aussi tourner plus rapidement.

En l’espace de deux morceaux, le chanteur irlandais parvient à montrer à la fois la douceur dont il est capable mais également toute la puissance de sa voix. Que ce soit ses musiciens, ses choristes ou lui-même, tous débordent d’énergie. Hozier répand une aura lumineuse sur scène et semble réellement heureux d’être présent, ce qui est beau à voir.

Après ce début de concert très prometteur, des arbres descendent lentement du plafond vers la scène, avant de s’arrêter, toujours suspendus dans les airs. Seuls les racines et le début des troncs sont visibles. Le décor nous donne l’impression d’être sous Terre et nous permet de réellement entrer dans l’univers du dernier album du chanteur.


Un artiste proche de son public

Malgré la taille de la salle, Hozier partage quelques anecdotes et rit avec le public. Il explique en plaisantant être souvent gêné par ses long cheveux qui ont tendance à entrer dans sa bouche quand il chante.

Avant certaines de ces chansons, il raconte comment ou pourquoi il les a écrites. C’est notamment le cas lorsqu’il chante To Someone From a Warm CLimate (Uiscefhuaraithe), où il explique le sens du mot gaélique « Uiscefhuaraithe », qui pourrait se traduire par le fait que l’eau d’un ruisseau peut refroidir ce qu’elle touche, ou par la sensation qu’on ressent quand on touche une pierre qui a été dans de l’eau et qu’on ressent la fraîcheur de l’eau a travers cette pierre.

L’ambiance intime et bienveillante se poursuit tout au long des deux heures de concerts. Le chanteur ne va d’ailleurs pas hésiter à s’interrompre soudainement au milieu d’une chanson pour s’assurer qu’une personne qui ne se sentait pas bien dans la foule ne soit pas en danger et que la sécurité soit capable de venir l’aider. Une fois assuré que la personne allait bien, il a pu reprendre sa chanson là où il s’était arrêté.

Ces petites interventions, que ce soit les anecdotes ou le fait qu’il fasse attention à son public,  permettent de se sentir plus proche de l’artiste et de donner une ambiance intimiste et privilégiée au public.

Take me to Church, un hymne pour les personne queer

Les trois dernières chansons interprétées par Hozier avant sa première sortie de scène étaient Someone New, Eat Your Young puis Take Me to Church. Ces trois morceaux sont probablement parmi les plus connues, ce qui a permis à toute la salle de chanter en chœur.

Mais c’est pendant la performance de Take Me to Church qu’Hozier et son public sont le plus investis.

Depuis la sortie de la chanson en 2013, elle est souvent vu comme un « hymne queer . Les personnes de la communauté LGBTQIA+ se sentent compris par les paroles, et se retrouvent notamment dans la phrase « We were born sick, you heard them say it ». Cette dernière phrase peut en effet faire allusion a ce que les personnes qui considèrent faire partie de la communauté LGBTQIA+ comme une maladie peuvent dire aux membres de la communauté.

Le public, qui était majoritairement composé de jeunes et de personnes queers, n’a donc pas hésité à chanter les paroles le plus fort possible, tel un cri libérateur.

Hozier a quant a lui sorti un drapeau trans, un drapeau lesbien et un drapeau bisexuel pendant sa performance, ce geste montre son soutiens a la communauté et renforce l’ambiance rassurante et protectrice du concert.

Photos en vrac

Hozier

 

Madison Cunningham (première partie)

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