Helloween au Théâtre Corona | Trente ans de power métal (et toujours au top)
Puissance et harmonie : les légendes du power metal Helloween ont embrasé un Théâtre Corona très bien rempli, célébrant 30 ans de carrière avec classe et sourire. Le public était au rendez-vous ce dimanche pour chanter les hymnes épiques des allemands, heureux d’être là, et toujours aussi efficaces.
Potion 13: ouverture québécoise
La formation locale Potion 13 bénéficie d’un superbe son pour chauffer la salle et envoyer son hard rock québécois. Malgré de bons riffs de guitare, l’ensemble a parfois tendance à tourner un peu en rond. Le chant féminin en français apporte tout de suite une couleur différente, mais ne fait pas forcément l’unanimité.
Audacieux et difficile exercice que d’arriver à faire sonner ce genre de musique dans la langue de Molière. Mais qu’importe, les filles et les gars se font plaisir à jouer et leur sourire est communicatif !
Them : hommage ou plagiat de King Diamond?
Bête de foire de la soirée, le projet américain Them, composé entres autres de membres de Suffocation et Symphony X, ne fera pas forcément grande impression même si on en prend plein la vue. Malgré un décor travaillé et une grosse mise en scène théâtrale avec plusieurs acteurs, dont une grand-mère et une jeune fille un peu ennuyantes, l’ensemble a du mal à se tenir. On ne comprend pas forcément tout ce qui se passe, et les effets spéciaux sont parfois cheap, ou décevants. Musicalement et lyriquement, on est proche, voir même très proche, de King Diamond, notamment dans la voix. Mais là encore, il manque quelque chose pour convaincre. Pourtant il y a du très bon niveau musical et des compositions travaillées, mais on dirait que tout cette mascarade se perd elle-même avec trop d’éléments, et si on en connaît pas les chansons, la sauce ne prend pas. Dans la salle, certains embarquent, mais d’autres sont outrés et ne peuvent voir qu’une pâle et mauvaise copie de King Diamond. Une performance qui ne laisse personne indifférent.
Chansons jouées par THEM
- Forever Burns
- Down The Road To Misery
- Ghost In The Graveyard
- Dead Of Night
- Blood From Blood
- (Henrietta is mad)
- When The Clock Struck Twelve
Helloween : le métal dans le sang
Ovationnés, les Allemands arrivent enfin sur la grande scène du Théâtre Corona à leur effigie, et rentrent directement dans le vif du sujet avec un classique de Keepers Of The Seven Keys : le sublime Eagle Fly Free.
Dans la salle le public explose immédiatement, ça saute et ça chante en levant les poings dans les airs. Et du côte de la scène, on a droit à du gros son et à une excellente prestation d’Helloween, qui nous livre un long et généreux concert.
Seuls membres originaux depuis 1984, le guitariste Michael Weikath et l’excellent bassiste Markus Grosskopf font parler l’expérience. Markus est une vraie bête de scène et une brute sur son manche, tandis que Michael assure ses solos avec des années de talent dans les doigts, qui font crier sa Lespaul.
Guitariste depuis 2002, le guitariste Sascha Gerstner surprend par son look emo et ses guitares à paillettes, ayant plus l’air d’un membre de Avenged Sevenfold qui se serait trompé d’avion, et une attitude à la limite du hautain, mais s’avère un excellent musicien, avec un énorme son de guitare. C’est également un bon chanteur pour les chœurs, et il assure le spectacle à sa manière, distribuant environ 3 picks de guitare par minute.
C’est donc deux générations différentes qui se rencontrent lorsque les deux guitaristes sont côte-à-côte sur scène, pour nous régaler de doubles solos harmonisés , du heavy metal dans sa grande splendeur guitaristique.
Meneur de la bande depuis 1993, Andi Denis a le public dans sa poche et fera chanter plusieurs fois les fans montréalais. Nous adressant même quelques mots en français, il nous accusera de lui avoir fait prendre du poids parce qu’on cuisine trop bien – ils sont si mauvais que ça en cuisine les Allemands ? – et s’excusera aussi de ne pas chanter au mieux ce soir parce qu’il est un peu malade. Mais honnêtement si il ne l’avait pas mentionné, personne ou presque ne l’aurait remarqué, car sa prestation vocale reste impressionnante.
La set-list maintient les fans survoltés tout au long du concert en faisant la part belle à des morceaux de la grande époque comme Dr Stein, Straight Out Fo Hell, Mr.Torture, Power ou encore le slow Forever and One. On regrette peut-être l’absence de l’autre grande ballade, If I Could Fly, mais impossible de rentrer 30 ans de carrière en un seul concert, qui laisse quand même de la place à plusieurs extraits du nouvel album My God-Given Right. A tel point que les Allemands se permettent même de faire un medley de leurs propres chansons, enchaînant Halloween, Survivor, I Can, Are You Metal ? et Keeper of the Seven Keys.
Le rappel est introduit par un solo de guitare de Sascha qui séduit la foule avant de balancer un des riffs de heavy metal les plus classiques du genre : Future World. L’ambiance remonte d’un cran et le Théâtre s’enflamme à nouveau alors que Helloween enchaîne et conclu en beauté avec l’inévitable I Want Out, repris et chanté par une foule conquise. Chapeau bas, à ces pionniers du power metal, toujours bien présents et en forme, capables de remplir un grand théâtre un dimanche soir de février : la flamme brûle encore.
Chansons jouées par Helloween
- Eagle Fly Free
- Dr.Stein
- God Given Right
- Steel Tormentor
- Mr. Torture
- Waiting For The Thunder
- Straight Out Of Hell
- Hereos
- (Drum solo)
- Rain Grows
- Lost America
- Power
- Forever And One
- Medley (Halloween, Survivor, I Can, Are You Metal ? , Keeper of the Seven Keys)
- Before The War
- Future World
- I Want Out
- Artiste(s)
- Helloween
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Corona
- Catégorie(s)
- Heavy metal, Métal, Speed metal,
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