crédit photo: Normand Trudel
Ghost

Ghost au Centre Vidéotron | Le Pape est en ville !

À une semaine d’entrer en période d’équinoxe automnale, rien de tel que d’accueillir en nos terres païennes le fantomatique pape Papa Emeritus IV, anciennement Cardinal Copia, de la formation suédoise Ghost et ses goules sans nom. Ghost vient présenter à Québec la première date de sa tournée Imperatour au Canada. Le second spectacle est présenté ce soir (vendredi 16 septembre) à la Place Bell de Laval et le lendemain 17 au Coca-Cola Coliseum de Toronto.

Ghost

La musique de Jan Johansson et Gregorio Allegri encense la cathédrale du hockey d’effluves musicales grégoriennes. Une immense toile blanche drape l’avant-scène et dès Kaisario, une immense explosion se fait entendre jusqu’au tréfonds de l’amphithéâtre.

Le charismatique chanteur Tobias Forge, sous les traits de Papa Emeritus IV, prend possession de l’autel du rock. Les fidèles sont à ses pieds et chantent à pleins poumons Rats.

Les goules masquées sont très discrètes sur scène, mais sont des disciples chevronnées dans l’art de rendre hommage au maître dans leur façon d’interpréter la musique de Ghost à la perfection.

Devil Church vient mettre en valeur les talents des deux principaux guitaristes masqués entrecoupés par l’interprétation d’un court extrait de la chanson All By Myself d’Eric Carmen. Le chanteur de 41 ans revient sur scène fringué d’une cape chauve-souris pour la magnifique pièce Cirice. 

L’immense basilique scénique est savamment mise en valeur par de magnifiques éclairages qui alimente de leurs lumières divines les passerelles latérales et avant.

Contrairement à ce que nous avons dû subir avec Mastodon, la balance de son est tout simplement céleste. Les voix angéliques du pape en pouvoir et de ses choristes sont claires et facilement audibles jusqu’aux entrailles les plus profondes de l’enfer.

Le grand prêtre satanique revient sur scène vêtu de sa plus belle coiffe pontificale et chape papale pour Call Me Little Sunshine. Après avoir encensé ses fidèles dans Con Clavi Con Dio, le spectacle prend des allures de grande messe noire et devient de plus en plus sombre. Les flammes rouges des profonds abîmes de Year Zero, réchauffent les apôtres venus assister à la célébration métallique. He Is est interprété sous l’illumination divine des portables des épigones debout depuis le début de la célébration funeste.

Pour la pièce Miasma, le défunt pape est ramené à la vie afin d’interpréter un solo de saxophone délirant. C’est déjà le dernier tour de piste pour Ghost avec Mary On A Cross et Mummy Dust.

Les fans, debout depuis le début du concert dans un Centre Vidéotron rempli pratiquement à pleine capacité, ne s’essoufflent pas. Une pluie de confettis vient envahir le parterre alors que le temps de la grande noirceur est de l’histoire ancienne. C’est maintenant le temps de festoyer sous les couleurs de l’arc-en-ciel dans Dance Macabre et la blanche illumination de Square Hammer qui se termine sous une pluie d’étincelles.

Malgré l’anonymat de ses membres, Ghost n’aura pas passé inaperçu dans la vieille capitale. Un concert événement rodé au quart de tour au plus grand plaisir des milliers d’admirateurs dont plusieurs arborent fièrement les chandails de leur groupe fétiche. Ghost est une formation qui ne cesse de progresser et qui est en voie de devenir légende. Prochaine étape: FEQ l’été prochain ?

Spiritbox

Spiritbox, groupe de metal de Vancouver, a la tâche d’ouvrir les hostilités ce soir au Centre Vidéotron en formule concert.

Le style du groupe puise dans une variété d’influences métalliques et incorpore beaucoup d’éléments électroniques dans ses chansons aux allures apocalyptiques.

Formé depuis 2017 par le couple Mike Stringer à la guitare et la chanteuse Courtney LaPlante, Spiritbox c’est le miel et le venin dans une dualité digne du docteur Jekyll et de M. Hyde. Autant la voix de LaPlante peut être des plus mélodique et harmonieuse par moment, autant elle peut changer de registre afin de déverser un fiel guttural au visage des spectateurs.

Le temps de passer la moppe sur la scène et le moment est venu d’accueillir Mastodon.

 

Mastodon

Le groupe américain Mastodon se compose du bassiste et chanteur Troy Sanders, du guitariste et chanteur Brent Hinds, du guitariste Bill Kelliher, et du batteur et chanteur Brann Dailor. Le groupe est reconnu pour son mélange unique de rock et de metal aux influences psychédéliques.

Dès la première pièce, sous les lasers bleus, Mastodon interprète Pain With an Anchor. La balance de son est tonitruante et affreusement distorsionnée à la limite de la cacophonie. Les choses se replacent pour Crystal Skull alors que les écrans ne cessent de projeter de magnifiques clips psychédéliques. L’utilisation de lasers à l’excès gêne la visibilité des musiciens sur scène.

Plus le concert avance, plus la foule est passive, attentive et en état hypnotique devant autant d’informations musicales boueuses. Passé maître d’art de la colonie Sludge Metal, Mastodon ne peut pas plaire à tout le monde.

Mastodon, qui recense pas moins de huit albums studio et qui a été nommé à deux reprises aux prestigieux Grammy Awards a été fidèle à la réputation que je lui connaissais à savoir d’offrir une performance puissante, pesante et assourdissante.  Personnellement, je préfère et beaucoup leur travail en studio que leur performance en spectacle.

 

Grille de chansons – Ghost

  1. Kaisarion
  2. Rats
  3. Faith
  4. Spillways
  5. Devil Church
  6. Cirice
  7. Griftwood
  8. Hunter’s Moon
  9. Ritual
  10. Call Me Little Sunshine
  11. Con Clavi Con Dio
  12. Prime Mover
  13. Watcher in the Sky
  14. Year Zero
  15. He Is
  16. Miasma
  17. Mary on a Coss
  18. Mummy Dust
  19. Dance Macabre
  20. Square Hammer

 

Photos en vrac :

GHOST

SPIRITBOX

MASTODON

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