Francouvertes 2012 – Première ronde : Hans Heinrich, Gustafson et Mehdi Cayenne Club
Il s’agissait déjà de la quatrième soirée de la première ronde des Francouvertes 2012, hier soir au Lion d’or et Hans Heinrich, Gustafson et Mehdi Cayenne Club avaient la chance de présenter leur talent.
Hans Heinrich
L’air hésitant, Hans Heinrich est monté sur la scène afin d’offrir la première des trois prestations de la soirée. Après quelques instants, il entame une première chanson avec ses musiciens et commence à chanter.
S’il ne chantait pas faux, Heinrich ne créait toutefois pas de mélodies particulièrement accrocheuses avec sa voix. Accompagné d’un batteur, d’un bassiste et d’un trompettiste, l’ensemble ne semblait pas vraiment savoir où aller. Les successions d’accords et de notes étaient en effet plaqués les unes sur les autres et la voix n’en sortait pas beaucoup. On assistait donc à des chansons plutôt monotones, qui manquent de «punch».
La formation qui accompagnait le jeune chanteur, quant à elle, était relativement solide mais aussi statique que lui. Malheureusement, à part les quelques moments où Heinrich s’éloignait du micro pour se laisser un peu aller étaient trop rares. Pis encore, les chansons étaient séparées par des blancs empreints de malaises et d’interventions maladroites.
On saluera tout de même que plus la représentation avançait, plus le jeune chanteur se sentait en confiance. Vers la fin, les deux chansons dans lesquelles il n’a pas joué de guitare traditionnelle (une sur guitare ténor, puis une autre sur balalaïka) étaient d’ailleurs pour leur part très agréables. Malheureusement pour le jeune homme, le temps qu’il s’adapte à la scène et au public, son tour était déjà terminé.
Gustafson
Accompagnée d’une violoncelliste ainsi que d’une violoniste, la formation Gustafson s’est ensuite emparée des planches du Lion d’or.
Dès le début, le son du groupe envahit la salle. Alors que les arrangements musicaux rappellent de loin Karkwa, la voix est plutôt réminescente de celle de Pierre Lapointe. On a toutefois l’impression que l’ensemble se retient; on aimerait entendre de plus grandes explosions de son et que la voix soit plus poussée, plus puissante.
Ces instrumentations sont toutefois très efficaces, et plutôt entraînantes. À certains moments, le piano, la guitare et la basse semblent ne pas vouloir céder l’espace aux autres et on ne sait plus quoi écouter, mais ces moments laissent rapidement leur place à d’autres instants lors desquels on savoure le jeu de ces jeunes artistes.
Alors que le public était en délire, on soulignera que le groupe a arrêté une chanson en plein milieu à cause d’un petit problème de clavier que personne n’avait remarqué, et aussi gênant un problème semblable peut-il être, le groupe aurait beaucoup mieux paru sans s’arrêter quelques instants pour ensuite reprendre la chanson là où il l’avait laissée.
Mehdi Cayenne Club
Dès les premiers accords, le jeune chanteur d’origine algérienne se jette partout en s’époumonant dans le micro. Après deux groupes relativement calmes dans leur présence scénique, cette formation semble survoltée.
Le chant est un peu faux et forcé, les arrangements sont parfois cacophoniques, le groupe n’est pas tout à fait calé, et entre une guitare et un piano saturés, on est bombardé de son de partout. Ce qui s’en dégage est pourtant, étonnamment, très agréable.
L’espace d’une chanson, Mehdi abandonne sa guitare et empoigne le micro. S’entame alors une performance qui n’est pas sans rappeler celles de Jimmy Urine, chanteur du déjanté Mindless Self Indulgence; on retrouve effectivement des mimiques familières et une manière semblable de passer des graves aux aigus en une fraction de seconde.
Dans l’ensemble, le groupe est très charismatique, mais ce n’est pas assez pour cacher les mélodies qui sont jouées trop approximativement. On est pourtant très heureux que, malgré le débit très rapide du jeune chanteur, on réussit à bien comprendre ses textes.
Le verdict
Sur les trois formations qui sont montées sur la scène ce soir, Gustafson sera la seule à entrer au palmarès, en quatrième position. Manifestement, les deux autres n’étaient pas prêtes à continuer.
La semaine prochaine, nous pourrons retrouver au Lion d’or les groupes Feuilles et Racines, Soké ainsi que MC Phylis et Maxime Robin.
Classement provisoire (après 4 soirs)
1- Mélanie et Stéphanie Boulay
2- Simon Kingsbury
3- Francis Faubert
4- Gustafson
5- Antoine Corriveau
6- Sarah Toussaint-Léveillé
7- Pandaléon
8- Mauves
9- Benoit Morier
Éliminés:
Hans Heinrich, Mehdi Cayenne Club et Bravofunken
- Artiste(s)
- Francouvertes, Gustafson, Hans Heinrich, Mehdi Cayenne
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Cabaret Lion d'Or
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