crédit photo: Pascal Leduc
Francis Cabrel

Francos de Montréal 2024 – Jour 1 | Dépoussiérer les murs avec Francis Cabrel

Tu sais que ça va être une bonne soirée quand elle s’entame sur une ovation debout. Doublement bonne quand ce qui suit les cris et les applaudissements, c’est le son de la guitare de Francis Cabrel, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, qui se lance dans L’amitié, de la regrettée Françoise Hardy.

Cette ovation initiale ne sera que la première d’une série de, pfff, genre, neuf-dix autres ovations auxquelles l’artiste agenais aura droit au fil des deux prochaines heures.

Comme quoi, on l’aime notre Cabrel, au Québec, hein?

Mais comment ne pas? La tignasse poivre et sel au vent. Les manches de la chemise savamment roulées. Les petits mouvements de hanches yéyé. Les blagues. La poésie. Le jeu de guitare. Les hits.

LES HITS.

Parce que c’est ce que c’était hier soir: une rétrospective des plus grands succès de la carrière de notre Francis. Deux heures entières de purs tubes, quand même, c’est pas rien. Et si on peut parfois voir la nostalgie comme contre-productive, dans ce cas-ci, ce survol de discographie avait un peu l’effet inverse en ce sens où elle cimentait l’oeuvre de Cabrel comme intemporelle, intouchable, à jamais contemporaine.

L’une des chansons qui prouvent ce point est L’encre de tes yeux, pour laquelle le chanteur s’adjoint l’aide de son guitariste/multi-instrumentiste qui vient faire résonner l’iconique riff au centre de la composition.

Quelques chansons plus tard, c’est tout un band (guitariste/multi-instrumentiste, batteur, contrebassiste et pianiste/accordéoniste) qui se retrouve sur scène pour faire monter l’énergie le temps de classiques comme Les murs de poussière, Encore et encore, Sarbacane, mais aussi le temps de quelques pièces plus récentes comme Ode à l’amour courtois et J’aurais voulu te ressembler.

Ces moments plus rock étaient toujours contrebalancés par d’éternelles balades telles Je l’aime à mourir, Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai, Rosie et puis, finalement, en rappel, Petite Marie, pour laquelle Francis laissera tomber sa guitare pour la seule fois de la soirée, la chantant simplement en étant accompagné à l’accordéon, pour un résultat intime mais étrangement communal (vu que toute la salle Wilfrid-Pelletier chantait pas mal à l’unisson).

Pour la tempête après le calme, tout le groupe revient sur scène et se lance dans La dame de Haute-Savoie.

Vous devinerez que ça s’est terminé sur une ovation.

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