crédit photo: Marc-André Mongrain
Salomé Leclerc

Francofolies – Jour 6 | Salomé Leclerc au Gesù

Les spectateurs réunis au Gesù mardi ont eu droit à « un soir de presque première » en compagnie de Salomé Leclerc et ses trois musiciens, dans le cadre des festivités des Francofolies.

Elle l’avait évoqué dans plusieurs entrevues avant le concert : il allait y avoir plusieurs nouvelles chansons présentées sur scène pour sa première visite dans cette intime salle. Et elle a tenu parole, nous offrant un aperçu de ce qui devait sortir au printemps et qui s’en vient finalement à l’automne.

« Vous êtes courageux d’être venus ici ce soir. Parce que la majorité des chansons, vous ne les connaîtrez pas. Je vous garroche ça, puis on se revoit en septembre ! », lance-t-elle avant d’enchaîner justement avec un extrait inconnu du public.

Parmi les 14 chansons présentées mardi soir, seulement cinq que l’on connaissait déjà de son premier opus, Sous les arbres : Caméléon, Ne reviens pas, Love naïve love, Longue saison et son « plus gros hit en carrière », Partir ensemble. Toutes des chansons qui ont finalement été revampées pour l’occasion, sauf pour Longue saison.

Elle leur a « shaké la cabane » pour reprendre son expression, avec l’ajout de claviers / synthétiseurs, notamment, et passant de l’acoustique à l’électrique. Une nouvelle couleur était offerte aux « vieilles » chansons, des versions quasi surprenantes. Un petit côté de la grande Salomé, qui semblait si vulnérable sur son premier disque, que l’on ne lui connaissait pas encore. Mais sans doute un côté d’elle que l’on découvrira encore davantage avec la nouvelle parution, 27 fois l’aurore, qui sera lancée en septembre.

Ces nouvelles sonorités un peu plus électro-rock se retrouvent d’ailleurs dans plusieurs des nouvelles pièces, mais on y reconnait toujours la touche unique de Salomé Leclerc. Sa poésie nous berce avec la même efficacité, comme sur L’icône du naufrage, la pièce la plus cinématographique nous dit-elle, et Sur moi la glace.

Arlon, parue plus tôt au printemps sur vinyle, a également retenu notre attention avec sa mélodie accrocheuse. Sans doute la pièce qui se rapproche le plus du cadre de Sous les arbres parmi les neuf nouveaux morceaux proposés, tout en mettant la table pour le nouveau son. Comme la pièce transitoire parfaite entre la version 2011 et la version 2014 de la jeune chanteuse

« Elle nous a surpris ! », pouvait-on entendre à la sortie de la salle. Et on ne pourrait être plus d’accord. Pour la première présentation de ce spectacle à Montréal, Salomé Leclerc nous a amenés dans une direction inattendue. Mais la foule ne s’est pas fait prier pour prendre le même chemin que la belle et découvrir / savourer les nouveaux morceaux d’une écoute religieuse. On a hâte de voir ce que ça donnera sur un album (Salomé, c’est trop loin septembre !).

Gael Faure en ouverture
Le Français Gaël Faure, dont l’album De silence en bascules vient de paraître au Québec il y a environ trois semaines, a assuré la première partie du spectacle. Lundi, il s’était produit sur la Scène Sirius à l’extérieur.

Guitare à la main, il nous chante lui aussi sa poésie, inspirée d’où il vient pour la chanson On dirait l’Islande. Il nous fait voyager dans le paysage paisible et montagneux qu’il nous décrit d’Ardèche, son coin de la France.

Chaudement applaudi à la fin de sa prestation généreuse, fort à parier que ce cousin ait gagné quelques fans québécois et qu’on le reverra à nouveau à une autre occasion dans le cadre de prochaines Francofolies.

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Grille de chansons

1. Caméléon
2. Arlon
3. Ne reviens pas
4. J’espère aussi que tu y s’ras
5. Love naïve love
6. L’icône du naufrage
7. Le bon moment
8. Attendre la fin
9. Longue saison
10. Sur moi la glace
11. En dedans
12. Partir ensemble
13. Vers le sud
14. Devant les canons

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