Les Soeurs Boulay

FrancoFolies de Montréal – Jour 9 | Les Soeurs Boulay au Club Soda

Les Soeurs Boulay en ont vu de toutes les couleurs depuis la sortie de leur album Le poids des confettis, en mars dernier. Et pourtant, les deux artistes n’ont pas pour autant perdu leur resplendissante authenticité sur scène. Elles en ont mis plein les yeux au public attendri du Club Soda vendredi soir, dans le cadre des 25e FrancoFolies de Montréal.

L’ambiance était à la fête. Solstice d’été, soirée ensoleillée, vendredi décontracté, toutes ces réponses. Il faut dire que Joseph Edgar avait mis la barre haute pour les Soeurs Boulay, qui ont fait crier la foule dès leur entrée en scène.


Un duo comique

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Arrivant sur scène avec leur sourire contagieux, les Soeurs se la jouent jetset un moment, coupe de vin à la main. Elles se prennent pour d’autres? Non, jamais. Et leur humour bien punché vient tout de suite nous le confirmer. Avant de se lancer, pourquoi ne pas se présenter :

«On va mettre quelque chose au clair tout de suite: on n’est pas les soeurs d’Isabelle Boulay. En fait, racontent-elles, on a plus de parenté avec Gerry Boulet. »

Ainsi débute une série d’apartés comiques fort appréciés du public.

«On va accumuler les maladresses ce soir, mais ce n’est pas vraiment spécial», lance Stéphanie Boulay, le sourire aux lèvres.


Des Soeurs complices et authentiques

Si les paroles simples et accrocheuses des Soeurs Boulay débordent déjà de véracité, l’authenticité des deux jeunes femmes est d’autant plus impressionnante sur scène. C’est la magie de leur complicité qui rend le duo si apprécié. Nul besoin de la parole, les Soeurs se partagent des regards, quelques gestes et créent ainsi un unisson qui fait frissonner.

Plus que tout, Mélanie et Stéphanie partagent le plaisir de la scène, ensemble et avec leur public:

«Quand un Club Soda applaudit, ça donne des petits frissons dans le coeur!» – Mélanie

Un public qui, hier soir, était assez hétéroclite. Jeunes et vieux écoutaient attentivement le spectacle dans une disposition style bistro au Club Soda.

 

Des musiciens multitâches

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Et même si les chansons peuvent paraître assez douces par moment, les musiciens étaient très présents sur scène. Laurence Laffond-Baulne et Gabriel Gratton accompagnaient le duo, passant d’un instrument à l’autre en toute aisance. Tantôt au piano, tantôt à la basse et faisant vibrer la salle avec quelques coups de tambour, Gabriel Gratton était particulièrement groovy sur scène, alors que Laurence passait du piano au trombone en toute facilité.

Soulignons aussi la présence de Jason Bajada, qui a offert une improvisation à l’harmonica lors de l’interprétation de la chanson Ôte-moi mon linge par Mélanie Boulay. Un partage émotif qui en disait long sur leur plaisir de jouer de la musique.

 

Des raconteuses d’histoires

On ne connaît pas le duo artistique des Soeurs Boulay tant qu’on n’a pas partagé l’intimité de leur présence. En spectacle, les Soeurs prennent le temps d’introduire chaque chanson en racontant la source d’inspiration de celle-ci. Un moment de répit musical qui permet aux Soeurs de développer une proximité avec leur public, et de montrer qu’elles sont comme tout le monde, finalement. Et c’est ce qui caractérise le duo des Soeurs Boulay; leur simplicité, leur humour et leur charisme.

Photo par Pierre Bourgault.

Photo par Pierre Bourgault.

Parlant de belles histoires, Mélanie et Stéphanie Boulay nous ont offerts quelques compositions plus récentes, dont une qui raconte comment faire de la route avec sa soeur, ça peut aussi être écoeurant. «J’t’étamperais la face dans le windshield – mais papa pi maman, y seraient pas contents!»

Les deux soeurs partagent un fou rire, racontent une anecdote, prennent leur souffle – et 3-4 – se remettent à chanter.

On aurait envie qu’elles s’époumonent toute la nuit, tellement leur joie est contagieuse. Mais non, vient le temps de closer le show avec des shooters de fort, servis par nulle autre que Rebecca Makonnen. Il paraît que leur marraine – depuis qu’elles ont obtenus le titre de Révélation de l’année Radio-Canada – serait au petit soin avec les soeurettes. On leur souhaite, en tout cas.

 

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)

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