crédit photo: Marc-André Mongrain
Les Hay Babies

FrancoFolies de Montréal – Jour 8 | Les Hay Babies, Granville, Lescop

Une autre belle soirée, jeudi soir, pour s’imprégner de ce que la francophonie hors-Québec a de bon à nous offrir. Du Nouveau-Brunswick à la France, les Hay Babies, Granville et Lescop se produisaient sur diverses scènes extérieures des FrancoFolies de Montréal et nous dévoilaient trois pans bien différents de ce que la jeunesse musicale peut produire en matière de chanson d’expression francophone.

Photo par Pascal Leduc.

Hay Babies. Photo par Pascal Leduc.

Après le tourbillon des Francouvertes (qu’elles ont d’ailleurs remportées), Les Hay Babies se passent de présentation. La foule était d’ailleurs assez dense (et passablement âgée) pour accueillir les trois jeunes dames acadiennes, méconnues il y a à peine six mois, et maintenant chouchoutes du Québec.

Le charme du trio opère toujours : ces trois voix parfaitement complémentaires, qui forment des harmonies d’une richesse à faire oublier les petites faiblesses de certains textes.

À entendre la foule la fredonner, la chanson Obsédée commence à ressembler à ce qu’on pourrait appeler un hit.

Les trois filles des Hay Babies prennent également leur aise dans les interactions avec la foule, autrefois décousues.  Leur succès au Québec est bien loin d’être sur la pente descendante…

Le groupe indie pop français Granville se produisait ensuite sur l’espace de béton de la Place des Arts, près de la Maison Symphonique de Montréal. Sympathique quatuor, Granville propose une pop assez simple et légère, qui semble plus raffinée sur disque que sur scène.

Photo par Pascal Leduc.

Granville. Photo par Pascal Leduc.

Il n’en demeure pas moins que des titres Nancy Sinatra et La Robe rouge sont plutôt charmants et mignons, tout comme cette jolie reprise de Tout doucement (d’un groupe nommé Blossom Dearie) et Le Slow, qui a joué tout le printemps sur les ondes de quelques radios communautaires et universitaires. Granville a d’ailleurs eu la gratitude de remercier la station CISM pour avoir fait tourner la chanson « alors qu’on n’était pas du tout connus au Québec ». Coup de chapeau appréciable.

Notre soirée s’est terminée avec Lescop, qui rappelle encore plus les Etienne Daho et Indochine de ce monde en spectacle que sur album.

Lescop-Francofolies-Montreal-2013-4Un peu plus rock et moins mystérieuses que sur disque, les chansons cold-wave de Lescop gagnent en carrure, mais le manque de variété des tempos et la fougue trop modérée de l’ensemble rend le tout un peu répétitif.

D’ailleurs, si les guitares apportent beaucoup au son live, un vrai batteur ne serait pas un luxe, au lieu de s’en tenir à des rythmes préenregistrés activés par le synthé.

Le charisme de Mathieu Lescop, au milieu de ses trois musiciens, est un peu à l’image de sa musique : intrigant et plein de potentiel, mais ni captivante, ni étrange.

Il n’empêche qu’on s’est couché ce soir là avec l’air nostalgique de La nuit américaine dans la tête et une étrange envie d’aller louer ce brillant film de Truffaut.

Photos en vrac
par Pascal Leduc

 

 

Les Hay Babies

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Granville

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Lescop

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