FrancoFolies 2015 – Jour 9 | Pierre Lapointe présente Paris tristesse à la Maison Symphonique
C’était deuxième soir de « première nord-américaine » pour Pierre Lapointe, vendredi soir, alors qu’il présentait son spectacle Paris tristesse à la Maison symphonique dans le cadre des Francofolies de Montréal.
Celui que l’on pourrait qualifier d’humoriste-chanteur, ramenait à Montréal le spectacle avec lequel il a fait tournée en France au cours des derniers mois, pour la promotion de son plus récent album éponyme. Très semblable à Seul au piano, Paris tristesse a cependant été enregistré à Paris et reprend les chansons les plus tristes et « déprimantes », comme il s’amusait à les qualifier, du répertoire de Pierre Lapointe.
Toujours aussi baveux et irrévérencieux, Lapointe ponctue son spectacle de longues explications et anecdotes accompagnant ou présentant ses morceaux. Des interventions qui s’étirent et qui ennuieraient en temps normal, mais qui, de la bouche de Lapointe, sont une délicieuse valeur ajoutée. Il se moque de tout, du célibat à son amie Monia Chokri, tout en flattant généreusement son ego, dégageant un inexplicable charisme.
Après avoir dédié le spectacle aux célibataires « d’aujourd’hui et de demain », il a repris son sérieux pour Tu es seul et resteras seul, chanson de circonstance vu le contexte et la dédicace. Un peu plus tard, il présentait sa chanson « la plus joyeuse » de la soirée, soit la jolie Au 27-100, rue des Partances.
Après un entracte qui permettait au public de « consommer de l’alcool » et d’ainsi rendre le travail de Lapointe « plus facile », le spectacle a repris avec Tous les visages, suivi de la touchante Le lion imberbe. Mention d’ailleurs au travail de mise en scène qui misant sur un minimalisme efficace, utilisant les lutrins désertés de l’orchestre et expérimentant avec les éclairages tamisés pour créer des jolies ambiances éthérées.
Il a conclu avant le rappel dans une belle montée en intensité et émotions sur Je déteste ma vie. Il a ensuite quitté la scène quelques moments, laissant place au talentueux et surprenant Jean-Willy Kunz, organiste officiel de l’OSM, qui a offert un extrait de ce qu’on avait pu voir en août dernier, lors de la Virée classique de l’OSM, en plus de la dramatique La date, l’heure, le moment et d’une reprise de Kurt Weill, grande inspiration de Pierre Lapointe.
C’est ensuite Félix Dyotte, guitariste et collaborateur de Lapointe, qui est venu le rejoindre sur scène pour une autre reprise, soit celle de la chanson Comme ils disent de Charles Aznavour. Une magnifique reprise, interprétée avec sincérité, qui bouleverse. Un des très beaux moments de la soirée.
La soirée s’est terminée sur un dernier rappel, avec le remaniement de son succès 2 x 2 rassemblés, qu’il est « tanné » de jouer et dont il se moque allègrement, en y ajoutant des gestes mimant littéralement ses paroles « qui ne veulent rien dire ». Une géniale démonstration d’auto-dérision qui a fait éclater la salle de rire. Comme quoi un spectacle axé sur la tristesse peut se conclure sur une note tout à fait à l’opposé.
Grille de chansons
Intro
Tu es seul et resteras seul
Les lignes de ma main
Nu devant moi
Quelques gouttes de sang
Au 27-100 rue des Partances
S’il te plaît
Les vertiges d’en haut
De glace
Entracte
Tous les visages
Le lion imberbe
Pointant le Nord
Tel un seul homme
Moi Elsie
Nos joies répétitives
La plus belle des maisons
Je déteste ma vie
Rappel
La date, l’heure, le moment
La chanson de Bilbao (reprise de Kurt Weill)
Comme ils disent (reprise de Charles Aznavour)
Rappel 2
2 x 2 rassemblés
- Artiste(s)
- Felix Dyotte, Pierre Lapointe
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Maison Symphonique de Montréal
- Catégorie(s)
- Acoustique, Chanson, Festival, Francophone, Pop,
Événements à venir
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vendredi
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