crédit photo: Marc-André Mongrain
Mike Moak

Francofolies 2015 – Jour 7 | Salomé Leclerc, AKA, Philémon Cimon, Rosie Valland, Le Couleur

Il y avait deux options pour les arpenteurs de la programmation extérieure, mercredi : soit on suit un parcours nostalgique avec Zébulon et Les B.B., soit on emprunte le chemin alternatif qui nous mène à des artistes plus actuels, qui présentent le fruit d’un travail récent ou à venir.  Seul au combat, Sors-tu.ca est allé à contresens et a donné sa chance à la relève plutôt qu’aux hasbeens…


Pendant que tout le monde se demandait où était François Jean, la plus récente lauréate du prix Félix-Leclerc, Salomé Leclerc (aucun lien de parenté), brillait sur la scène Ford.

Elle était tout sourire, et on la comprend : son album 27 fois l’aurore, sorti en septembre dernier, est couronné de succès. Elle a le vent dans les voiles ; public et critique reconnaissent son talent immense. Salomé en a d’ailleurs présenté la quasi-totalité, en prenant soin de faire grincer les guitares là où il faut, tout en conservant un son posé, accessible au grand public.

Appuyée par Philippe Brault, José Major et Benoit Rocheleau, ça sonnait très bien, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle a pris du galon, la Salomé, et il ne serait pas étonnant de la voir occuper une place de choix dans le paysage québécois sous peu.

Plus tôt, une autre jeune dame qui fait dans la chanson écorchée faisait valoir son répertoire à elle : Rosie Valland. Celle que plusieurs ont découverte lors des Francouvertes cette année présentait pour sa part les chansons qui meubleront son premier album, à paraître le 18 septembre prochain. On a hâte d’entendre ça.

Un autre qui fera paraître un nouveau disque avant la fin de l’année, c’est Philémon Cimon. Lui aussi comptait sur Philippe Brault à ses côtés (grosse soirée), et bien qu’il semblait un peu dans les vapes lors de ses interventions entre les chansons, ça se passait plutôt bien musicalement parlant.

Pendant qu’Élizabeth Blouin-Braithwaite s’époumonait sur Rose Café comme invité des B.B., il valait mieux s’aventurer du côté de la Scène LaPresse+ où Le Couleur animait la foule avec son électro-disco-pop idéal pour faire son aérobie en plein air.

Notre soirée s’est terminée avec AKA, projet rassemblant deux couples qui se sont illustrés dans la scène locale au cours des années 2000 avec trois projets indie-pop-ironiques, tous finalistes aux Francouvertes : ?Alice! (finaliste de l’édition 2000-2001), Karlof Orchestra (finaliste 2001-2002) et Ma Blonde est une chanteuse (grands gagnants 2006).

Certains se rappelleront plutôt d’Annie Chartrand, de Ma Blonde est une chanteuse, comme « la fille qui a pété les plombs à La Voix en gueulant : ‘Rrr’tournez-vous de borrrrd!’ « . Assez bizarre, la dame. D’ailleurs, elle est enceinte par-dessus la tête, mais ça ne l’empêche pas de porter une jolie robe rose gomme-baloune moulante et de se déhancher avec bagout. Ok.

Les trois projets étaient d’ailleurs assez éclatés merci, musicalement parlant, et on s’en est bien rendu compte lors de leur performance sur la scène Ford, pendant qu’Alaclair Ensemble réunissait 5 fois plus de gens devant la plus petite scène La Presse +. Drôle de choix de programmation d’ailleurs.

AKA, donc, a bien glandé avec des chansons des trois projets ainsi qu’une amusante moquerie sur les reprises de chansons – les 4 musiciens ont tous chanté une chanson différente de Martine St-Clair en même temps, semant la confusion totale.

On aurait préféré les voir dans un contexte plus intime, entre initiés, plutôt qu’au sein d’une foule dispersée, pas très au fait de ce qui se passait. Mais bon. Sympathique tout de même.

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