Film Scores for No One à Mutek | Le laboratoire de Patrick Watson

Dans le cadre du festival Mutek, l’artiste montréalais Patrick Watson offrait une prestation unique au New City Gas ce mercredi 21 août. Sors-tu? était au rendez-vous.

À la fois auteur, compositeur et interprète, Patrick Watson était l’invité de marque du festival Mutek ce mercredi 21 août.

Principalement basées sur des synthétiseurs modulaires, ses créations originales oscillent entre l’éblouissement néo-classique et l’émotion électronique.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce soir-là, le public avait rendez-vous dans un véritable laboratoire expérimental.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

Le titre de la performance d’abord. Film Scores for No One est inspirée par le matériel instrumental que l’artiste montréalais a produit au cours des cinq dernières années.

Le lieu ensuite. Le New City Gas était assurément l’endroit idéal pour accueillir l’artiste. Un brin underground, cet espace industriel datant de 1859 est démesurément grandiose.

Et que dire de l’atmosphère qui règne dans la salle ? Particulière, sans aucun doute, avec ces néons bleus et ces voiles blancs qui se dressent au plafond.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

À l’approche de l’arrivée de l’artiste sur scène, le public s’agite.

Soudain, la musique gronde, le son est assourdissant. Des voix envoûtantes attirent les spectateurs. Les jeux de lumière et d’ombre sont ensorcelants.

Une musique enivrante

On passe par toutes les ambiances musicales, du classique au plus expérimental. De quoi nous dérouter tout au long de la prestation.

Sur les voiles suspendus, les projections attirent l’œil du public, une femme danse au rythme du son.

La musique nous fait divaguer, parfois mélancolique, soudainement émouvante puis un brin entraînante.

On navigue à perte de vue vers des sons hybrides, entraînés dans un voyage expérimental.

Puis c’est l’apothéose, la musique se veut de plus en plus enivrante. Tout nous emporte, les lumières sont plus vives, le son est plus fort et le public est conquis.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

Une ambiance parfaite pour laisser place à Kara-Lis Coverdale, une artiste singulière qui mélange les sons synthétiques et organiques pour créer un climat transcendant…