
Festival Musique du Bout du Monde 2025 | Les coups de coeur de nos correspondantes
Du 7 au 10 août, Gaspé a vibré au rythme du Festival Musique du Bout du Monde, transformant la ville en un grand terrain de rencontre pour mélomanes, curieux-ses et amoureux-euses d’ambiances festives. Entre scènes nichées dans des lieux inattendus, paysages à couper le souffle et programmation riche en couleurs musicales, cette 21ᵉ édition a offert des moments uniques à vivre et à raconter. Nos correspondantes sur place, Daphnée Leroux-Maurais, Océane Leroux-Maurais et Sophie Bramucci, partagent avec nous leurs coups de cœur.
Daphnée Leroux-Maurais
Dimanche, 19 h 30. Déjà la fin du Festival de Musique du Bout du Monde.
Mon corps réclame du repos après quatre jours à danser, admirer l’art et chanter… mais ma tête en redemande encore. On ne ment pas en disant que cette 21ᵉ édition fut haute en couleur et en diversité.
Trois moments m’ont particulièrement marquée, soit par leur douceur, leur dynamisme, leur originalité ou leur côté surprenant.
Gabriella Olivo à l’Auberge sous les arbres
Entre les fleurs et la verdure, Gabriella Olivo a su captiver le public avec une musique qui faisait rêver chacun d’entre nous. Et le rêve ne s’arrêtait pas là : l’équipe de l’Auberge distribuait au fil du concert des bouchées, rillettes de crevette et de truite, bruschetta à la fraise et ceviche aux crevettes. Le comble non? Mais encore plus! Sangria rafraîchissante en cette journée de canicule était également distribuée. Gabriella Olivo restera pour moi l’une des plus belles découvertes du FMBM, avec sa douce voix passant du français à l’espagnol.
Louis-Jean Cormier au sommet du Mont Béchervaise
Je ne pourrai parler de mes cœurs de cœur sans parler de Louis-Jean Cormier. Difficile d’imaginer un décor plus magique : une vue imprenable sur la baie de Gaspé, baignée de lumière, et Louis-Jean Cormier qui nous berce de classiques québécois. « Croire en rien » a résonné pendant que trois oiseaux planaient au-dessus de l’eau au loin. Rien que d’y repenser, j’ai encore des frissons. Amis et famille étaient réunis pour partager ce moment d’une rare douceur.
Bodh’aktan énergisant la foule
Après ces deux coups de cœur de douceur, il est temps de bouger un peu avec Bodh’aktan sous la scène Hydro-Québec! Les 10 musiciens de Bodh’aktan ont enflammé la foule avec leur mélange explosif de musique traditionnelle, rock, folk et punk. Un doux mélange pour bouger vous direz. Passant par des moments de valse, de danse à ligne à des mosh pits, Bodh’aktan a su faire bouger les festivaliers. L’expression « le party était pogné » n’a jamais été aussi juste.
* Photo par Alexya Crôteau-Grégoire.
Coup de cœur ultime : les bénévoles
Impossible de terminer sans souligner le travail incroyable de l’équipe de bénévoles. Et « incroyable » est presque faible ici. Sourires aux lèvres, ils ont guidé, servi, informé, sécurisé pendant ces quatre jours de festival. Leur gentillesse et leur énergie ont largement contribué à rendre le festival aussi mémorable. Merci à eux. C’est notamment grâce à eux que j’ai pu vivre cette folle expérience au FMBM.
Océane Leroux-Maurais
Cette édition du festival a réuni des sonorités venues des quatre coins du monde. Des chansons d’ici, aux rythmes africains en passant par les mélodies d’Amérique latine, chaque spectacle offrait un voyage musical unique, invitant le public à danser au rythme de la planète entière. Trois de ces groupes se sont hissés au rang de mes coups de cœur musicaux lors de cette édition : Def Mama Def, Sara Curruchich et Djely Tapa.
Def Mama Def
Sous le chapiteau du FMBM, la chaleur monte. Dès les premières notes, Def Mama Def entraîne la foule dansante dans un tourbillon de rap, d’afrobeat et de rythmes électroniques africains. Les chanteuses, complices, enchaînent chorégraphies, percussions et voix puissantes. Une explosion d’énergie qui s’impose comme l’une de mes plus belles découvertes coup de cœur du festival!
Sara Curruchich
Au lever du soleil, dans le décor majestueux du parc Forillon, les falaises se découpent dans la lumière du matin, et au loin, des phoques pointent la tête hors de l’eau. C’est devant ce paysage irréel que Sara Curruchich entre en scène pour présenter sa musique guatémaltèque. Sa voix, claire et déterminée, traverse l’air frais du matin. Elle chante les femmes, leur courage, leurs luttes, leurs rêves. Tout au long du spectacle, j’ai des frissons : sa musique transmet l’espoir d’un futur plus juste et équitable. Le public, emmitouflé et captivé, écoute, un café et une viennoiserie à la main. On se sait témoin d’un moment unique : la tradition du spectacle au lever du soleil du FMBM, un jour de pleine lune, un alignement qui ne se reproduira pas avant 76 ans.
Photo par Alexya Crôteau-Grégoire.
Djely Tapa
En haut du Mont-Béchervaise qu’offre Gaspé, la voix de Djely Tapa résonne avec force. Cette artiste québéco-malienne, héritière d’une tradition de griots, a offert au public un spectacle vibrant où les rythmes d’Afrique de l’Ouest se sont mêlés à des sonorités québécoises. La scène dominait un panorama à couper le souffle avec les montagnes de Gaspé en arrière-plan, ajoutant un effet magique à la prestation. À travers sa présence scénique, Djely Tapa sait se faire à la fois majestueuse et chaleureuse; Elle sait captiver son auditoire. Sa musique transmet l’espoir, amène à se sentir connecter les un.es aux autres, vibre comme des incantations pour la liberté, la dignité et la mémoire des peuples.
Sophie Bramucci
Chaque été, Gaspé devient le point de rencontre de sonorités venues des quatre coins de la planète. Le Festival Musique du Bout du Monde est une véritable immersion dans des univers musicaux qui se croisent, se frottent et se répondent. J’ai fait de belles découvertes et vécu des moments où le corps bouge tout seul et où le cœur se remplit. Parmi la programmation, trois prestations m’ont particulièrement marquée : Rabie Houti Band, Sarahmée et Sara Curruchich.
Rabie Houti Band
Dès les premières notes, impossible de rester immobile. Le Rabie Houti Band, avec ses racines ancrées dans la tradition et ses élans jazz-rock, a fait vibrer la scène. La musique résonnait au fond de la poitrine, les percussions s’entremêlaient à des riffs de guitare électrique, et les artistes eux-même, charismatiques et généreux, guidait la foule dans un voyage hypnotique. Ce mélange d’ancestral et de moderne a transformé le chapiteau en un espace où le temps se dissolvait. On n’a pas seulement dansé, on a voyagé.
Sarahmée
Quand Sarahmée arrive sur scène, c’est un peu comme une onde de choc, déterminée, qui balaye tout sur son passage. Avec son flow et sa présence magnétique, elle a livré un show qui alternait entre puissance revendicatrice et pur plaisir de faire bouger la foule. Les beats percutants se mariaient à ses textes porteurs d’un message clair : confiance, force et affirmation. Ce qui m’a marquée, c’est à quel point elle maîtrise l’art de communiquer avec son public. Chaque morceau devenait une conversation, chaque refrain, un cri commun. On repartait de là avec l’impression d’avoir reçu une injection d’assurance et de bonne humeur.
Sara Curruchich
En contraste avec l’énergie des deux autres, Sara Curruchich a offert un moment de pure émotion. Tout au long du show, elle a tissé ses chansons comme on tisse une étoffe précieuse : délicatement, mais avec une trame solide de résistance et d’identité. Sa voix, limpide et chaleureuse, porte à la fois la tendresse et la colère d’un peuple qui se raconte. Ce fut un moment suspendu, presque méditatif, qui nous rappelle que la musique, parfois, parle plus fort que n’importe quelle langue.
Cette édition du Festival Musique du Bout du Monde m’a rappelé pourquoi j’aime tant les festivals : pour ces instants où l’on découvre des artistes qui, chacun à leur façon, ouvrent des fenêtres vers d’autres horizons. Trois voyages en un seul week-end, au bout du monde mais au cœur de tout.
Entre prestations intimistes, concerts grandioses et rencontres marquantes, le Festival Musique du Bout du Monde confirme encore une fois qu’il porte bien son nom : il nous transporte loin, très loin, tout en nous faisant sentir chez nous. Que ce soit grâce aux artistes, à la magie des lieux ou à l’accueil chaleureux de l’équipe, chaque instant laisse une empreinte. On en repart le cœur rempli, les jambes encore prêtes à danser… et l’envie certaine de revenir. Rendez-vous du 6 au 9 août 2026, au bout du monde!
- Artiste(s)
- Bodh'aktan, Def Mama Def, Djely Tapa, Gabriella Olivo, Louis-Jean Cormier, Rabie Houti Band, Sara Curruchich, Sarahmée
- Ville(s)
- Gaspé
- Catégorie(s)
- Festival, Musique du monde,
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