crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin
Killer Mike

Festival International de Jazz de Montréal 2024 – Jour 7 | La bonne nouvelle de Killer Mike

Ce n’est pas la première fois qu’on voit Killer Mike à Montréal. Par contre, c’est la première fois qu’on le voit en tant qu’artiste solo, et non en tant que moitié de Run the Jewels. Solo ne veut cependant pas dire seul. Au contraire, Mike n’a jamais été aussi entouré sur scène : c’est pas moins de cinq choristes qui l’accompagnent pour cette réédition des pièces de son plus récent album, Michael. Une petite chorale portative qui donne automatique aux compositions (déjà ambitieuses) du rappeur un ton solennel.

« Y’all came for a rap show, but we bring a whole black church », de dire d’ailleurs à la blague l’impressionnant gaillard.

En fait c’était pas tout à fait une blague, parce que force est d’admettre que le son résolument gospel de ce show-là a quasiment fait virer le MTelus en chapelle.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

Et la messe s’ouvre sur Down by Law, l’immense titre d’ouverture de l’album avec la collaboration du collègue atlantien CeeLo Green (qui n’est pas là physiquement par contre, parce que hey, c’est pas donné les billets d’avion Atlanta-Montréal).

Autres amis d’Atlanta présents en chanson seulement ce soir : Future (Killer Mike dit qu’il ne peut pas se le payer) et André 3000 (qui est « looking for his flute or something »).

On aurait espéré une p’tite apparition d’André, comme il était dans les parages il y a quelques jours, mais hey. On peut toujours rêver.

De toute façon, juste Mike, c’est déjà beaucoup. Surtout que le rappeur-entrepreneur-activiste brille par sa bonne humeur et semble en pleine forme. Lui qui a longtemps été reconnu pour son approche provocatrice et mettons un peu pessimiste semble aujourd’hui serein. Le virage se fait d’ailleurs entendre dans sa musique. Il est désormais plus « leader positif de sa communauté » que « à mort tous les politiciens ». Le clash entre les pièces qu’il joue de son nouvel album et celles qu’il reprend de son effort précédent R.A.P Music est musicalement remarquable.

Photo par Frédérique Ménard-Aubin.

En tout cas. Je vais pas souvent à l’église, mais si c’est de même que ça se passe dans le Sud, considérez-moi born again.

Encore plus si tous les serments débutent par un set 100 % southern rap gracieuseté de Figure 8, qui a réchauffé la salle en première partie.

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