crédit photo: Fred Gagné
George Thorogood & the Destroyers

Festival d’Été de Québec 2025 – Jour 3 | George Thorogood & The Destroyers et plusieurs autres combattent la pluie avec le rock!

Le FEQ accueillait samedi soir sous les orages intempestifs plusieurs générations de passion et d’énergie blues et rock sur ses scènes. George Thorogood & The Destroyers, véritables légendes du rock avec plus de 50 ans de carrière, était accompagné de plusieurs groupes en alternance sur les Scène Loto-Québec et SiriusXM (déménagée cette année à la Place George-V devant le magnifique Manège Militaire).

George Thorogood & The Destroyers viennent enflammer le FEQ avec leur tournée The Baddest Show On Earth Tour. Attendons-nous à un déferlement d’énergie brute et de riffs percutants célébrant l’essence pure du blues et du rock & roll.

Le vétéran crinque immédiatement ses amplis à 10 avant même de démarrer la soirée. Ça promet d’être fort et puissant. Véritable showman, il cabotine beaucoup sur scène tout en préservant une technique à la guitare irréprochable. Jouant avec un médiator au pouce droit et utilisant ses quatre autres doigts pour gratter les cordes, la légende vivante possède un son de guitare distinctif : c’est sale et très « garage ». De quoi faire grincer les oreilles.

Sa dégaine d’éternel adolescent me fait sourire et son énergie est contagieuse. Le bonhomme de 75 ans est dans une forme exceptionnelle. Le blues et le rock n roll ça garde le cœur jeune ! Dans sa tête il a encore 15 ans.

Ses Destroyers ne sont pas en reste. Les musiciens qui l’accompagnent suivent la cadence imposée par le maître d’œuvre de la soirée, et croyez-moi, Georgie n’est pas facile à suivre.

Ce n’est un secret pour personne, Thorogood n’est évidemment pas le plus grand chanteur de blues et de rock au monde, mais les histoires qu’ils racontent en chansons tiennent toujours aussi bien la route. Le gaillard qui est jeune depuis longtemps déjà, tire la langue et fait des grimaces à ses fans placés en avant-scène. Il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie ce mythique personnage déjanté.

Get a Haircut suivi par Bad To The Bone, les chansons les plus attendues de la soirée, hymnes nationaux de tous les rockers aux cheveux longs des années 1980 et 1990, demeurent et seront toujours des classiques qui dégénéreront de génération en génération. Pour la chanson Gloria, le mauvais garçon du blues rock se défait de sa précieuse guitare afin d’arpenter la scène affublée d’un foulard à la Mick Jagger.

Thorogood revient pour un seul rappel portant un chandail bleuté sur lequel est inscrit le mot « QUÉBEC » en grandes majuscules et interprète Born to Be Bad de 1988. La pièce vient mettre fin à un spectacle dense et compact de 90 minutes.

En alternance, sur la Scène Loto-Québec et SiriusXM, plusieurs autres groupes se succèdent:

Matt Andersen

Guitare en main et voix venue du fond des tripes, Matt Andersen balance un blues-rock brûlant, gorgé de folk, de gospel et d’americana.

Premier Canadien à dompter le Concours international de blues de Memphis, récompensé aux European Blues Awards, il trace sa route avec plus de 23 millions d’écoutes sur Spotify.

Sur scène, c’est un vrai poids lourd du blues qui cogne solide et l’atmosphère vient remonter d’un cran. Sa puissante voix vient faire cesser la pluie. Des musiciens de grand talent et surtout expérimentés accompagnent le grand gaillard : ça improvise fort sur scène entre les cinq musiciens. En fin de spectacle, Matt Andersen interprète une version rapide et punchée de Rockin’ in the Free World de Neil Young.

Une bonne petite prestation qui vient mettre la table à George Thorogood et ses Destroyers.

matt andersen feq* Photo par Stéphane Bourgeois.

Spencer Mackenzie

Spencer Mackenzie célèbre à 25 ans sa première nomination aux Junos pour son album Preach To My Soul. Il séduit par sa voix puissante et son jeu de guitare expressif.

C’est sous le déluge que Mackenzie vient grafigner sa guitare aux accents blues rock. Tout de même passablement de monde pour une température aussi exécrable. C’est le festival des ponchos bleus, on se croirait au village des Schtroumpfs!

spencer mackenzie feq 2025* Photo par Stéphane Bourgeois.

 

Buddy McNeil & The Magic Mirrors

Avec leurs riffs vintage, leurs fringues de marins déjantés et l’esprit d’un crooner oublié des années 50, Buddy McNeil & The Magic Mirrors balancent un rockabilly électrisant tout droit sorti d’une autre époque.

Encore une fois, la température a toutefois calmé mes ardeurs dans l’attente d’une accalmie météorologique.

buddy mcneil feq 2025* Photo par Stéphane Bourgeois.

Les spectacles sont terminés et tout le monde est heureux. La pluie n’aura pas eu raison des purs et durs fans de blues et de rock n roll.

Pour ma part, je suis trempé jusqu’aux os et je quitte à vélo avant d’être pourri jusqu’à la moelle.

 

Grille de chansons – George Thorogood

Eve of Destruction – enregistrement –
Rock Party
Who Do You Love? (Bo Diddley)
Mama Talk to Your Daughter (J.B. Lenoir)
I Drink Alone
One Bourbon, One Scotch, One Beer (Amos Milburn)
Cocaine Blues
Improvisation instrumentale
Gear Jammer
Get A Haircut
Bad to the Bone
Gloria (Them)
Move It on Over (Hank Williams With His Drifting Cowboys)

Rappel:

Born to Be Bad
All You Need Is Love – enregistrement –

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