Festival d’été de Québec 2024 – Jour 11 | Mötley Crüe, Seether et Lee Aaron : performances exceptionnelles!
En cette dernière et torride journée du FEQ, l’organisation a misé sur le célèbre groupe des années 80 Mötley Crüe afin de remplir les plaines. Les mauvais garçons du glam metal ont été précédés de la metal queen canadienne Lee Aaron et du groupe sud-africain post-grunge Seether.
N’étant pas un grand fan de glam metal dans ma lointaine adolescence, l’arrivée de Mötley Crüe, que je qualifiais de pastiche de KISS, m’avait laissé un peu perplexe et ébahi à la première écoute de la chanson Live Wire en 1981. Ce n’est qu’après avoir vu le groupe en spectacle que ma vision a évolué. L’exceptionnelle mise en scène et production scénique des shows a depuis toujours contribué au succès phénoménal du groupe en tournée.
Ce soir fera exception à la règle, mais pour les bonnes raisons. Une foule immense de plus de 80 000 personnes s’est accaparée les plaines d’Abraham sous la musique du Requiem en D mineur de Mozart.
Primal Scream, première pièce du spectacle, met déjà en vedette les talents du nouveau guitariste John 5, question de faire les présentations officielles. Le groupe attaque ensuite Too Fast for Love, tirée du premier album du groupe. La guitare de John 5 sera prédominante tout au long de la soirée. Pour la pièce suivante, Wild Side, deux choristes font leur entrée sur scène.
Pour ce qui est de Vince Neil, chanteur du groupe, je m’attendais au pire tellement les commentaires à son égard étaient peu élogieux. Bien que le signe des âges ait fait quelques ravages, il se tire extrêmement bien d’affaire. La foule, les bras levés bien haut dans les airs, chante à tue-tête Shout at the Devil avec lui. Le party est pogné solide dans la section admission générale. Live Wire, qui nous a fait connaître le groupe, est rapide et musclée.
Dogs of Wars, seule nouvelle composition du groupe, ramène les choristes masqués de têtes de chien sur scène et nous introduit au solo de John 5 qui interprétera quelques mesures de Heartbreaker de Led Zeppelin. Suivant le solo du nouveau guitariste, Looks That Kill est interprété étonnamment très lentement.
En milieu de spectacle, le medley composé de Rock and Roll, Part 2 (Gary Glitter), Smokin’ in the Boys Room (Brownsville Station), Helter Skelter (The Beatles), Anarchy in the U.K. (Sex Pistols), Blitzkrieg Bop (Ramones) et Fight for Your Right (Beastie Boys) est des plus apprécié.
C’est maintenant au tour du batteur Tommy Lee de prendre possession de l’avant-scène. Sans trop de gêne et à la demande de Lee, plusieurs hommes et surtout plusieurs femmes ne se font pas prier pour dévoiler leur poitrine sur les immenses écrans géants. Tommy se dirige au piano afin d’interpréter la magnifique pièce Home Sweet Home. Un moment magique!
Le dernier droit du spectacle de clôture du FEQ débute avec Same Ol’ Situation (S.O.S.), suivi de Girls, Girls, Girls, et finalement Kickstart My Heart. D’immenses poupées gonflables aux allures cybernétiques apparaissent au début de Girls, Girls, Girls.
Avec plus de 100 millions d’albums vendus à travers le monde, la réputation du groupe californien Mötley Crüe n’est plus à faire. Des succès tels que Shout at the Devil, Girls, Girls, Girls, Home Sweet Home ou encore Dr. Feelgood, jumelés à de gigantesques tournées, ont contribué à faire de Mötley Crüe un groupe légendaire.
En 2015, la formation annonce qu’elle met un terme à sa carrière. Puis vient la sortie du biopic The Dirt consacré à Mötley Crüe en 2019. Il n’en fallait pas plus pour que certaines rumeurs sur un possible retour du groupe se concrétisent.
Malheureusement, en 2022, après 41 ans de carrière, Mick Mars, guitariste fondateur du groupe, atteint d’une maladie inflammatoire chronique, annonce son départ de Mötley Crüe. John 5, ancien guitariste de Marilyn Manson et de Rob Zombie, est accueilli froidement par les fans de la première heure du groupe.
Mis à part la chanson Dogs of War parue plus tôt cette année, Mötley Crüe n’a rien publié de nouveau depuis l’album Saints of Los Angeles, son 9e album studio, paru en 2008.
Mötley Crüe, qui nous avait habitués à des productions scéniques époustouflantes au fil des décennies, a fait le choix décent ce soir de se concentrer sur la musique. Il y avait certes une excellente utilisation des magnifiques écrans géants, optimisée par des éclairages sophistiqués et dynamiques, mais pas de gadgets, de feu d’artifice ou de tonitruants pétards. Juste du rock, seulement du rock.
Une soirée qui me réconcilie avec Mötley Crüe, la voie de Vince Neil et du nouveau guitariste John 5. Une prestation au-delà de mes attentes en ce dernier soir de festivités au FEQ.
Le groupe
Nikki Sixx – guitare basse, clavier, chœurs
Tommy Lee – batterie, percussions, piano, chœurs
Vince Neil – chant, guitare rythmique, harmonica
John 5 – guitare, chœurs
Seether
Encore aujourd’hui, après 25 ans de carrière, Shaun Morgan et Seether font partie de ma playlist de vie. Cette formation post-grunge sud-africaine que j’avais vue en première partie du groupe Evanescence au début des années 2000 avait attiré mon attention avec la magnifique chanson Broken, interprétée en duo avec Amy Lee, chanteuse du groupe vedette.
Le vitriolique chanteur Shaun Morgan a le don d’écrire des chansons résolument agressives et mélodiques à la fois.
Morgan est déchaîné pour Gasoline, première pièce de la soirée. Fine Again fait redescendre les ardeurs pour nous amener à Broken en version pratiquement acoustique. Frappant dans les mains, les fans accueillent la pièce Country Song.
Les chansons sont entrecoupées d’improvisations et de concours de retour de son. Bien que tous les membres du groupe s’amusent avec la foule, Shaun Morgan demeure stoïque dans le coin gauche de la scène. Les yeux souvent fermés, les deux pieds bien ancrés sur scène, il n’a pas le sourire facile. Peu loquace, il nous lance Truth à la gueule et, croyez-moi, ça déchire solide! Seether n’est pas là pour faire dans la dentelle.
L’interprétation des chansons est sans faille, particulièrement celle de Remedy, la dernière pièce de ce show de 60 minutes, qui nous réconcilie avec le peu d’ardeur du chanteur.
The Surface Semble So Far, 9e album studio de Seether, sera disponible le 20 septembre prochain.
Lee Aaron
Chacun d’entre nous avons des idoles de jeunesse. Des icônes à qui nous nous identifions à l’adolescence. Plusieurs posters de ces vedettes décoraient les murs de ma chambre. Il y avait certes des posters de groupes, mais contrairement à plusieurs de mes amis, je n’avais pas d’affiche de Samantha Fox ou de Pamela Anderson sur mes murs de bois défraîchis. Cependant, j’avais un immense poster promotionnel de l’album Call of the Wild de Lee Aaron.
Malgré quelques visites dans la capitale, je n’ai pas revu la metal queen depuis des lustres.
J’ai donc une chance unique de renouer avec mon idole féminine de jeunesse. Pour les curieux, j’ai encore mon poster caché quelque part dans la cave de ma maison.
Lee Aaron vient publier l’album Tattoo Me, une compilation de reprises de chansons de styles variés. Une machine à voyager dans le temps, reliant les décennies où chaque chanson est profondément tatouée dans la chair du groupe, pour l’amour du rock ‘n’ roll.
Aaron est accompagné du guitariste Sean Kelly, du batteur John Cody et de son bassiste des 18 dernières années, Dave Reimer.
La chanteuse de 61 ans est en grande force ce soir. Vampin’, de l’album Radio On!, paru en 2021, ouvre le spectacle. Hands On lui succède immédiatement.
Le guitariste Sean Kelly, anciennement du groupe Helix, semble tout droit sorti des années 80 avec sa volumineuse crinière frisée et sa guitare rose fluo.
Lors de l’interprétation de Powerline, Aaron intègre un extrait de Lady of the Darkest Night de l’album Metal Queen. Pour Rock Bottom Revolution, Fire and Gasoline et la chanson fétiche Metal Queen, la chanteuse canadienne s’accompagne à la guitare de Sean Kelly.
À la belle époque, Aaron n’était pas reconnue comme étant la meilleure chanteuse du monde. Avec le temps, gagnant en maturité, elle connaît ses limites et tire encore son épingle du jeu.
J’aurais aimé entendre plus de matériel de l’album Metal Queen ou de Tattoo Me, mais le temps nous manque. Ce sera pour une prochaine fois. Whatcha Do To My Body mettra fin à cette courte prestation de 40 minutes.
En sortant du site, je me rends au parc à vélos, enlève cadenas et système d’alarme et tente d’allumer mon enceinte Tribit. Panne sèche : plus de batterie… Il était temps que le festival finisse. Je descends en basse-ville en m’imaginant déjà quels artistes pourraient nous rendre visite pour l’édition 2025 du FEQ…
Grille de chansons : Mötley Crüe
Primal Scream
Too Fast for Love
Wild Side
Shout at the Devil
Live Wire
On With the Show
Dogs of War
Solo de Guitare
Looks That Kill
Rock and Roll, Part 2 / Smokin’ in the Boys Room / Helter Skelter / Anarchy in the U.K. / Blitzkrieg Bop / Fight for Your Right Home Sweet Home Dr. Feelgood Same Ol’ Situation (S.O.S.)
Girls, Girls, Girls
Kickstart My Heart
Grille de chansons : Seether
Gasoline
Fine Again
Broken
Country Song
Wasteland
Truth
Rise Above This
Nobody Praying for Me
Dangerous
Fake It
Remedy
Grille de chansons : Lee Aaron
Vampin’
Hands On
Powerline
Rock Bottom Revolution
Some Girls Do
Sex With Love
Fire and Gasoline
Metal Queen
Whatcha Do To My Body
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Lee Aron
- Artiste(s)
- Lee Aaron, Motley Crue, Seether
- Ville(s)
- Québec
- Salle(s)
- Scène Bell
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- Classic rock, Festival, Glam rock, Grunge, Hard rock, Heavy metal, Métal, Rock,
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