Festival d’été de Québec 2016 – Jour 4 | Brian Fallon et Wintersleep à l’Impérial Bell : Doublé rock parfait !

Quelle excellente idée, ce doublé rock pour ce premier dimanche du Festival d’été! Deux groupes de musiciens actifs depuis un bon bout de temps mais toujours pertinents. Et complémentaires. Sans compter que, pour une fois, ce n’est pas la météo qui a volé la vedette!

---

Brian Fallon

Le musicien du New-Jersey lourdement tatoué n’est pas du genre à perdre de temps. Après avoir mis sur la glace son groupe principal, The Gaslight Anthem, en juillet 2015 pour un temps illimité, Fallon sortait déjà au printemps cette année son premier album solo, Painkillers. Le voilà donc, moins d’un an après la fin de ses obligations en groupe, de retour sur la route pour promouvoir ses nouvelles chansons.

Ironiquement, même s’il s’agit du début d’une carrière solo, Fallon voyage lourd: batteur, bassiste et trois guitaristes. De plus, deux de ces guitaristes sont des membres de Gaslight Anthem. Le timide Alex Rosamilia s’occupe aussi du clavier tandis que le grand Ian Perkins sévit sur la guitare slide plus souvent qu’à son tour. Le troisième guitariste, très en voix, viendra supporter le charismatique chanteur avec d’excellentes harmonies vocales tout le long du spectacle. La sono de l’Imperial aura été au service du groupe avec une balance quasi parfaite entre les voix et tous les instruments.

Pour le choix des chansons, sans surprise, ce sont les pièces de Painkillers qui auront été jouées. Le tout a commencé avec le single Nobody Wins et plus tard, plusieurs pièces des Horribles Crowes seront insérées dans le setlist. Ce dernier projet étant encore une fois Brian Fallon en solo avec, justement Ian Perkins, ce collaborateur de longue date. À noter qu’une reprise de Bell Bottom Blues de Dereck And The Dominios, que Fallon a dédié à sa mère, a été jouée en milieu de programme.

Plusieurs interventions sont toutefois venues briser le rythme du concert. Après deux pièces seulement, Fallon s’excuse à la foule de Québec de ne pas parler français. C’est qu’ensuite il explique avoir grandi, au New-Jersey, avec une mère francophone. Après avoir tout oublié à partir de son adolescence, il avoue aujourd’hui le regretter à voir toutes les belles filles de Québec avec qui il ne peut pas communiquer!

Plus tard, en milieu de concert, il informe la foule que les gens célèbres sentent particulièrement bons… Incluant son idole et influence, Bruce Springsteen… Ah, nous avons aussi été informés que croiser par hasard Rihanna dans des bureaux d’une maison de disques à New-York équivaut à rencontrer un cadeau envoyé directement par Dieu. Bref, rien de très pertinent mais qui a su faire rire les gens présents. Au moins, ce côté cabotin tranche avec le propos plutôt lourd du dernier album des Gaslight Anthem écrit après son divorce.

Outre ces quelques interventions discutables, ce sont les refrains accrocheurs et les harmonies vocales qui restent marquants. La foule aura eu de bonnes réactions aux chansons plus rythmées telles que Steve McQueen, Smoke et le single, A Wonderful Life. Le tout s’est terminé avec Behold The Hurricane, sans rappel. Un retour pour une ou deux pièces de Gaslight Anthem aurait été très apprécié. Here’s Looking At You Kid ou National Anthem auraient été pertinents dans le contexte.

Malgré tout, après un concert aussi généreux, on peut dire mission accompli pour cet auteur-compositeur qui n’a pas eu peur de recommencer à zéro.

 

Wintersleep

Sur la scène rock canadienne depuis longtemps, les vétérans d’Halifax étaient de retour à Québec après une longue absence. Malgré un foule un peu timide (le balcon n’aura pas été ouvert de la soirée), beaucoup de fans étaient présents pour ce retour.

Avec une heure à leur disposition, Wintersleep ont tout donné et ce malgré des problèmes évidents de moniteurs. Et plus tard une corde de guitare brisée… Avec professionnalisme, le chanteur n’a rien laisser paraître ou presque. Avec beaucoup d’énergie, ils ont présenté un mélange bien dosé de chansons plus rock et d’autres plus acoustiques, incluant le succès Weighty Ghost.

À voir la réaction de la foule, un retour s’impose.