crédit photo: Frank Hamilton
Etienne Dano

Festival d’été de Québec 2015 – Jour 5 | Owen Pallett et Future Islands

Alors que les Plaines résonnaient au son de Boston pour un public avide de chaises de jardin et de souvenirs d’une jeunesse à jamais disparue, le Parc de la Francophonie, lui, était bien encré dans le présent. Une soirée un peu plus hipster dans le cadre d’un festival qui ne prétend pas l’être.


Owen Pallett

Sans aucune présentation, alors que tous pensaient que le surdoué faisait ses tests de son, monsieur Pallett enclenche seul sur scène la première chanson. Et pour ce qui est du style, le Montréalais d’adoption n’a plus besoin de présentation: ce dernier « construit » seul son groupe avec l’aide de multiple loops créées avec son violon ou son clavier. Le résultat est impressionnant.

Celui qui sévit aussi au sein d’Arcade Fire ne restera pas seul sur scène longtemps. Il est rejoint dès la deuxième pièce par un batteur et un guitariste qui viendront l’aider lors de chansons plus « upbeat« . Entre certaines chansons il échange avec la foule sans trop briser le rythme. Il prend même des demandes spéciales! En effet, il jouera une superbe version de This Modern Love de Bloc Party.

Après 45 minutes de chansons qui ont essentiellement les mêmes structures (groupe d’un seul homme oblige), le talentueux musicien quitte après avoir comblé ceux qui s’étaient déplacés pour le voir. Et peut-être gagner quelques nouveaux fans au passage.

Photo par Eliott

Owen Pallett. Photo par Eliott Garn.

Future Islands

Encore une fois, une entrée peu spectaculaire sur la scène pour les musiciens du programme principal. En fait, le leader commence même la prestation avec un peu de placotage et les remerciements habituels. Par contre, une fois le hostilités lancées, la pop dansante un peu 80’s des Américains met le party devant la scène.

Le chanteur et leader Samuel Herring est à la hauteur de sa réputation de bête de scène. Bien qu’il peut avoir l’air du gars qui fait votre rapport d’impôt dans un sous-sol de banlieue, une fois qu’il se met à chanter, les doutes se dissipent.

Le musicien a vraiment une voix unique où il se permet quelques notes à la Tom Waits ou autres cries plus stridents. Il prend possession des planches avec quelques pas de danse dans un style qu’il semble avoir inventé lui-même. Quelque part entre Mick Jagger, Ian Curtis et le beau frère au chalet qui est solidement tombé dans sa caisse de 60 Coors Light du Costco.

Photo par Eliott

Future Islands. Photo par Eliott Garn.

Monsieur Herring confirmera même avoir déchiré son pantalon quelque part au début du set! Une première dans le cadre de cette tournée qui est maintenant dans sa deuxième année.

Point négatif, toutefois, quelques chansons plus lentes viendront malheureusement briser le rythme. D’ailleurs, en guise de dernière chanson au rappel, ils joueront un autre « slow » ce qui est nullement représentatif du reste du spectacle.

Le public quitte sans avoir eu droit à une finale épique, mais tout de même, la soirée aura été un succès de pop rock alternatif avec un son des années 2000.

 

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