Festival de Jazz d’Ottawa 2014 – Jour 4 et 5 | Tedeschi Trucks Band, Canailles, Daniel Lanois et plus
Le Festival de Jazz d’Ottawa se poursuivait lundi après une fin de semaine réussie qui comprenait une excellente programmation. La température s’annonçait belle et les gens se sont rassemblés en grand nombre pour prendre avantage de bons spectacles de styles musicaux variés.
Alex Pangman
Une petite foule s’est rassemblée tôt dans la soirée pour voir Alex Pangman. La chanteuse torontoise est accompagnée de quatre musiciens qu’elle surnomme les Alleycats. Ces derniers sont de très bons musiciens.
Vêtue d’une belle robe verte, la chanteuse torontoise nous présente un look « Old Hollywood glam » qui va très bien avec son style de jazz et swing « old school ». Cette musique est parfaite pour un bel après-midi ensoleillé. Elle nous interprète les chansons It Felt So Good To Be So Bad, I’m Confessing That I Love You et Shine.
La chanteuse nous confie qu’elle se sent un peu mal à l’aise à cause des photographes à l’avant de la scène. Malgré cela, elle maintient son bon sens d’humour. Vers la fin de son spectacle, Pangman encourage les gens à devenir des donneurs d’organes et à visiter le site soyezundonneur.ca. En général, une performance très agréable.
Canailles
Une belle découverte pour les gens de la région ! Le groupe québécois au style folk trash/cajun/country livre une performance énergique et très divertissante. Les huit membres du groupe, coincés sur la scène, ont l’air contents d’être dans la région. Ils nous partagent que leur dernier album Ronds-Points a été enregistré dans la région de l’Outaouais. Malgré qu’ils ne se sentent pas très à l’aise à parler en anglais, les membres du groupe réussissent à nous raconter de petites anecdotes drôles.
Tous les musiciens sont dynamiques, surtout une des joueuses d’accordéon. L’énergie sous la tente est contagieuse. On ne peut s’empêcher de danser. La foule aime bien ça! Quelques éléments amusants de la performance incluent les deux joueuses d’accordéons en « bataille » l’une contre l’autre ainsi que l’ensemble de percussions qui inclut un couvercle de poubelle comme cymbale. Ça fait très « thrashy », en effet !
Le groupe a joué au-delà du temps alloué et beaucoup de gens sont partis pour l’autre scène avant la fin du spectacle. Malgré que la foule ait été très petite pour la fin du concert, le groupe a réussi à gagner de nouveaux fans.
Tedeschi Trucks Band
En retournant à la Scène principale du parc de la Confédération, on remarque une immense foule, même plus grande que samedi soir. Pourtant, c’est lundi dans la Région de la capitale nationale… Peu importe, les gens se sont rassemblés en grand nombre pour voir Tedeschi Trucks Band. Leur style de blues/Southern rock a été bien reçu.
Le groupe, anciennement connu comme Derek Trucks & Susan Tedeschi Band, comprend un total de onze musiciens, incluant deux joueurs de percussions et une section de cuivre. La chanteuse Tedeschi a une voix si puissante, ça donne la chair de poule. C’est impressionnant ! Celle-ci est habillée en belle robe de soirée, armée de sa guitare électrique. De son côté, Trucks possède des talents exceptionnels sur la guitare. Ce dernier a déjà partagé la scène avec le fameux Eric Clapton et il jouait avec les Allman Brothers.
On ressent l’amour dans l’atmosphère, non seulement à cause du couple marié sur la scène mais la foule comprend beaucoup d’amoureux. À la fin du spectacle, les gens se lèvent de leurs chaises de camping and demandent pour un rappel. Une vision rare au Festival de jazz d’Ottawa.
Un spectacle impressionnant avec une foule très heureuse. Sans doute un des spectacles les plus mémorables du festival.
Mardi, nous ne sommes pas si chanceux avec la température. La journée entière est pluvieuse et misérable. Toutefois, parfois la mauvaise température fait tout simplement parti de l’expérience de festival!
Elliott BROOD
Malgré la température, une petite foule est rassemblée sous la tente de la Scène de musique canadienne Laurier avenue pour voir Elliott BROOD. Le trio de Toronto joue un style de folk et alt-country qui fait chaud au cœur.
Après la première chanson, le groupe invite les gens à s’approcher de la scène. Les membres remercient la foule d’être présente. « It’s a moist evening… It’s pretty disgusting. We were sweating during sound check. » Malgré la température misérable, les gens ont l’air heureux d’être au show et ils s’amusent beaucoup.
Lorsque le banjo sort pour la chanson Oh, Alberta, tout le monde commence à taper du pied. Un des guitaristes Casey Laforet joue aussi les pédales de basse pendant la durée du spectacle.
Les deux guitaristes sortent tous deux des ukulélés pour la chanson The Valley Town. De plus, ils nous interprètent les chansons Northern Air et leur « breakup song » Without Again. La chanson Lindsay est inspirée par le groupe Tragically Hip qui a écrit une chanson populaire sur une petite ville canadienne. « We decided to write about an even smaller town.»
On remarque des gouttes de pluie qui tombent sur la scène, ce qui devient un peu distrayant pendant le spectacle. Oui, il pleut à ce point-là. On entend la pluie dans le background. C’est un peu romantique. « Can we get more rain in our monitor? » demande Laforet au technicien. La foule rit. Malgré la mauvaise température, le groupe réussi à garder son sens d’humour.
Daniel Lanois
Très peu de gens sont braves pour se déplacer dans la pluie pour voir Daniel Lanois. Le terrain du Parc de la Confédération est une véritable inondation. Une centaine de personnes sont debout dans la pluie alors que plusieurs autres prennent refuge sous une des tentes sur le site (où on charge $5 pour y avoir accès). Il y a très peu de chaises de camping sur le terrain, ce qui est rare.
Le spectacle commence et Lanois est seul sur la scène avec sa « lap guitar » et 2 caméramans. Au milieu de la première chanson, qui est instrumentale, deux musiciens l’accompagnent sur la scène.
Réalisateur pour de grands artistes comme U2, Neil Young, Peter Gabriel et Bob Dylan, Lanois est né dans la Capitale nationale. « It’s good to be home !»
Lanois et ses musiciens nous interprètent de belle chansons, telles que The Maker, Under the Stormy Sky, Still Water, Fire ainsi que quelques chansons francophones, comme Jolie Louise. De plus, la foule aime bien lorsqu’ils jouent The Messenger, une chanson de Lanois popularisée par le groupe canadien The Tea Party.
Lanois nous partage qu’il a demandé à ses amis autochtones de faire une « reverse rain dance » afin que la pluie cesse. 20 minutes plus tard, c’est exactement ce qui est arrivé. Un miracle!
Le spectacle est très intime, malgré la grandeur de la scène. On dirait une session de « jamming » entre amis. Les musiciens ne prennent pas vraiment de pauses entres les chansons. La musique est douce et belle et les gens sont très attentifs. La foule n’est pas très énergique, peut-être à cause d’une peur de se noyer dans l’eau.
Le spectacle terminé, les gens ne sont pas prêts à partir tout de suite. Donc, Lanois revient pour un rappel avec la chanson Shine. Un spectacle réussi et très apprécié par la foule (malgré les conditions).
SoCalled
À cause de la température, la tente de la Scène de musique canadienne Laurier avenue est presque vide. SoCalled emarque sur la scène avec une bouteille de vin et des verres de plastique. Il tente de faire bouger la foule dès le début du show. Le tout commence avec la chanson Work With What You Got, suivi par Richi, Sleepover et Beautiful entre autres.
Originaire de la région de l’Outaouais, l’artiste (musicien, producteur, compositeur, etc.) est maintenant établi à Montréal. Difficile de décrire le style de musique de SoCalled et de décrire sa performance. Son énergie et son enthousiaste sont extraordinaires. Ce n’est pas un spectacle, c’est un show. C’est quelque chose à voir!
Ce show sera sans doute le plus bizarre et le plus divertissant du festival.
- Artiste(s)
- Alex Pangman, Canailles, Daniel Lanois, Elliott Brood, SoCalled, Tedeschi Trucks Band
- Ville(s)
- Ottawa
- Catégorie(s)
- Festival,
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