Snoop Dogg

Festival de jazz de Montréal 2014 – Jour 9 | Snoop Dogg au Métropolis

Le festival de jazz sort visiblement des carcans que son nom impose, cette année plus que jamais, et la présence de Snoop Dogg est probablement celle qui le prouve le mieux. Mais à défaut de donner dans les solos de cuivres et les vocalises jazzées, le Doggfather a quand même fait le bonheur d’un pas pire paquet de monde.

Compte tenu du fait que le spectacle était prévu pour débuter à 23 :00 (et qu’il aura plutôt été reporté jusqu’à minuit), et compte tenu du prix des billets (genre 85$), c’était d’ailleurs étonnant de voir la file d’attente pour entrer au Métropolis s’étendre jusqu’à deux avenues plus haut.

Une fois les pieds sur le tapis bourgogne du hall de la salle, on tombe par contre immédiatement dans l’ambiance Snoop.

Effluves de chanvre et tenues féminines flirtant avec l’indécence aidant.

Autre facteur important pour l’ambiance : le travail du DJ montréalais Psychology, qui avait que trop bien saisi son audience et qui a enchaîné, pendant l’heure précédent l’apparition de big Snoop, classique par dessus classique.

Ante Up, What’s the Difference, N 2 Gether Now, le thème du Fresh Prince of Bel-Air.

Tout.

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Snoop Dogg, photo par Benoit Turcotte

 

 SNOOOOOOOOOOP

Puis vint le tour du D-O-double G. Qui se fait attendre, pendant une longue intro un peu bancale où son DJ ne fait que crier « Yeeeaaaaaahhh », par-dessus California Luv, Still Dre et Here Comes the King.

Sans que le rapper ne soit sur scène à chanter, on le répète.

C’est donc trois méga-hits que tout le monde aurait voulu voir Snoop performer qui sont jetés à la poubelle. Plate, ça.

Il y aura un autre moment qui laisse un peu perplexe au cours de la soirée, d’ailleurs. Ce bloc de 4 chansons pendant lequel, par moments, personne ne chante sur scène, et la foule ne fait qu’écouter des chansons d’autres artistes pendant que Snoop danse.

Au moins, ces chansons sont du Joan Jett, du Biggie, du Tupac et du House of Pain.

Et au moins, le C-Walk du Dogg est toujours aussi solide.

Mais à part ces « covers », si on peut les appeler ainsi, les spectateurs ont eu droit à une solide grille de chansons. Dont les points forts auront été, sans surprise, Gin & Juice, The Next Episode et compagnie.

Et au-dessus de tout ça se trouve le fait que la légende du hip hop est franchement sympathique, porte un chandail du CH et termine son spectacle par l’émouvante citation suivante :

« I’d like to say something to you, and these’ll be my last words of the night. Smoke weed motherfuckers. »

Photos en vrac, par Benoit Turcotte

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