Woodkid

Festival de Jazz de Montréal 2014 – Jour 1 | Woodkid sur la Place des Festivals

Il aime jouer gros, le Woodkid. Ceux qui l’avaient vu en juillet 2013 ou encore en novembre dernier au Métropolis l’avaient constaté. Mais pour le concert d’ouverture du Festival de Jazz de Montréal, en extérieur sur la Place des Festivals, Yohann Lemoine est passé en mode jumbo. Du moins, dans la dernière demi-heure du spectacle…

Woodkid n’aime pas les demi-mesures. Sa musique en est un bon exemple : la douceur et la grâce de titres comme Where I Live, The Other Side et Golden Age (du moins, sa première moitié) contrastent assez violemment avec la force brute des rythmes tribaux de I Love YouThe Great Escape ou encore Run Boy Run.

Sur scène, ce climat de tension est encore plus présent. Le passage soudain du calme apaisant à la grandiloquence est dix fois plus choquant, appuyé par des projections imposantes et un jeu de lumière mélodramatique à souhait.

Photo par Guillaume Jolicoeur.

Photo par Guillaume Jolicoeur.

Mais Woodkid n’a qu’un seul album en poche. Alors s’il garde les feux d’artifice pour la fin du spectacle, son début est forcément un peu plus tranquille. C’est ainsi qu’à démarré la prestation sur la Place des Festivals, d’ailleurs. Du joli, avec les arrangements de cordes et de cuivres, sur lesquels se dépose cette voix grave et chargée d’émotions, mais les titres posés ainsi cordés n’étaient pas vraiment à l’image de la mégalomanie du chanteur barbu.

On nous avait promis des surprises, aussi. Des invités ?  Une bande de majorettes nouveau genre pour Conquest of Spaces, question de rehausser les jams percussifs, mais c’est tout. Des nouvelles chansons également : Go et Volcano. Dans la même mouture que le matériel de Golden Age.

Mais comme il gardait le meilleur pour la fin, la dernière demi-heure s’annonçait épique – un terme  qui revient souvent quand on parle de Woodkid, d’ailleurs – et Lemoine et sa bande n’ont pas déçu.

Ils s’en sont donné à coeur joie, notamment durant Run Boy Run, version uuuuuuultra-étirée, avec des percussions à n’en plus finir, qui faisaient bondir tout le parterre.  La mélodie claironnait haut et fort dans le Quartier des Spectacles, repris en choeur par la foule en liesse, au point de faire pleurer l’artiste sur scène. Moment très émouvant.

L’histoire d’amour entre Woodkid et le public montréalais connaissait ainsi un nouveau chapitre jeudi soir sur la Place des Festivals. De grands ébats d’une intensité sans nom.

Mais à présent, on peut se demander quelle sera la prochaine étape. Il faudra sans doute un nouvel album pour en rajouter, et en conférence de presse, l’artiste ne semblait pas en prévoir un dans un avenir rapproché…

 

Grille de chansons

1. Intro / Baltimore’s Fireflies
2. Childhood / The Golden Age
3. Where I Live
4. Evolution / Ghost Lights
5. I Love You
6. Go
7. Brooklyn
8. Boat Song
9. Technology / Stabat Mater
10. Conquest of Spaces
11. Iron
12. Volcano
13. The Great Escape

Rappel

Run Boy Run
The Other Side

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