crédit photo: Charles-Antoine Marcotte
Artefact

Festival Artefact 2021 à Vaudreuil-Dorion : La chouette réinvention d’Artefact

Pour sa 9e édition, le festival Artefact s’est réinventé de façon à satisfaire à la fois les artistes, le public et la santé publique. Dans une toute nouvelle salle extérieure aménagée près de la Baie de Vaudreuil à Vaudreuil-Dorion pouvant accueillir un maximum de 500 personnes par jour, l’évènement proposait deux jours de musique qui s’alignaient vers une variété électronique/folk/rock.

JOUR 1

Super Plage, le projet musical de l’auteur-compositeur et interprète Jules Henry, a ouvert le festival avec son electro-pop flamboyant qui a su éloigner les nuages menaçants pour ramener les rayons du soleil. Accompagné de son groupe, celui-ci a interprété plusieurs nouvelles chansons ainsi que des classiques de son répertoire. L’ancien participant de la dernière édition des Francouvertes a encore prouvé qu’il avait sa place dans le monde de la musique électronique de Montréal. Une mention spéciale à sa choriste et musicienne Virginie B qui a su apporter à l’univers musical de Super Plage une voix chaude et unique qui a su bien partir le festival.

Par après, Reno McCarthy a pris la relève de la soirée. Celui-ci a profité de sa présence pour présenter des chansons de son tout dernier EP paru l’année dernière qui s’intitule Angels Watching Us Dance. Pour sa performance, celui-ci a décidé de troquer son piano/synthétiseur pour des instruments plus folk (guitare, base et batterie à l’appui). Sa voix douce et ses chants ont été la transition parfaite vers le coucher du soleil, et ce, malgré quelques difficultés techniques. Pour la fin, il a interprété quelques exclusivités de son prochain album à paraître en novembre prochain.

Et finalement, la grande Martha Wainwright a conclu cette première journée avec sa guitare acoustique et s’est projetée toute seule sur scène devant une foule avide de sa voix. Celle qui se considère comme une mauvaise guitariste s’en est pourtant donnée à coeur joie avec le public, au point de vouloir les intégrer dans sa bulle musicale. C’était aussi l’occasion pour plusieurs personnes de découvrir son plus récent album Love Will Be Reborn qui est paru le 20 août dernier.

 

JOUR 2

Pour la deuxième journée, le soleil était toujours au rendez-vous avec une présence accrue du vent qui a presque fait partir la tente de la loge de Laurence-Anne! Le public était cependant encore plus présent et au rendez-vous et surtout avec les oreilles grandes ouvertes aux nouveaux sons.

Laroie a parti le bal en présentant, pour la première fois, son nouvel album Speed of Life sur scène. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait au festival puisqu’elle est venue faire son tour dans le passé avec son projet Heartstreets. Le public était donc impatient de savoir où cette artiste en était rendue. Bien qu’il nous ait confié être tout le temps nerveuse avant un spectacle, Laroie a su briser la glace et se sentir aussi confortable que si elle était seule dans son salon. Sa musique bouge et a donné l’envie de danser à plusieurs.

Ensuite, avec sa direction artistique digne de l’un de ses vidéoclips, Laurence-Anne s’est emparé de la scène avec son nouveau bébé Musivision et son groupe qui en prend tout autant soin. Partie de Rouyn-Noranda (du FME) le matin même pour arriver directement juste à temps pour le soundcheck, l’artiste n’a pas été brûlée pour autant, un gros merci pour le café.

Plusieurs festivaliers et bénévoles m’ont confié avant la performance ne pas connaître la jeune chanteuse et en 45 minutes, ils avaient ajouté Laurence-Anne à leur playlist musicale! Au point où certains sont venus rencontrer la chanteuse près des loges pour la rencontrer. Parions que ce n’est pas la dernière fois qu’elle va passer à Vaudreuil-Dorion.

Et pour terminer cette 9e édition, Vincent Vallières a présenté une performance solo, comme Martha Wainwright la veille. Il est vrai que de passer à des projets électro-pop puis à un produit beaucoup plus porté sur le rock-folk, c’est une drôle de variation, mais ce n’est pas ce qui va mélanger le public.

Vincent Vallières a débuté sa performance en proposant un lien entre la carrière d’un chanteur et l’oeil du tigre (en référence avec le film Rocky III). Par la suite, en une chanson, Vallières semblait amener le public dans une intimité proche. Sans aucun tabou, ni jugement, juste de la sincérité dont seul Vallières a le secret. Celui-ci en a aussi profité pour proposer des nouveaux titres de son plus récent album sorti en début d’année.

Au final, ceux qui étaient déçus de ne pas avoir eu la chance d’aller au FME ont eu l’occasion de profiter d’un magnifique moment en compagnie d’artistes de plusieurs générations. Les gens pouvaient apporter leur nourriture, s’installer confortablement sur le site et même que ceux qui n’ont pas été assez rapides pour avoir des billets pouvaient profiter du spectacle dans la zone de verdure à l’entrée du festival sans aucun problème.

Merci Artefact pour le magnifique accueil et d’ici là, on se souhaite un retour à la normale pour la 10e édition l’année prochaine!

  • À VENIR AU COURS DES PROCHAINS JOURS : Entrevues avec Martha Wainwright, Laroie et Reno McCarthey dans le cadre du festival Artefact!

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