Eric Charland

Éric Charland au Ministère | Un lancement sans maladresse

Plus de 5 mois après la sortie de son album Maladresse, l’auteur-compositeur-interprète Éric Charland a enfin célébré le fruit de son travail à Montréal, lundi soir. Un lancement bien attendu et chaleureusement accueilli par le public.

L’artiste montréalais a fait son apparition sur la scène du Ministère sous un tonnerre d’applaudissements de la part du public. Bien que la scène soit simple, elle est entourée de faisceaux lumineux bleus et blancs qui changent de couleur selon les chansons. Un peu plus d’une centaine de personnes ont assisté à l’événement, permettant ainsi une ambiance chaleureuse et intime à la fois.

Tout un party!

Éric Charland débute son spectacle avec un crescendo, passant de Promesse I, chanson d’ouverture douce, à l’indie-pop Révolution. Les deux chansons s’agencent bien une à la suite de l’autre ; ça s’est ressenti lorsque le rythme de la première s’est accéléré pour introduire Révolution, qui fut accueillie de manière bien enthousiaste par le public.

Au début du concert, le chanteur s’est d’abord contenté d’un petit « Salut tout le monde! » gêné. On a rapidement aperçu sa nervosité, qui s’est toutefois bien vite évaporée pour faire place à l’aisance. Il a réussi à donner place à une certaine proximité avec le public, ce qui créait une ambiance très agréable. Il s’amusait beaucoup avec les cinq membres du band qui l’accompagnaient, dont le bassiste Louis-Étienne Sylvestre et Maxime Reed-Vermette à la batterie, ses deux amis de longue date. Francis G. Veillette était pour sa part à la guitare et Mariko aux choeurs. Éric Charland était lui-même équipé d’une guitare et d’un clavier à l’occasion, lors des chansons plus douces.

Du rock, de la chanson et de l’indie-pop britannique figurent parmi les principaux styles qui caractérisent les 10 chansons de son premier album. L’artiste s’est toutefois amusé à chanter quelques anciennes pièces, dont Éphémère et Seuls à deux, tirés de son EP La tristesse n’est qu’une saison. Éric Charland s’est même amusé à chanter une reprise de la populaire Everybody Wants to Rule the World.  « C’est mon lancement, je fais ce que je veux! », a-t-il assumé avant le début de la pièce du groupe rock Tears for Fears.

Il n’y a aucun doute, Éric Charland sait faire lever et danser la foule!

Des anecdotes cocasses

Avant de performer Couvre-Feu, le chanteur a pris quelques minutes pour raconter le contexte de la pièce. Contrairement à ce que certains et certaines pourraient penser, il ne s’est pas inspiré du couvre-feu imposé par le gouvernement en 2021, mais plutôt du film Cendrillon. « Là, tout le monde va penser que je me suis inspiré de ça, mais je vous assure que non », s’exclame-t-il sous le rire des spectateurs et spectatrices.

Fait plutôt amusant : si vous écoutez attentivement Une journée qui ne finit pas, vous entendrez Maxime, à la batterie, jouer une mélodie… avec des baguettes à fondue! « Il est allé très loin dans sa recherche de création,  comme vous l’avez peut-être remarqué », s’exprime Éric Charland en riant.

Ces petites anecdotes ont joué en la faveur du musicien, puisqu’elles ont ajouté une touche d’humour et d’intimité au spectacle.

Éric Charland a terminé son spectacle avec La fin du monde, chanson douce qui est aussi la dernière de l’album.

Quand le chansonnier devient un musicien

Quelques heures avant le spectacle, Sors-tu? était en entrevue avec Éric Charland, dans le cadre de l’émission Plaque Tournante. Le chanteur a alors confié que le lancement était initialement imprévu, puisque l’album est sorti au mois de mai 2021, juste après le confinement. « Il y avait aussi une question de budget, on a préféré mettre la priorité sur l’album, pour qu’il puisse se rendre au plus [grand nombre] d’oreilles possible », a-t-il expliqué. L’idée de réaliser un spectacle étant toujours présente dans son esprit, il a ainsi décidé d’en faire un, en collaboration avec le Ministère.

Avec plus de dix ans d’expérience, l’artiste commence à se permettre d’être lui-même et de ne pas se freiner pour accomplir ses objectifs. Après ce lancement, qu’il considère être un spectacle de « closure », Éric Charland pourra se concentrer sur de nouveaux projets de création.

Pour écouter l’entrevue complète avec Éric Charland, dans le cadre de l’émission Plaque Tournante, c’est juste ici:

 

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