crédit photo: Normand Trudel
Soen

Envol et Macadam 2024 | Soen et Earthside cassent la baraque !

C’est cette fin de semaine qu’avait lieu le festival Envol et Macadam à Québec. La 27e édition de l’événement a vu défiler plus d’une quarantaine d’artistes de musique alternative à l’Agora du Port de Québec, à l’Anti Bar & Spectacles, à la Source de la Martinière, au Campus de Charlesbourg, au Scanner, au Knock-Out et au Quartier de Lune.

Samedi soir, le groupe de métal progressif suédois Soen et le groupe de rock progressif américain Earthside étaient en prestation à la salle Montaigne au Campus de Charlesbourg en formule admission générale. C’était ma première visite dans cette salle pouvant accueillir jusqu’à plus de 600 personnes.

Soen

Fondé par Martin Lopez et Joel Ekelöf en 2004, Soen vient présenter le Memorial Tour à ses fans de Québec. Paru en 2023, l’album Memorial, sixième du groupe, a été produit par David Castillo et est disponible sur l’étiquette Silver Lining Music.

Après une solide performance de Earthside en début de soirée, la barre est haute pour les quatre Suédois et le guitariste canadien Cody Ford.

Joel Ekelöf, chanteur du groupe, prend le contrôle de la scène dès l’interprétation de la première chanson du groupe. Sa voix au timbre si particulier sied très bien à la puissance des chansons de Soen. Son style très calme et posé apporte une dimension surréaliste aux chansons du groupe.

Les quatre musiciens de Soen sont en complète osmose avec leur art et le résultat sonore est fidèle aux versions studio des chansons. Les gars sont en pleine forme, souriants et enjoués. Même si la formation compte dans ses rangs le batteur Martin Lopez, connu pour avoir joué pendant huit ans avec le groupe Opeth et auparavant avec Amon Amarth, il n’est pas la figure dominante du quintette métallique.

Les fans, remplissant pratiquement toute la salle de spectacle, sautent sur place, frappent dans les mains et crient à tue-tête : « SOEN ! SOEN ! SOEN ! ».

Malheureusement, à la fin de l’interprétation de Unbreakable, une escarmouche entre spectateurs viendra briser le rythme de la performance de Soen. Il aura fallu que Joel Ekelöf s’en mêle et calme les ardeurs: « Hey ! Pas de bagarre à Québec ! »

Après l’interprétation des pièces maîtresses du groupe, c’est déjà le dernier droit du concert, qui prendra fin après 90 minutes de performance. C’est le temps du rappel et la foule est comblée.

À la sortie du concert, les protagonistes de l’escarmouche ont encore des trucs à se dire. Entourés par les gardiens de sécurité, ça discute ferme au bas du parvis. Je passe mon chemin, portant fièrement mon magnifique chandail de Soen acheté à prix plus que raisonnable au kiosque de souvenirs.

Le groupe

Joel Ekelöf – Voix
Martin Lopez – Batterie
Lars Enok Åhlund – Claviers et guitares
Cody Lee Ford – Guitares
Oleksii « Zlatoyar » Kobel – Basse

Earthside

Earthside est une formation de la Nouvelle-Angleterre de néo-progressif qui a vu le jour en 2015. Elle vient présenter le puissant album Let The Truth Speak, paru à la fin de 2023.

Le style cinématographique des chansons prend tout son sens en spectacle. Earthside, c’est un monde musical syncopé de contretemps percussifs et nappé d’atmosphères sonores colorées et extrêmement variées. De la haute voltige musicale qu’il est bon d’apprécier en concert.

Dès la première pièce du spectacle, le batteur Ben Shanbrom nous démontre toute l’étendue de son savoir-faire pendant que les musiciens nous transportent dans leur énigmatique univers sans pareil. Un des meilleurs batteur que j’ai eu l’occasion de voir en spectacle. Il faut vraiment le voir pour le croire !

Le claviériste Frank Sacramone arpente la scène et tient le rythme imposé par la puissance musicale des compositions du groupe. Tel un chef d’orchestre, il marque le tempo de sa main gauche alors que sa main droite plaque les atmosphères au clavier. Un hyperactif complètement déjanté !

Jamie Van Dyck, figure de proue de la formation, impose la cadence au groupe dans un amalgame sonore unique. S’exprimant très bien en français, Jamie fait sourire les spectateurs en sortant quelques mots du vocable sacré du Québec. Sa technique irréprochable sert l’œuvre de Earthside de façon magistrale. C’est vraiment du grand art.

Le bassiste Ryan Griffin tient tous les morceaux de la fresque musicale de ses comparses dans une symbiose parfaite.

Pour ceux qui ne connaissent pas Earthside, il est extrêmement important de noter que le groupe n’a pas de chanteur attitré. Toutes les parties vocales sont préenregistrées par différents chanteurs invités.

La formation américaine a offert une courte prestation de 40 minutes. J’en aurais pris encore pendant des heures.

Le groupe

Jamie Van Dyck – Guitares – claviers
Ben Shanbrom – Batterie
Frank Sacramone – Claviers
Ryan Griffin – Basse

J’avais beaucoup d’appréhension en ce qui a trait à la qualité de la salle Montaigne du Campus de Charlesbourg, mais dès mon entrée, mes craintes se sont dissipées rapidement. La qualité sonore, l’accès facile et le confort intérieur prédisposent à de belles soirées. Un coup de maître d’Envol et Macadam d’avoir pu mettre la main et produit le doublé Soen et Earthside samedi soir.

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