crédit photo: Andréanne Gauthier
Patrice Michaud

Entrevue | Patrice Michaud lance Le feu de chaque jour

À quelques heures à peine du lancement de son deuxième album Le feu de chaque jour au Lion d’Or, Patrice Michaud pratiquait une dernière fois avec ses musiciens la première chanson sur le disque, Des cowboys, des indiens, annonçant ses nouvelles couleurs, avec un son beaucoup plus dynamique. Sorstu.ca était présent pour lui poser quelques questions avant qu’il présente au public son dernier projet.

Les yeux fermés, le sourire aux lèvres et débordant d’énergie sur scène, l’auteur-compositeur s’est visiblement fait plaisir avec son plus récent disque. « Il y avait quelque chose en moi qui voulait brasser un peu plus, il y avait du rock’n’roll, qui était là depuis longtemps, qui demandait à sortir et je l’ai laissé sortir » Il ajoute à la blague que ça ne donne pas du AC/DC, mais une version de lui plus juvénile.

Bien qu’il se soit posé quelques questions avant le lancement, Patrice Michaud a profité pleinement du moment, habité d’une certaine fébrilité, mais pas nerveux. « Ça n’a rien à voir avec le premier album » dit-il, qu’il avait lancé en 2011. « Ce n’est pas si loin que ça, mais c’est déjà pas mal de chemin parcouru. On est plus zen, on s’en fait moins. »

C’est un artiste assumé et confiant qui présentait Le feu de chaque jour, un projet sur lequel il s’est permis de s’éclater beaucoup plus. Il a travaillé avec plusieurs musiciens, entre autres avec Andre Papanicolaou à la réalisation : « il avait cette touche anglo-saxonne que je n’ai pas, moi j’ai des racines de chansons qui viennent plutôt de la France et du Québec. Donc, j’ai ajouté ça à la recette et ça donne, selon moi, des musiques qui collent parfaitement à ce que je veux raconter. » Laisser entrer d’autres artistes dans son monde n’a demandé aucun effort à Patrice Michaud, pour lui « c’était facile, naturel, la musique ça se crée, ça se travaille en commun et c’est collectif, faut que ça passe par d’autres cerveaux. »

La démarche pour aboutir à ce lancement a été différente que lors de la création de Le triangle des Bermudes « qui était un peu le wrap-up de ma vingtaine » explique-t-il. Surtout  sur la rapidité avec laquelle il a composé. Après une tournée qui s’est éternisée sur 2 ans, Patrice Michaud avait envie d’autre chose et s’est laissé guider par l’énergie qu’il voulait transmettre dans sa musique. « Quand je l’ai fabriqué, tout a été mélangé, il n’y a pas eu de processus musique avant paroles ou l’inverse, ça a été un grand chaos, mais un chaos qui ne fait pas peur, un chaos productif. »

Malgré les différences, Patrice Michaud croit que ceux qui le connaissent ne seront pas déstabilisés, « c’est le même univers, les même thèmes, mais déclinés différemment. Je pense qu’avant les gens tapaient du pied sur ma musique, maintenant ça va bouger pas mal plus. » Il transmettra cette énergie au public, lors de sa tournée qui commence en avril 2014.

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