Great Lake Swimmers

Entrevue avec Tony Dekker: Great Lake Swimmers à Laval

La formation indie folk Great Lake Swimmers sera de passage à Laval ce dimanche 6 novembre 2011, dans le cadre du Festival Diapason. Rare prestation dans l’horaire plutôt discret du groupe ontarien ces temps-ci, ce spectacle de clôture, qui se tiendra à la Maison des arts de Laval, a piqué la curiosité de l’équipe de Sors-tu.ca, qui en a profité pour discuter avec le pilier du groupe: le chanteur, guitariste et seul auteur-compositeur, Tony Dekker.

Tony Dekker. Photo par Trinh Kim Diep

« Nous avons été plutôt tranquilles récemment parce que nous travaillions à l’enregistrement d’un nouvel album dont la sortie est prévue pour le printemps prochain, explique-t-il d’emblée au bout du fil.  Lorsqu’on nous a invités à Laval, on trouvait que c’était une bonne idée, question d’essayer quelques nouvelles chansons sur scène et de garder la main. De plus, ça faisait longtemps que nous n’étions pas passés par le Québec ».

Dekker s’admet un brin nerveux de présenter ces nouvelles chansons « qui n’ont jamais été jouées en show avant ». Elles risquent de ne pas l’être à nouveau avant la sortie de l’album, puisque le concert à Laval sera le dernier de 2011 et qu’il n’y a pas de plan pour d’autres spectacles en début d’année. D’anciens titres, tirés des 4 albums que Great Lake Swimmers a lancés à ce jour, seront également proposés.

 

L’évolution constante d’un groupe à géométrie variable

La carrière de Great Lake Swimmers va bon train, surtout depuis la parution du plus récent album Lost Channels, au printemps 2009, qui a valu au groupe une nomination parmi la liste finale du Prix Polaris 2009. N’empêche que ce succès d’estime, qui se traduit progressivement en reconnaissance populaire, a pris son temps à faire effet.

Phoot par Ilia Horsburgh

« Mine de rien, lorsque nous lancerons le prochain album, ça fera une décennie que nous existons. Ç’a été une lente progression constante, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Plusieurs auditeurs nous découvrent encore », admet humblement Dekker.

Cette évolution n’a pas été ralentie par les allées et venues au sein du personnel de musiciens. Depuis les débuts du groupe, seul Erik Arnesen a été fidèle du début à la fin. Certains musiciens ont quitté le groupe – notamment Julie Fader qui fait carrière solo et Colin Huebert qui a par la suite créé Siskiyou – d’autres sont passés, ont quittés, certains restent et ainsi de suite.

Cette dynamique de groupe en perpétuel changement plaît même à Dekker. « J’aime cette idée de band en rotation. Ça apporte de l’air frais, de nouvelles idées. Ça donne parfois une nouvelle vie à de vieilles chansons ».

« Le projet, au départ, était un truc solo qui est devenu un groupe par la suite, et c’est une idée que je défends depuis, même si Great Lake Swimmers a toujours été un véhicule pour faire avancer mes chansons. Au niveau des thèmes et de l’atmosphère, il y a certaines constantes qui sont restées. C’est ce qui m’importe ».

Sans surprise, Dekker prévoit que le prochain album de GLS ne proposera pas de changement dramatique par rapport à l’esthétique des albums précédents. « C’est un pas de plus dans notre cheminement en temps que musiciens, auteurs et compositeurs ».

Le groupe a terminé l’enregistrement de l’album. Il ne resterait plus qu’à travailler sur la pochette et « quelques trucs de finition ».

 

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