Entrevue avec The Joy Formidable | Le bassiste Rhydian Dafydd discute avec Sors-tu.ca
Le groupe indie rock gallois The Joy Formidable était de passage à Montréal ce week-end. Sors-tu.ca en a profité pour rencontrer le bassiste Rhydian Dafydd au Théâtre Corona, à quelques heures du concert, afin de discuter d’histoires folkloriques et d’interaction avec le public.
Sors-tu.ca : D’où provient le titre de l’album: Wolf’s Law ?
Rhydian Dafydd: C’est un terme médical qui réfère à la capacité d’adaptation de l’os lorsqu’on y exerce une pression. C’est devenu un motif, un thème récurrent sur l’album : reconnecter de diverses façons, avec toi-même, spirituellement, ainsi qu’avec les grandes questions extérieures.
À l’époque, nous consommions beaucoup de littérature folklorique, des histoires mythologiques. Nous avons toujours été fascinés par cela. Puisque nous venons du Pays de Galles, c’est une grande partie de notre culture, nous avons grandi avec toutes sortes d’histoires folkloriques fortement évocatrices. Des créatures comme le loup, il y a toujours des significations symboliques à ce genre de bête. Nous nous sommes approprié ces images afin de représenter ce dont les chansons parlent.
Comment décririez-vous votre musique ?
C’est une bonne question. Nous avons beaucoup de difficulté à la décrire en terme de styles, de genres. Nous écoutons autant du métal que de la pop, en passant par le blues ou le reggae. Ça ajoute une variété d’éléments. Ce qui importe, c’est d’écrire de bonnes chansons et d’y mettre de l’esprit. C’est ce qui compte pour nous. Je crois que la vérité se trouve en ceux qui écoutent en toute honnêteté.
On a l’impression qu’il y a un changement significatif dans le style de musique de votre dernier album comparé au premier… qu’en dites-vous ?
Nous n’avons pas vraiment l’impression qu’il est si différent… Nous sommes fans d’artistes qui grandissent d’album en album. Les gens n’ont plus l’habitude de ce genre de chose. C’est peut-être parce que la durée de vie moyenne d’un groupe réduit comme peau de chagrin. Mais en tant qu’artiste – et qu’être humain – tu évolues quand tu écris des albums et je crois que ça devrait se refléter dans ce que tu proposes. C’est tout naturel d’expérimenter, et nous l’avons fait sur le plan de l’instrumentation cette fois. Mais je crois que c’est toujours un album de Joy Formidable, c’est toujours notre voix. C’est ça l’essentiel : si tu essaies trop, les gens s’en rendent compte.
Vous avez effectué une longue tournée depuis la parution de votre premier album et vous en êtes à votre troisième présence à Montréal. Avez-vous eu le temps de visiter la ville ?
On adore Montréal. Aujourd’hui, on a pu se promener au marché Atwater. On est curieux de voir l’art et de connaître la culture culinaire de chaque ville qu’on visite. Malheureusement, on ne fait que visiter en surface. Cet après-midi, nous avions plusieurs entrevues donc on n’a pas eu beaucoup le temps. Mais ça me semble être une ville très dynamique. Je connais beaucoup de gens pour qui Montréal est l’une des villes préférées. Je sais que la scène musicale montréalaise est très bien renommée. Je constate aussi que, lorsqu’on vient faire un spectacle ici, les gens écoutent.
Pour ceux qui viendront vous voir pour la toute première fois ce soir (ou cet été au Festival d’été de Québec), à quoi le public doit s’attendre ?
Je crois que notre approche compte sur l’honnêteté et le réalisme. Il se crée une certaine « conversation » avec le public. Ce n’est pas comme si vous êtes là pour regarder la télévision. Nous encourageons les gens à participer.
C’est authentique, c’est passionné, nous voulons secouer une réaction, un sentiment chez les gens. On n’a pas de problème à ce que les gens nous détestent, au pire, tant qu’ils ressentent quelque chose. La pire chose est d’être apathique…
* The Joy Formidable sera de retour par ici au début juillet. Un concert est prévu pour le 6 juillet 2013 à l’Impérial de Québec à l’occasion du Festival d’été de Québec. Le groupe sera à Ottawa le lendemain, 7 juillet, au Bluesfest d’Ottawa.
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► Critique du concert de The Joy Formidable au Corona
► Notre critique de l’album Wolf’s Law
- Artiste(s)
- The Joy Formidable
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Impérial Bell, Plaines LeBreton, Théâtre Corona
- Catégorie(s)
- Indie Rock,
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