Steel Panther

Entrevue avec Steel Panther | Des partys, des filles pis d’la poudre

Le groupe glam-métal parodique Steel Panther s’amène à Montréal le 20 mai prochain. Et puisque son chanteur Michael Starr ne décroche jamais du personnage, Sors-tu.ca s’est prêté au jeu de l’entrevue rock’n’roll avec une bête de party. À prendre avec un grain une boîte complète de sel. 


 

Sors-tu.ca : Bonjour Michael! D’où appelles-tu ?

Michael Starr : De Silver Spring, au Maryland. C’est un État très boisé. Hier soir, on est allé dans la forêt avec quelques amis, on a allumé un feu, sorti deux caisses de bière, un sac de pot et on a jammé nos tounes sur le bord du feu, man. Au milieu de la forêt, dans l’obscurité, avec le feu pour seul éclairage, c’était cool. Tu baises quelques gonzesses dans le noir, puis tu reviens te prendre une bière ; la belle vie… Au fond, ça me rappelait un peu chez moi, quand on me coupe l’électricité parce que j’ai oublié de payer la facture…

 

Sors-tu.ca : Comment se déroule la tournée à date. La grosse vie sale ?

M.S. : Ah oui, mets-en !  On a un gros bus luxueux avec deux télés à l’avant, deux autres à l’arrière, un Playstation et un X-Box, la télé satellite, une connection Internet… c’est comme un appartement sur roues !  Quand je reviens à la maison, ça me déprime parce que j’ai moins de luxe que ça.

 

Sors-tu.ca : Votre nouvel album s’intitule All You Can Eat. Ça peut signifier bien des choses… 

M.S. : C’est ouvert à toutes les interprétations, mais pour nous, ça fait référence aux chattes. Quand on est sur la route, on a accès à des filles à l’infini. On peut manger des chattes à volonté…

SteelPanther_All You Can Eat_Packshot

Sors-tu.ca : Votre pochette reproduit la Dernière Cène en version, euh… disons, osée.  C’est délicieusement blasphématoire. Avez-vous eu du trouble avec quelques groupes religieux ?

M.S. : Au contraire. Ils en sont ravis : on leur donne de la visibilité. Les gens ne fréquentent plus trop les églises, tu sais…

 

Sors-tu : Votre chanson Gang Bang At The Old Folks Home raconte l’histoire d’un livreur de pizza qui se retrouve dans une orgie gériatrique. Est-ce inspiré d’un fait vécu ?

M.S. : Bien sur, c’est basé sur une expérience que J’AI vécue ! Ça a commencé par un concert des Rolling Stones, on avait été invités à un party backstage V.I.P.  Je m’étais tapé une vieille fan des Stones de 60-quelques années. Alors plus tard, quand j’étais livreur de pizza et que je me suis retrouvé dans cette étrange situation, je savais déjà un peu comment faire. Une partie de moi trouvait ça dégoûtant, mais d’un autre côté, je me disais que ça ferait une bonne anecdote, un bon sujet de chanson.

 

Sors-tu : De nos jours, c’est toujours angoissant, pour une rockstar, de vieillir ?

M.S. : Pas tant que ça. Demain, j’aurai 49 ans. Il y a tellement de vieux rockeurs de qui je peux m’inspirer. Regarde Steven Tyler : il a 78 ans et il rocke encore !  Ou Mick Jagger… à 89 ans, on parle encore de lui comme d’un héro. Au fond, le rock ne meurt jamais, à moins que tu meurs. Si tu survis, ça dure pour toujours. C’est comme la cocaïne en Colombie…

ATTENTION : NSFW

Sors-tu : Dans le vidéoclip pour la chanson Party Like It’s the End of the World, on peut y voir l’illustre acteur porno Ron Jeremy qui fait de la poudre sur la poitrine dénudée d’une jeune femme, ainsi que RJ Mitte (de Breaking Bad) qui vomit près d’une piscine. Comment les avez-vous convaincus de participer au vidéoclip ?

M.S. : Tout le monde qui a pris part au vidéoclip l’a fait de son plein gré. Personne n’a été payé. On leur fournissait la dope et l’alcool et ils venaient.

Ce qui est drôle, en fait, c’est que le bout avec Ron Jeremy, c’était le lendemain du tournage. On avait tourné toute la journée la veille, et le lendemain, on se faisait une petite ligne tranquille dans la cuisine et notre caméraman a capté le moment sans trop faire exprès. On l’a gardé au montage.

 

Sors-tu : C’était donc un vrai party, pas juste une mise en scène pour les fins du vidéoclip…

M.S. : La meilleure façon de simuler un party, c’est de faire le party.


Sors-tu : Mais la prestation sur le bord de la piscine, ça c’était du faux. Vos instruments ne sont même pas branchés.

M.S. : … Ouais, on pouvait pas les brancher, par peur que quelqu’un nous pousse dans la piscine.


Sors-tu : C’est pourtant une mort assez rock’n’roll : mourir électrocuté dans une piscine à cause d’une guitare électrique branchée, pendant un party…

M.S. : Appelons ça « une mort légendaire ». Épique. L’eau, l’électricité, le heavy métal… ça va ensemble.

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Sors-tu : Votre dernier passage à Montréal remonte au festival Heavy MTL, à l’été dernier. Comment décririez-vous un show de Steel Panther ?

M.S. : C’est un show interactif. Au sens où, si tu te trouves au milieu d’une foule pendant un show de Steel Panther, tu ne peux pas faire autrement que de te sentir comme si tu faisais partie du show. Ça s’appelle « du charisme », ou l’habileté à rejoindre les gens, les faire sentir comme si tu performais juste pour eux.

Pour moi, c’est beaucoup de pression : les gens s’attendent à rien de moins, en tout temps. Même à l’épicerie.

Mais je peux te dire qu’un show de Steel Panther, c’est un spectacle où tu en as pour ton argent. On y met tout ce qu’on a, non seulement dans la musique, mais la production, les costumes, la maîtrise de la scène.

 

Sors-tu : Sur une échelle de 1 à 10, comment se classe Montréal parmi les villes de party ?

M.S. : Probablement… dix et demi. Mais je dois te dire que peu importe où on joue, les gens qui y viennent sont des gens de party. Nos fans sont les meilleurs!

 

Sors-tu : Et les filles de Montréal ?

M.S. : Excellentes. C’est ce que je racontais à mon pote, ce matin : chez vous, il y a ces filles du Nord qui ne se rasent pas la chatte. Une fois de temps en temps, ça me convient, la trime ZZ Top. Mais encore une fois, partout où nous allons, il y a des filles de party. Au Nord, au Canada, elle virent folles lorsque le froid est parti. On risque de voir des nichons lors du concert mardi prochain.

 

Sors-tu : Pas les tiens, toujours ?

M.S. : Non, personne veut voir ça.

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