Entrevue avec Marie Céleste | Premier album onirique pour un groupe optimiste

Le groupe Marie Céleste sort demain (vendredi) son tout premier album intitulé Feux de joie. Composé de huit chansons, l’album est audacieux, éclectique et frais, à l’image du quintette. Sors-tu? a discuté avec les gars de la formation pour en savoir plus sur ce projet.

Derrière le nom d’un célèbre vaisseau fantôme se cachent en réalité cinq amis almatois : Simon Duchesne (guitare et voix), Philippe Plourde (clavier et voix), Zachary Tremblay (guitare électrique), Guillaume Sliger (batterie) et Olivier Tremblay (basse, clavier et voix).

Marie Céleste s’est surtout fait remarquer aux Francouvertes l’année passée en se rendant jusqu’aux demi-finales du concours. Depuis, le groupe a sorti deux chansons : Elle vit dans les bois, qui a cumulé plus de 150 000 écoutes sur Spotify, et Maison-monde. Toutes deux présentes sur l’album.

Une amitié de longue date

Marie Céleste, c’est avant tout une amitié de longue date puisque cela fait plus de six ans que le groupe existe. Il s’est formé à l’école secondaire Camille-Lavoie où les cinq amis se sont rencontrés. Ces derniers écrivaient au départ sur des légendes urbaines, d’où leur nom. Pour Olivier Tremblay, l’appellation « Marie Céleste » continue de les représenter par l’aspect onirique qu’on peut retrouver dans leurs chansons.

Plusieurs années se sont écoulées avant que le groupe ne se décide à produire un album. « Il y avait un standing de qualité qui était important pour nous à respecter. On est perfectionniste », avoue Philippe Plourde, un des chanteurs du groupe et ex-participant de La Voix (2023).

Avec pour point de départ le rock et des influences jazz, Marie Céleste puise ses inspirations dans un large répertoire, allant de Radiohead à Alfa Mist. Le groupe s’inspire aussi de ses propres expériences. « On s’enrichit du milieu dans lequel on vit, explique Simon Duchesne. Elle vit dans les bois, on l’a écrite à une période où on était plus au Lac, par exemple. »

Polyvalence et harmonie

L’album s’ouvre sur Feu de joie, et nous plonge instantanément dans l’univers vibrant de Marie Céleste. Intitulée (presque) comme le nom de l’album, cette chanson est une réinterprétation de la première composition du groupe, créée il y a déjà plusieurs années. S’ensuit sur un tout autre registre, Kérosène, à la fois douce et mélancolique. Philippe Plourde chante la difficulté de s’adapter à la vie urbaine lorsque le groupe emménage à Montréal.

« Y avait la ville qui chante ses mille chantiers, ses fanfares de métro, qui peuplent mes angoisses, mes insomnies » – extrait de Kérosène

Les cinq amis ont fini par « apprivoiser » la ville, jusqu’à dédier l’avant-dernière chanson de l’album à la rue Saint-Laurent. Dans Sur la Main, ils rendent hommage au mythique boulevard, connue pour son effervescence.

Polyvalent, Marie Céleste explore différentes ambiances, tantôt optimiste, tantôt nostalgique, sur fond d’arrangements orchestraux puissants et maîtrisés. « On ne cherche pas une narration précise avec cet album (…) c’est plus un melting pot de ce qu’on est capable de faire », confie le quintette.

Pour Maison-monde, Marie Céleste a réuni plusieurs de ses ami.e.s pour créer une chorale. Un moment fort en émotion pour Zachary Tremblay : « C’était probablement un de mes plus beaux souvenirs en studio ».

Pour célébrer le lancement de leur premier album, Marie Céleste sera en concert sur le boulevard Saint-Laurent, à la Sala Rossa le 23 février prochain à 20 heures. « Ça va être notre meilleur spectacle à vie », s’enchante Zachary Tremblay. Accompagné d’une chorale pour rendre les chansons « plus glorieuses », le groupe proposera un spectacle plus sérieux que les précédents : « faut avoir cette ambition-là d’être aussi bon que les vieux de la vieille », soutient Philippe Plourde. « On veut sonner aussi bien que tout le monde », conclut modestement le groupe.

Feux de joie, c’est une pépite vibrante de couleurs, très prometteuse pour l’avenir de Marie Céleste, qui, on l’espère, enflammera le cœur de ses auditeurs.

Les billets pour le spectacle à Montréal sont disponibles par ici. Un spectacle est aussi prévu le 7 mars au Pantoum, à Québec.