Jill Barber

Entrevue avec Jill Barber

La chanteuse de Toronto (résidant maintenant à Vancouver) Jill Barber était de passage à Montréal cette semaine afin de présenter aux médias québécois son premier album en français, Chansons. En plus d’avoir assisté au lancement privé, Sors-tu.ca a eu l’occasion de rencontrer Jill Barber afin de discuter de ce nouveau disque.

 


 

Sors-tu.ca: Tout d’abord, quel superbe cadeau que vous offrez à votre public francophone avec cet album! 

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

J.B.: Merci! Il était important pour moi de donner un petit cadeau à mes spectateurs québécois, car c’est grâce à eux que j’ai trouvé le courage et l’inspiration pour chanter en français. C’est grâce à mes expériences ici, au Québec. Lorsque je chante en français ici, le public est très chaleureux et très encourageant. De plus, j’adore faire les tournées ici.

 

Sors-tu.ca.: À ce propos, vous avez donné des spectacles dans plusieurs petites villes de la province au cours des dernières années. Comment avez-vous vécu cela? Les publics en régions ne sont pas nécessairement les mêmes qu’à Montréal…

J.B.: Non, non. C’est une expérience que peu d’artistes anglophones vivent, d’aller rencontrer les gens dans les petites villes, et je trouve cela tellement unique, distinct, que maintenant je comprends. Il y a beaucoup de Canadiens qui ne comprennent pas. Mais pour moi, c’est un privilège d’avoir l’opportunité de communiquer avec ces gens.

 

Sors-tu.ca: Et pourquoi cela est-il important pour vous? Vous auriez pu vous contenter de faire carrière au Canada anglais avec les occasionnelles visites à Montréal et Québec.

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

J.B.: Le Québec c’est très différent, c’est un peu exotique. (Rires).  Ah, je ne sais pas, je crois que les Québécois me comprennent, moi et ma musique. Aussi, j’ai la permission d’être plus passionnée ici parce que, je ne sais pas, je crois que c’est l’esprit français. C’est plus libre que le reste du Canada. Mais j’adore le reste du Canada! (rires)  J’ai habité la côte est, maintenant j’habite la côte ouest, et je suis née à Toronto. J’adore ce pays.

 

Sors-tu.ca: Comment croyez-vous que vos admirateurs anglophones vont accueillir ce projet en français?

J.B.: Peut-être suis-je naïve, mais je crois qu’ils vont bien l’accueillir. C’est un album en français, mais ça demeure avant tout un album de Jill Barber. De plus, quand j’écoute de la musique française, je me sens transportée immédiatement à Paris ou au Québec. Et j’espère que lorsque les anglophones entendront l’album, sans nécessairement comprendre les paroles, qu’ils en saisissent au moins l’esprit et qu’ils soient eux aussi transportés ailleurs.

 

Sors-tu.ca: Comment le choix des chansons qui composent l’album s’est-il fait?

J.B: Pendant que je suivais des cours intensifs de français à Paris, j’ai passée mes soirées à n’écouter que de la musique française. Et quelques-unes de ces chansons ont été de réels coups de cœur. J’ai également demandé à des amis de me conseiller des titres que je ne connaissais pas et que je pourrais chanter. Par exemple, Quand les hommes vivront d’amour, c’est une chanson tellement connue ici. Pour moi, ce fut une découverte. Je ne voulais pas en faire une reprise au départ, car tellement de gens l’ont déjà chantée, mais je suis tombée en amour avec elle, et avec son message qui est toujours aussi important aujourd’hui. J’espère que d’autres personnes hors Québec pourront découvrir cette magnifique chanson, qui est emblématique ici.


* Source : YouTube (SortiesJazzNights)

 

Sors-tu.ca: Y aura-t-il une tournée qui suivra la sortie de Chansons ?

J.B: Nous avons décidé de prendre un moment pour laisser les gens apprécier l’album. Je ferai une tournée du Québec à l’automne.

 

Sors-tu.ca: Après toutes ces années à jouer avec vos musiciens, comment décririez-vous votre relation avec eux?

J.B: Mon groupe, c’est comme ma famille. Nous sommes très proches. Il y a un nouveau ce soir, Nathan [Hiltz) à la guitare, c’est un bon ami de Drew [Jurecka]. Il y a beaucoup d’honnêteté entre nous tous et c’est très facile, simple. C’est un grand plaisir de jouer, de créer de la musique avec eux.

 

Photo par Catherine Rosa.

Photo par Catherine Rosa.

Sors-tu.ca: Vos premiers albums étaient folks, et aujourd’hui vous donnez dans le jazz. Pensez-vous continuer sur cette lancée ou prendre éventuellement une autre direction?

J.B.: Je ne sais pas, c’est compliqué. Je suis en train de décider de la direction à prendre. Il est important pour moi d’essayer de nouvelles directions. J’aime le monde du jazz, mais je ne m’identifie pas nécessairement à une artiste jazz. Dans mon cœur, je suis folk, j’écris mes chansons à la guitare. Je suis différente, je crois, de plusieurs chanteuses dans le jazz qui ne chantent que les standards. Je suis compositrice avant tout. Mais j’aime ce monde, j’aime faire ces chansons. (Pause)  C’est une bonne question, c’est une question que je me pose tous les jours. Que pensez-vous que je devrais faire? (rires)

 

Sors-tu.ca: Qui suis-je pour le dire? (rires).  Quel genre aimeriez-vous essayer?

J.B: J’adore la country folk. J’expérimente un peu avec les vieilles chansons country. Selon moi, ce genre musical a les meilleures chansons.  Mais je ne sais pas si je veux faire une Patsy Cline de moi.

 

Sors-tu.ca: Pour terminer, comment fut votre récente expérience sur le plateau de tournage de la série Bomb Girls ?

J.B: J’ai adoré! Ce fut très amusant, et j’ai réalisé à quel point c’est beaucoup de travail. Ce fut une journée très intéressante! Et je suis une grande admiratrice de la série.

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