crédit photo: Guillaume Lebel
Alan Côté

Entrevue avec Alan Côté | Le grand manitou de Petite-Vallée lance un deuxième album

Après plus de dix ans d’attente, l’auteur-compositeur-interprète Alan Côté sortira son deuxième album, Les vents de travers, le 12 novembre prochain. La nature, les relations avec ses proches et son passé anecdotique constitueront les histoires qu’il racontera au fil de ses chansons. Sors-tu? s’est entretenu avec l’homme de 61 ans pour obtenir plus de détails sur ses nouvelles compositions.

« Je ne me suis pas mis de pression [pour le compléter rapidement] », explique Alan Côté en parlant de son récent album. « J’ai écrit quelques chansons il y a dix ans, et on a commencé à enregistrer [en studio] au début de la pandémie. » Étant également diffuseur de spectacles et directeur du Festival en chanson de Petite-Vallée, écrire et composer sont loin d’être ses seules occupations.

Quand la nature et les histoires s’entrecroisent

« Je suis quelqu’un qui a vécu beaucoup de choses », confie Alan Côté. Son album aborde plusieurs aspects de sa vie, comme le drame, le bonheur et les rencontres. « J’adore raconter des histoires. J’ai beaucoup d’histoires de ma mère, qui ne sont pas banales du tout », poursuit l’artiste.

Par exemple, il relate la fois où ses deux oncles se sont noyés alors qu’il n’avait que cinq ans. Habitant tout près de l’eau, cela a mené à un certain traumatisme. « Je me souviens surtout de ma mère qui mettait des bouchons pour ne pas entendre la mer », raconte-t-il. Quelque temps après, le théâtre à proximité de chez lui, qu’il considérait comme une maison, fut ravagé par un incendie.

Alan Côté raconte que le titre de son album, Les Vents de travers, est inspiré de l’élément de l’air. « Un vent qui te brasse la tête, qui te rend en colère… c’est comme si le vent et les émotions créent une résilience », explique l’auteur-compositeur-interprète. Venant d’un petit village dans le versant nord de la Gaspésie, Petite-Vallée, il est allé de soi que l’artiste intègre la nature dans l’écriture de ses chansons.

L’eau de la mer, le feu de l’incendie et l’air sont ainsi trois éléments qui l’ont inspiré à l’écrire.

Pour lui, l’amour représente aussi une grande inspiration pour ses chansons. « On a tous besoin d’amour, beaucoup d’amour », soutient-il. « Que ce soient des relations amoureuses ou amicales, une fusion entre les êtres est nécessaire », ajoute-t-il. L’amitié, la famille et le confort amoureux représentent donc trois autres aspects importants de sa vie.

Performer pour se faire découvrir

L’artiste fera le lancement de son album ce samedi 12 novembre, au Cabaret Lion d’Or, dans le cadre du festival Coup de cœur francophone (CCF). « J’ai décidé de collaborer avec eux parce que j’ai beaucoup d’affinités avec l’organisation [du CCF]. Ce n’était même pas une question pour moi quand ils m’ont approché », explique-t-il.

En lien avec les valeurs familiales évoquées dans ses chansons, il annonce que sa fille Mathilde Côté (piano) sera l’une des cinq musiciens et musiciennes qui joueront sur scène avec lui. Son autre fille Jeanne Côté, quant à elle, a livré son propre spectacle lors du festival, le 4 novembre dernier. « Je suis évidemment très fier d’elles », souligne-t-il. On voit ainsi que l’art court dans la famille.

Originaire d’un village, il connaît presque l’intégralité des habitants et habitantes. Bien qu’il les considère comme une famille, il adore rencontrer du monde. C’est d’ailleurs ce qu’il préfère de ses spectacles. « J’aime mieux performer dans les grandes villes, vu que je suis moins connu qu’à Petite-Vallée, par exemple. Je peux donc me faire découvrir par des gens qui n’étaient pas nécessairement venus pour moi, mais qui ont bien aimé ma musique », explique-t-il. L’artiste ajoute qu’il y a aussi moins de pression, car jouer devant ses proches lui apporte un stress supplémentaire.

L’importance de la musique francophone québécoise

« C’est sûr que c’est important », affirme Alan Côté. « Il faut qu’il y en aille plus sur les ondes, à la radio, et que ce soit de la musique faite par les Québécois. »  Il soutient que si les artistes pouvaient vivre mieux, la société vivrait mieux aussi.

En étant directeur d’un festival, il reconnaît l’importance de ceux-ci pour l’industrie musicale. « J’ai déjà reçu des inscriptions de personnes qui sonnaient bien en studio, mais beaucoup moins quand ils performaient », explique-t-il. Pour lui, ce n’est pas une question d’incompétence, mais plus de pratique. « Les artistes n’ont pas assez d’opportunités pour jouer. [Acquérir une présence sur scène], ça ne s’invente pas, ça se pratique », soutient-il.

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