Critique et photos | The Knife au Métropolis
Devant une salle pleine à craquer, la troupe The Knife a produit un spectacle d’anthologie, samedi soir. Retour sur cette prestation et ce concept plein de magie et de volupté.
Plus une place à l’horizon. Pas un centimètre carré à se mettre sous la dent. Le Metropolis est bondé de monde. The Knife a d’ores et déjà fait carton plein. A peine le rideau levé, les applaudissements et les cris font vibrer la salle. Oui, à Montréal, on sait accueillir les artistes et reconnaître à sa juste valeur leur travail.
Un concept magique
The Knife, c’est avant toute chose une troupe de onze danseurs, chanteurs, musiciens. Quoi qu’on en dise, le collectif prime. Version album, version live sont deux choses différentes. Et autant dire que la deuxième est à vivre. La mise en scène est girly à mort (majorité féminine oblige). Autant dans les costumes que dans les jeux de lumières minutieusement distillés tout au long du show.
A l’instar d’une grande choré, chacun(e) joue un rôle prépondérant. Qu’il s’agisse des choeurs, mais aussi dans les chorégraphies. Tout est très justement joué, millimétré. Les instruments également quand il s’agit de jouer les rythmiques de certains morceaux. Tout le monde s’y met et chacun(e) a le droit à son moment de gloire. Un collectif uni dans une jungle musicale psychédélique.
Un monde sauvage
Les lumières comme les sonorités de chaque morceau, ainsi que certains instruments atypiques (grosse contrebasse allongée) nous amènent au plus profond de la nature. Quand il ne s’agit pas de la savane, c’est dans les paysages indiens. Car hormis les sonorités pop/electro qui caractérisent The Knife, il faut avouer que le voyage musical est flagrant. Les danses, très présentes et gracieuses, y font penser indéniablement.
C’est beau à voir et à entendre. Les choeurs également, si bien exécutés, nous (re)plongent dans cette jungle et leur instinct animal. Ça part dans tous les sens, ça transpire de joie et d’amour. Les années hippies ne sont pas très loin et se mêlent à la pop des années 80. Un mélange ethnique et générationnel succulent.
Plus d’instruments et moins de danse
A y regarder de plus près, les productions sont véritablement belles et instrumentalisées. Le seul regret aura été d’assister à un show majoritairement de danse. Tout avait pourtant bien commencé avec les membres de la troupe qui jouaient de la batterie électrique, voire des percus et de la flûte. Alternaient entre danse, micro et instruments. Cocktail parfait pour un show sans faux pas. Il en a été tout autre, même si le duo The Knife se relayait aux platines. Nous avions plus l’impression d’assister à une troupe de danseurs vers la fin.
Hormis ce faux pas de dernière minute, le show de The Knife est à marquer au fer rouge. Cet évènement aura été mythique. Un voyage musical d’envergure. Un moment de partage et de bonheur autant entre les artistes eux-mêmes, qu’avec le public. Le duo a su s’effacer avec humilité et laisser place à une troupe, voire à un collectif lâché le temps d’une soirée dans la nature.
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- Artiste(s)
- The Knife
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Electro, Musique du monde,
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