Dvsn au MTELUS | Ne pas laisser la foule sur sa faim (pour le meilleur et pour le pire…)
Le duo canadien Dvsn est venu présenter son dernier projet, Morning After, dans un MTELUS bondé, la foule étant plus que prête à entonner les refrains R&Bs langoureux du chanteur Daniel Daley et du producteur Nineteen85.
La première partie, assurée par DJ Pup Dawg, aurait pu être faite par n’importe qui vu la simplicité de la performance. Les morceaux joués étaient très génériques, allant de Walk It Talk It de Migos à Diva de Beyoncé. Un peu de divertissement, mais rien de plus.
Daniel Daley a fait une entrée en solitaire sur scène, ensuite accompagné par ses trois choristes.
Signé avec le label OVO Sound, étiquette du rappeur torontois Drake, le duo n’a été fondé qu’en 2015, mais a déjà 2 albums bien étoffés à son actif. Le contenu du concert a vogué entre les chansons de leur plus récent projet et de celui le précédant, September 5th.
Le spectacle a été ponctué par de très courts interludes vidéos, rappelant l’endroit où la couverture rose et embrumée de Morning After a été prise. Afin de lancer la soirée en beauté, DVSN ont entamé avec plusieurs morceaux récents dont Nuh Time/Tek Time, Keep Calm et P.O.V. Le tout était ponctué de rappels de leur album September 5th, dont Too Deep, In + Out et Do It Well, entre autres.
Même si elles ne prenaient pas une grande place, les choristes se sont fait remarquer de par leurs prouesses vocales. L’une se démarquait particulièrement et DVSN, après présentation, lui a laissé la scène pour montrer au public ce dont elle était capable.
Shantel May a donc interprété un morceau de Beyoncé et un morceau de son cru, laissée à elle-même au centre de la scène et assurant une performance brillante.
Après le retour de Daniel Daley, le concert était loin d’être terminé. Don’t Choose et Mood ont continué la soirée. Un assemblage de morceaux langoureux, mais déjà un peu trop connus, ont fait place à un interlude où le public n’a fait que danser. Des morceaux comme Red Bone de Childish Gambino, Hold On, We’re Going Home de Drake ou encore Adorn de Miguel ont fait passer le temps et ont rallongé le concert qui semblait déjà, à ce point, interminable.
À ce point du concert, plusieurs personnes commençaient déjà à quitter la salle, la performance devenant de moins en moins excitante. Le duo a poursuivi avec Morning After, Hallucinations et Conversations in a Diner, entre autres.
Avant la fin du concert, la moitié du public se ruait déjà vers les vestiaires. Au lieu de laisser le public sur sa faim, DVSN en a trop donné, laissant un souvenir plutôt ennuyant de la performance. Malgré ses prouesses vocales et sa présence indéniablement forte sur scène, Daniel Daley a poussé sa chance et a surtout sélectionné de mauvais morceaux pour fermer le concert.
Coup de hasard ou coup planifié, il a au moins laissé tomber le rappel. Trop c’est comme pas assez, comme on dit.
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