Dream Theater

Dream Theater au Grand Théâtre de Québec | Du Rêve à la Réalité

Étant plus jeune, je rêvais de devenir musicien de rock. Les groupes que j’écoutais à l’époque avaient un niveau de performance musicale élevé. Je pensais avoir tout vu et tout entendu jusqu’au moment où un ami m’ait fait découvrir Dream Theater. Le lendemain de cette découverte, j’ai vendu mes guitares et j’ai commencé à écrire.

La flamboyante formation de Long Island dans l’État de New York n’en est pas à ses premières armes avec ses fans de la vieille capitale. L’histoire d’amour dure depuis maintenant près de 30 ans. Il faut dire que les mélomanes de la ville de Québec ont toujours eu un intérêt particulier pour le rock d’inspiration progressif de Dream Theater depuis ses débuts en 1992.

La première représentation du 26 février affichant complet en mode Covid à 50% de capacité, la formation américaine ne s’est pas fait prier bien longtemps afin d’ajouter une supplémentaire le lendemain, ce soir dimanche 27 février, toujours au Grand Théâtre de Québec, avant de se rendre à Laval pour une représentation à la Place Bell mardi soir.

Le groupe, mis en nomination à deux reprises au prestigieux gala des Grammys, est toujours formé par le véloce guitariste John Petrucci, le taciturne bassiste John Myung et complété du strident chanteur canadien James LaBrie, du fulgurant claviériste Jordan Rudess et finalement du métronomique batteur Mike Mangini. Autant d’adjectifs élaborés pour cette formation de rêve de pointure olympique.

Dream Theater a profité de la pause covidienne pour entreprendre ce qui allait devenir le quinzième album studio de la formation: A View from the Top of the World. Petrucci, Rudess, Myung et Mangini sont entrés en studio alors que le chanteur James LaBrie a préféré demeurer au Canada et participer à l’album via Zoom à distance.

 

Retrouvailles attendues!

Passeport vaccinal et pièce d’identité obligatoire ainsi que masque de procédure, ne retarde que très peu l’entrée des inconditionnels rêveurs. Dommage qu’aucun service de bar n’était disponible en ce frisquet samedi soir de février (autre restriction covid qui tombera dès lundi…).

Dès 20h40, les projections animées de la pochette du plus récent opus de DT sur fond d’une magnifique trame sonore instrumentale, font patienter les mélomanes aguerris jusqu’à 20h50. Âgés de 15 à 60 ans, les fans arborent fièrement les différents chandails de la mythique formation américaine.

Dès leur entrée sur scène, les musiciens sont chaleureusement accueillis par une foule conquise d’avance et déjà debout. Le fond de scène, drapé de tentures blanches, réfléchit les images et vidéos des pièces du spectacle. Mangini est bien ancré au centre flanqué à sa droite de Rudess sur une plate-forme et de Myung à l’avant-scène. Petrucci, le pied sur sa caisse de moniteur, éperonne ses fidèles complices à cordes. Fidèle à son habitude, LaBrie ne se présente en scène que pour pousser ses vocalises, s’éclipsant aussitôt en arrière-scène lors des segments instrumentaux.

D’une puissance raisonnable pour The Alien, la balance sonore est poussée à fond dès Awaken the Master, la deuxième chanson du spectacle. La foule au parterre restera debout en contemplation devant les virtuoses musiciens du début à la fin du spectacle. Le judicieux choix des pièces nous fait voyager dans les temps et l’espace en couvrant les principales périodes du groupe américain. Tout de même pas facile de choisir et de satisfaire tout le monde alors que l’on doit piger dans un répertoire de 30 années de carrière.

La finale du concert donne dans la romance plutôt que la performance avec l’interprétation de la magnifique A View From the Top of the World.

Après avoir vu DT d’innombrables fois depuis leur première visite à Québec, je dois avouer que l’étonnement n’est plus au rendez-vous. Nous savons d’emblée à quoi nous attendre. Un show de haute voltige musicale exécuté par des icônes incontestées du métal progressif. DT est au sommet de son art. C’est toutefois un plaisir coupable de les revoir sur scène.

De retour chez moi, je tente d’éperonner la guitare de ma fille afin de trouver quelques boucles musicales entendues ce soir. Finalement, je désespère et retourne à mon clavier afin de jeter mon dévolu de musicien frustré  sur le texte que vous lisez présentement.

 

Première partie: FALSET

La première partie était assurée par le groupe canadien FALSET, avec le fils du chanteur de DT à la batterie. Un quatuor qui aura beaucoup de problèmes avec la programmation des séquences, mais la foule ne leur en tient pas rigueur. L’accueil est chaleureux et la balance de son est excellente. À la dernière pièce, les spectateurs sont debout. FALSET vient de se faire des nouveaux amis à Québec.

LISTE DES CHANSONS:

The Alien
6:00
Awaken the Master
Endless Sacrifice
Bridges in the Sky
Invisible Monster
About to Crash
The Ministry of Lost Souls
A View From the Top of the World

RAPPEL:

The Count of Tuscany

 

Liste des visites de Dream Theater à Québec depuis ses débuts :

1998 – Touring Into Infinity  –  Agora, 17 août (avec: Deep Purple, ELP)
2002 – 6 Degrees of Inner Turbulence  –  Agora, 1er septembre
2003 – Escape From The Studio – Agora – 6 juillet
2004 – Train of Thought  –  Capitole, 26 mars
2004 – Train of Thought  –  Agora, 17 août (avec : Yes)
2006 – Octavarium  –  Colisée de Québec,24 mars
2007 – Systematic Chaos – Expo Cité, 16 août
2009 – Black Clouds and Silver Linings  –  Agora, 11 août
2010 – Black Clouds and Silver Linings  –  Festival d’Été, 9 juillet (avec : Iron Maiden)
2011 – A Dramatic Turn of Events  –  Pavillion de la Jeunesse, 8 octobre (Mangini à la batterie)
2003 – Escape From The Studio – Agora – 6 juillet2014 – Along for the Ride tour  –  Pavillion de la Jeunesse, 22 mars
2016 – The Astonishing –  Capitole, 14 avril
2019 – Distance Over Time tour  –  Capitole, 6 avril
2022 – A View From the Top of the World  –  Grant Théâtre, 26 & 27 février

* Compilation de Christian Lessard

 

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