crédit photo: Jesse Di Meo
Disturbed

Disturbed au Centre Bell | Les 25 ans de The Sickness soulignés dignement

Les tournées anniversaires et les revivals battent leur plein, et cette soirée au Centre Bell n’a pas fait exception. Au programme : Three Days Grace, les Ontariens en terrain conquis, précédés par les légendaires Sevendust, qui, selon moi, méritaient bien plus que le rôle d’ouverture. En tête d’affiche, Disturbed célébrait les 25 ans de The Sickness, un album qui, à sa sortie en 2000, m’avait bouleversé.

Avec son groove percutant flirtant avec la fusion rap/métal sans tomber complètement dans le néo metal, The Sickness s’est inscrit durablement dans ma mémoire, même si j’ai pas mal lâché le band après ce premier album.

Disturbed avait ce côté plaintif propre au néo metal, mais aussi des rythmiques saccadées, des riffs syncopés et le phrasé semi-rappé de David Draiman, hérité de la fusion rap metal. Ce mélange correspond d’ailleurs à ce que j’adorais chez Sevendust, surtout à partir de Animosity.

D’ailleurs, si vous voulez vraiment saisir toute la richesse musicale de Sevendust, je vous invite à écouter leur live acoustique de 2004 enregistré en Géorgie. Un pur bijou qui met en valeur la complexité de leur musique.

Sevendust ouvre la soirée

18h. La salle est encore vide, laissant présager un set qui résonnerait dans le vide. 18h30, Sevendust entre en scène, et je ne peux m’empêcher de penser qu’ils méritaient une bien meilleure place sur l’affiche. Leur réputation dépasse largement celle de Three Days Grace à l’international! Mais bon, ce débat sur le line-up sera pour une autre fois…

Morgan Rose, derrière sa batterie, impose immédiatement sa présence, maquillé comme un joker malicieux.

Après 30 ans de carrière, le groupe attaque comme s’il devait encore prouver sa valeur, alors qu’ils n’ont plus rien à prouver.

On ressent une énergie brute, une bande de potes qui s’amusent toujours comme s’ils avaient 17 ans dans leur local de répétition.

Malheureusement, leur temps de jeu trop court ne leur permet pas d’explorer toutes les pépites de leur discographie. Un vrai gâchis.

Three Days Grace, rois chez eux

Dès la première chanson, Three Days Grace fédère la foule avec une facilité déconcertante. Leurs fans sont bien présents, prouvant qu’on peut être prophète en son pays. Même si leur son pop emo m’accroche moins, je ne peux nier l’impact qu’ils ont sur le public.

Moment marquant du set : le chanteur évoque le moment où il a quitté le groupe, et comment celui-ci a continué malgré son absence. Aujourd’hui, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour eux.

Disturbed – Répandons la maladie

Place à la grosse machine américaine. Le show démarre avec une vidéo récapitulative qui joue sur la corde de la nostalgie. Ironie du sort, il y a quelques jours à peine, je regardais le DVD de The Sickness et revoyais l’anecdote où David Draiman parlait de l’annonce à laquelle il avait répondu, dans l’Illinois Entertainer, pour auditionner dans le groupe.

Quand on replonge dans cet album, on saisit toute l’étendue des influences du chanteur : musique orientale, reggae, rap… Un véritable melting-pot qui a contribué à la singularité de Disturbed. Et évidemment, le show est à la hauteur des attentes : pyrotechnie, mise en scène spectaculaire et enchaînement de classiques. Peu d’albums peuvent se vanter d’avoir autant de morceaux cultes.

Une soirée placée sous le signe de la nostalgie, où chaque groupe a joué son rôle à fond, même si Sevendust aurait mérité une bien meilleure exposition. Mais au final, le public a eu droit à une véritable leçon de rock et de metal en live.
Je m’en vais sur Sounds of Silence, où en moins de 4 minutes, nous retrouvons sur scène violoncelliste, violoniste, piano à queue et tambours.

Vive la maladie.

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