crédit photo: Jean Charles Labarre
Daran

Daran au Théâtre Petit Champlain |Le grand retour


C’est ce soir, au Théâtre Petit Champlain, devant une salle comble, que Daran vient présenter son 10e album studio Grand Hôtel Apocalypse. Il est accompagné en première partie d’Alicia Deschênes, qui vient proposer les chansons de son nouvel album Libérer la tempête.

Grand Hôtel Apocalypse

Daran, figure de proue du groupe français Daran et les Chaises, qui a connu une montée en popularité dans les années 90, nous avait alors offert sa célèbre chanson Dormir Dehors. Trois décennies plus tard, Grand Hôtel Apocalypse nous permet de renouer avec un Daran plus rock et minimaliste. La recette est simple : une basse, une guitare, une batterie. Une compilation de 11 nouvelles chansons qui sauront aisément plaire à ses nombreux fans. La guitare incisive amalgamée à la basse syncopée est tenue par une rythmique résolument rock. L’album est solide !


* Photo par Normand Trudel

Daran, seul à la basse, s’imprègne de l’atmosphère de la salle en début de concert. Une belle complicité s’installe rapidement entre lui et le guitariste André Papanicolaou, épaulé du batteur Marc Chartrain.

 

Malheureusement, quelques problèmes de son minent l’expérience sonore des premières chansons, mais n’enlèvent en rien la qualité de la performance de Daran. C’est le premier spectacle de la tournée et, le show n’étant pas rodé, les petites anicroches donnent un ton plus humain à la prestation.

Les écarts de température des derniers jours n’ont pas épargné la gorge de Daran. Celui qui sera à La Boîte à Bleuets ce samedi se fait offrir un conseil par son guitariste : « J’ai quatre mots pour toi : SU-PO-SI-TOIRE ! ». Mais la foule ne lui en tient pas rigueur, sa condition semblant plus inconfortable pour lui que pour l’auditoire.

« On est passé de 2 degrés à 22 degrés hier et comme je savais que j’allais somatiser quelque chose pour la première… Un tel changement de température a été une excuse formidable pour mon corps. »


* Photo par Normand Trudel

Grand Hôtel Apocalypse est un retour aux sources même pour Daran : « J’avais pas fait d’album depuis la nuit des temps. Y’a eu la COVID et tout un tas de trucs. Et puis la nécessité de refaire un album et surtout le désir de remonter sur scène avec ces deux-là… Il faut qu’on reparte en Europe et refaire le Québec dans tous les sens parce qu’on a une vie vraiment formidable ! Quand je fais un album, je le joue entièrement… Méthode Pink Floyd ! »

Le cachet intimiste de la salle sied parfaitement à l’artiste, qui semble étonné de l’accueil qui lui est réservé après de longues années d’absence. L’interprétation des pièces du nouvel album en spectacle nous fait découvrir le talent exceptionnel du guitariste André Papanicolaou, qui sera lui-même en prestation solo dans la même salle le 14 novembre prochain.


* Photo par Normand Trudel

Une histoire singulière entoure la création de la chanson Tu Fais Semblant, qui apparaît sur le nouvel album de Daran : « La maman de ma fille, Alana Filippi, est morte il y a deux trois ans. C’est pour ça qu’on croirait que l’histoire est triste, mais en fait l’histoire est vraiment intéressante. Ce refrain-là avait été écrit par elle il y a 25 ans et je l’avais dans un tiroir et je me suis dit que ce serait marrant de boucler. Je ne sais pas si ça s’est déjà fait de co-écrire avec quelqu’un qui n’est plus là… »

Daran complète le concert avec des classiques de son répertoire, dont le méga succès Dormir Dehors, au grand plaisir des fans entassés dans la salle. Un spectacle à ne pas manquer. Consultez l’horaire ci-dessous afin de vous procurer des billets.


* Photo par Normand Trudel

En première partie : Alicia Deschênes

Alicia Deschênes, seule sur scène, nous imprègne de ses mélodies accrocheuses dans un univers doux et candide questionnant l’amour véritable. Elle vient présenter Libérer la tempête, son troisième album entièrement réalisé par son ami Daran qui, outre les guitares, y joue de tous les instruments.


* Photo par Normand Trudel

Ses chansons, très personnelles, donnent l’impression d’ouvrir les pages de son journal intime tout en rendant un hommage touchant aux femmes. En quête de réponse sur l’estime de soi, l’angoisse et l’anxiété, Alicia Deschênes nous fait voyager dans sa tête dans un beau moment de complicité avec les spectateurs attentifs.

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