Wop-Pow-Wow

Critique concert: Wop-Pow Wow à Montréal

Samedi 2 octobre 2010 – Maison de la culture Ahuntsic (Montréal)

La fabuleuse histoire des italo-québécois mise en musique par Angelo Finaldi

Angelo Finaldi et ses comparses de Wop Pow Wow ont créé un projet fabuleux. Ils nous l’ont présenté, plume au vent, à la maison de la culture Ahuntsic samedi dernier. Des couleurs musicales nourries d’accents jazz-world beat-manouche-sud américains, énergiques et intenses, ont fait de cette prestation un régal sonore.


Un concept humoristique et culturel

Il est à la fois assez complexe et très simple de décrire le concept qui anime le son et les propos de Wop Pow Wow. En commençant par le Wop, qui décrit les italiens de Montréal qui ont fondé la Petite Italie. Et le Pow Wow qui rime avec fête et célébration à la sauce amérindienne.

(Il y a une petite histoire sortie de l’imaginaire de Finaldi qui met en vedette une plume de geai bleu volée aux amérindiens et qui rend heureux quand on s’en chatouille).

C’est à travers une véritable épopée culturelle que nous transportent les cinq musiciens du groupe en une heure trente de musique et d’interventions teintées d’humour du conteur hors-pair qu’est Finaldi.

Toutes les pièces de l’album parut fin 2009 y passent. Des textes en italien, quelques phrases d’anglais et de français. Mais peu importe la langue, c’est une palette de rythmes éclectiques qui s’unissent dans un tout unique et accrocheur.

Chaque pièce a son histoire et on fait connaissance avec des personnages clés de l’immigration italienne et des fondateurs de la petite Italie. Même le chien ventriloque Osso Bucco a un rôle à jouer dans cette saga transposée de Finaldi.

On embarque facilement dans le jeu et le tour est joué. Les quatre musiciens, Joanie Labelle (voix, percussions), Jean-François Bégin (batterie, voix), Benoît Charest (guitare. voix) et Stéphane Tellier (guitare, bouzouki, voix), appuient l’intensité que dégage Angelo Finaldi lorsqu’il chante et joue de la basse.

D’ailleurs on a droit à une belle démonstration de son expérience acquise depuis plus de 40 ans en tant que musicien. Il faut dire que Finaldi a fait ses débuts dans les années 70 avec les groupes The Sinners et La Révolution Française.



Autrefois, un peu fendant de son propre avis, il semble aujourd’hui bien sympathique et heureux comme un « Wop » dans l’eau avec ce projet
bien ficelé que nous lui souhaitons facilement exportable à travers la planète.

À Montréal, le groupe montera sur la scène du Lion d’Or le 4 novembre prochain dans le cadre du festival Coup de Cœur Francophone. C’est une des belles découvertes de l’année.

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