Critique | Wakey! Wakey! au Cabaret Mile-End

Après à peine un an d’absence, Wakey! Wakey! était de retour au Cabaret du Mile-End mercredi soir devant un public déjà conquis. Cette fois-ci, le chanteur Michael Grubbs, que plusieurs ont découvert par son rôle secondaire dans la populaire télésérie One Tree Hill, a délaissé la formule solo en s’accompagnant de trois musiciens.

Dès son arrivée sur scène, avant même d’entreprendre les premières notes d’Almost Everything, Grubbs a pris le temps de confirmer à ses musiciens sa relation exceptionnelle avec Montréal. Le New Yorkais d’origine s’est amusé de la foule, racontant ses présences précédentes dans la métropole, où il a mémorablement connu son premier bain de foule.

Tout au long de la soirée, les anecdotes entrecoupent les pièces musicales issues en grande partie du seul album complet de la formation (Almost Everything I Wish I’d Said the Last Time I Saw You, 2010) qui fête son quatrième anniversaire cette année. Almost Everything et Light Outside ont d’ailleurs grandement plu au public, le chanteur ayant dû retarder le début des pièces puisque la foule, principalement féminine, s’est mise à crier en reconnaissant les premières notes. Brooklyn et War Sweater, provenant de divers EP parus en 2009, font preuve d’une belle attention pour les fans de première heure dont la reconnaissance se fait entendre.

Du nouveau pour 2014

Après s’être excusé de ne pas avoir sorti d’album en quatre ans, Grubbs nous annonce qu’un nouvel opus (All It Takes Is a Little Love), financé par les fans grâce à une campagne de dons sur Pledge Music, devrait voir le jour en mai. La sortie d’un EP (Irresistible) accompagne également la tournée actuelle. Le chanteur a ainsi alterné entre les pièces déjà connues par le public et les cinq compositions composant Irresistible. Parmi celles-ci, Indie Love, dont la version en concert diffère grandement de celle enregistrée, alors qu’on y calme le tempo et délaisse l’électro qui avait effrayé plus d’un fan, aux dires de Michael Grubbs. Le divertissant duo Irresistible, interprété avec Jillette Johnson, annonce une belle évolution de Wakey! Wakey! pour le futur, sans réinventer la formule gagnante de la formation.

D’ailleurs, deux pièces du futur album se sont également faufilées sur la setlist; All It Takes is a Little Love, qui composée en collaboration avec Tim Myers, anciennement de OneRepublic est une ballade touchante, et Wake Up (Lily I Love You), premier extrait officiel lancé l’an dernier s’avère entrainante.

À travers cette performance, c’est le charisme de Michael Grubbs, qui enchante son auditoire par ses anecdotes, qu’on retient, autant que sa jolie musique.

Casey Shea
En ouverture, Casey Shea peine à réchauffer la foule dispersée dans la salle. Ses pièces ne semblent pas au point et son chant nasillard est souvent faux. Ses compositions sont répétitives et il est difficile de rester attentif alors qu’il répète « rester avec moi, je sais que mes chansons sont lentes ». Son discours entre les pièces était toutefois divertissant et il semblait prendre de l’assurance au cours de sa performance. Bien, mais sans plus.

Jillette Johnson
Dès les premières notes, la New-Yorkaise nous rassure pour la suite de la soirée. Johnson possède une voix grave et puissante et un réel talent pour l’écriture, ses pièces envoûtantes racontant de belles histoires. Elle tient son blabla au minimum, expliquant ses chansons simplement, à l’exception de l’introduction de sa reprise de Creep de Radiohead, alors qu’elle s’amuse à imaginer que Tom Yorke a composé cette chanson pour elle. C’est une solide performance qu’a offerte Jillette Jonhson, dont la voix magnifique pourrait la mener loin. Pour les amoureux de chansonnières pop, c’est à surveiller de près!

Grille de chansons

1. Almost Everything
2. Overwhelmed
3. Twenty-Two
4. Dance So Good
5. Phoebe Cates
6. War Sweater
7. Square Peg Round Hole
8. All It Takes Is a Little Love
9. Indie Love
10. Brooklyn
11. Got It All Wrong
12. Call Me Up
13. 1876 – The Brooklyn Theatre Fire
14. Wake Up (Lily I Love You)
15. Irresistible
16. Light Outside