Critique théâtre: Après moi à La Licorne
Les talents d’écriture de Christian Bégin et ceux de mise en scène de Marie Charlebois dans la pièce Après moi, présentée à La Licorne jusqu’au 14 avril, se fusionnent de manière quasi parfaite dans cette œuvre qui se répète, mais où on est loin de s’ennuyer.
La salle est séparée en deux et la scène située au centre. Devant les spectateurs se dessine un motel situé sur l’autoroute 117, près de Val-d’Or. On y voit trois chambres voisines, où se dérouleront trois histoires, six fois plutôt qu’une.
Dans l’une des chambres, un couple qui ne communique pas, qui cherche à surmonter un drame qui semble insurmontable. Dans une autre, un homme blessé par un mariage raté qui est là pour en finir avec sa souffrance. Et dans la dernière, un homme et une femme qui viennent de se trouver, le temps de se faire un peu de bien.
Christian Bégin aborde le thème de l’autre, de l’empathie, de l’altruisme… bref, comme il le dit lui même si bien : « C’est aimez-vous les uns les autres finalement! » Dans cette pièce à la trame de fond plutôt dramatique, on rit. On est diverti par l’intelligence des discussions, par son ton ironique, par de petits détails de mise en scène, par le jeu des comédiens à la fois léger et lourd, mais toujours comique.
La même scène se répète devant nous six fois. Mais chaque fois, un détail est modifié, ce qui engendre des conversations ou des gestes un brin différents. Quelle incidence une rencontre dans un corridor peut-elle avoir sur le destin d’une personne? Quel impacte le malheur de l’un peut-il avoir dans la vie de l’autre?
Les comédiens Marie Charlebois, Patrice Coquereau, Christian Bégin, Isabelle Vincent et Pier Paquette font tous de cette production des Éternels pigistes un succès qui n’engendrera peut-être pas de grandes réflexions sur la vie à votre sortie du théâtre, mais qui vous divertira de manière intelligente, punchée et parfaitement cousue.
- Artiste(s)
- Après moi
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- La Licorne
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