Critique | The Lumineers au Métropolis de Montréal
1er mai 2013 – Métropolis (Montréal)
La formation folk de l’heure, The Lumineers, était de passage dans un Métropolis affichant complet mercredi soir.
Mentionnons d’abord le groupe You Won’t, qui avait la lourde tâche de réchauffer un Métropolis sursaturé. Sa prestation était d’autant plus curieuse que le groupe, qui a pourtant des chansons intéressantes parmi son catalogue, ne semblait absolument pas se prendre au sérieux sur la scène. Par conséquent, même les premières rangées du public ne semblaient pas particulièrement intéressées et le bruit des discussions des spectateurs enterrait celui de la performance du groupe venu du Massachusetts.
The Lumineers a par la suite surgi du noir et occupé la scène, éclairée d’un coup. Immédiatement, on remarque que la scène est organisée étrangement: alors que le batteur, Jeremiah Fraites, trône sur une plateforme surélevée, il n’y a personne devant lui. Pour sa part, Stelth Ulvang est assis à son piano, près des coulisses, et tourne le dos au public, comme s’il n’avait pas la place d’installer son instrument de manière à voir ses fans.
Pour leur part, les lustres qui pendent au-dessus du groupe seront au bout du compte le seul vrai éclairage de la soirée, qui se veut plutôt intimiste. De ce côté, la mise en scène est réussie, mais la monotonie de l’éclairage n’apportait au final pas grand chose.
Assez rapidement, on comprend que s’il y a un espace vide sur la scène, c’est que les musiciens en ont besoin. En effet, Pekarek quitte assez régulièrement son violoncelle pour s’emparer d’un micro et faire des choeurs, s’éloignant en dansant lorsqu’elle ne chante pas. Pour sa part, Ulvang quitte le piano très rapidement pour jongler entre une mandoline, un accordéon et parfois une guitare. Fraites quittera également sa batterie par moments pour venir jouer du tambourin à l’avant de la scène. De son côté, le public semble apprécier ces déplacements, qui commencent dès la maintenant célèbre Ho Hey, jouée au début de la soirée.
Trop de temps morts
C’est pourtant cette polyvalence et cet enthousiasme démontrés par les musiciens qui apportent la plus grosse critique que l’on puisse faire à ce concert: le rythme est complètement chamboulé. Entre les chansons, il est très fréquent que les musiciens soient si occupés à changer d’instruments que des temps morts s’installent. Pire encore, pendant ces moments de silence qui s’étirent, la lumière qui éclaire la scène s’éteint, empêchant alors le public de la voir. Malheureusement, ces brisures empêchent de pleinement apprécier le spectacle.
Au bout du compte, le public a toutefois été plus que satisfait, hurlant jusqu’à ce que le groupe lui accorde son rappel tant demandé. Durant ce retour, Schultz, chanteur et guitariste, a amené ses collègues Fraites et Ulvang afin de s’installer au coeur du public et de chanter une chanson sans le moindre micro. Si cette idée est très bonne, elle semble l’être un peu moins face à trois mille personnes. Le défi a toutefois été relevé, et le résultat était très intéressant.
En somme, cette soirée, si elle n’était pas parfaite, réservait toutefois de belles surprises et ne sera pas oubliée de sitôt.
De passage à Musique Plus
Quelques heures à peine avant le spectacle, The Lumineers a fait un arrêt dans les studios de Musique Plus pour offrir une entrevue et une courte prestation de deux chansons.
Le groupe a interprété ses hits Ho Hey et Stubborn Love à l’émission Top Musique, diffusée en direct de 18h à 19h.
Animée par Chéli Sauvé-Castonguay, Top Musique sera en rediffusion sur les ondes de Musique Plus ce jeudi 2 mai à 1h et 9h du matin.
Vous pouvez aussi visionner la prestation ci-bas :
Photos en vrac par Pascal Leduc
- Artiste(s)
- The Lumineers, You Won't
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Métropolis - MTELUS
- Catégorie(s)
- Folk, Indie Rock,
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