The Drive Tour

Critique concert: The Drive Tour à Montréal avec College, Anoraak et Electric Youth

Mercredi 25 juillet 2012 – Théâtre Corona (Montréal)

La tournée se nomme peut-être The Drive Tour, mais le spectacle que donnaient Electric Youth, Anoraak et College ce mercredi soir au Théâtre Corona avait plus ou moins un lien avec l’excellente bande sonore du film Drive, mettant en vedette Ryan Gosling.

Majoritairement composé par Cliff Martinez, un ex-batteur des Red Hot Chili Peppers, la bande sonore du film Drive était l’objet principal de promotion pour ce spectacle. Nous avions cependant tort de croire que les groupes présents allaient nous exécuter des morceaux entendus dans le long métrage…

 

Electric Youth

Electric Youth. Photo par Catherine Rosa

Le spectacle a débuté avec Electric Youth qui nous a présenté du matériel original; rien de la trame sonore de Drive. Menés par la jeune et timide Bronwyn, les musiciens du groupe ont d’abord fait leur entrée sur scène pour introduire le groupe avec une pièce instrumentale de type musique d’ambiance. La chanteuse est ensuite débarquée sur scène et l’éclairage sombre et rougeâtre est aussitôt disparu. Les claviers et les synthétiseurs se sont ensuite davantage fait entendre et des rythmes très entraînants furent joués.

La musique d’Electric Youth nous rappelle fortement celle qui jouait dans les clubs dans les années 80. Leurs chansons sont dynamiques, mais certaines pièces passent inaperçues en spectacle, car il manque un je-ne-sais-quoi à leurs arrangements. La voix douce de Bronwyn donne cependant un certain charme à la musique dansante, mais tombe parfois à plat sur scène, car les instruments prennent le dessus sur elle. Tout de même, le groupe possède un certain potentiel qui reste encore à être développé.

 

Anoraak

Photo par Catherine Rosa

Anoraak est ensuite apparu sur scène en s’adressant dès les premières secondes à la foule en français. Curieusement, le groupe ne figure pas sur la trame sonore de Drive. Malgré ce petit détail, ils ont complètement surpris la foule avec leur électro rock puissant qui en a fait danser plusieurs dans la salle.

Leur musique paraissait rafraîchissante après la prestation d’Electric Youth et sonnait à merveille. On entendait parfaitement tous les instruments et cela faisait bien paraître leur matériel.

On pouvait distinguer deux types de compositions pour le groupe, soit les chansons à allure plus électro où les instruments joués étaient des claviers et une batterie, mais également les chansons à allure plus rock où les claviers disparaissaient et la guitare électrique et la basse prenaient plus d’ampleur.

Peu importe le style favorisé, le groupe se lançait souvent dans des jams instrumentaux qui faisaient grandement dégourdir les jambes de tous. Or, les chansons plus rock étaient visiblement les préférés du public.

Anoraak a très bien réchauffé la foule notamment en interagissant beaucoup avec elle, mais surtout en se laissant désirer à maintes reprises. Heureusement, tout le monde semblait avoir été séduit par le groupe et embarquait dans le jeu.

 

College

College. Photo par Catherine Rosa

Ce fut finalement le tour de College de venir nous présenter sa musique. Caché derrière sa table de DJ et ses ordinateurs, celui-ci a offert une courte prestation tout en simplicité. Toujours penché sur son matériel, celui-ci semblait complètement dans son monde lorsqu’il créait ses rythmes, ce qui faisait qu’il n’y avait aucune connexion réelle entre l’artiste et la foule.

Le plus grand moment du spectacle a été lorsque le DJ a joué A Real Hero; la seule pièce jouée qui figure sur la trame sonore de Drive. Pour l’occasion, la chanteuse d’Electric Youth est venue sur scène pour chanter et accompagner le musicien.

Bien que la chanson était agréable à attendre et que le public était visiblement excité qu’il la joue, l’exécution en tant que telle était plutôt terne. Il n’y avait aucune interaction entre College et Bronwyn et celle-ci est restée accrochée à son micro durant les quelques minutes qu’elle était sur scène.

College a ensuite continué à créer des rythmes, qui semblaient tous avoir les mêmes notes d’introduction, pour faire soulevé la foule. Cependant, les gens bougeaient peu et semblaient attendre l’occasion parfaite pour se défouler, qui n’est malheureusement jamais venu…

Photos en vrac
(par Catherine Rosa)

Electric Youth

Anoorak

College

Encore plus de photos par ici!

Vos commentaires