Critique | Shad au Théâtre Corona

Le rappeur canadien Shad nous a livré une performance énergique mercredi soir au Théâtre Corona. Nous présentant un tout nouvel album intitulé Flying Colours, Shad démontre une plus grande maturité en tant qu’artiste. Il explore de nouveaux horizons, mais avec un flow qui demeure classique et poignant…surtout sur scène!

Même si le choix des premières parties était très étrange et l’atmosphère ne levait pas trop avec Hannah Georgas, ceci a tout de suite changé dès que Shad est monté sur scène. Arborant une casquette, le rappeur est accompagné d’un DJ et d’un claviériste/bassiste et s’exclame « Montreal, let’s brin git! » devant un Théâtre Corona assez vide, mais avec un public engagé.

Il enchaîne Stylin, une des meilleures pièces tirées de son nouvel album, sans hésiter à réchauffer la foule en criant, sautant et invitant le public à lever les bras haut en l’air.

« I got to do more abstract stuff on this new album » dit-il en récitant « Bye Bye Miss American Pie » de sa chanson Progress. C’est alors qu’il sort sa guitare pour continuer avec l’excellente et classique Rock To It. Shad fait preuve d’un swag particulier, simple et sans effort; il manie sa guitare tout en rappant en même temps. Il faut dire que le bassiste ajoute une touche live et organique qui donne tout le ton au spectacle.

Plus tard, il fera « hommage » à son collègue Drake en encourageant la foule à claquer des mains tout en reprenant le début de Started From the Bottom. Après avoir joué quelques pièces plus anciennes, c’est le temps pour ses hits dont Rose Garden, Keep Shining, et son nouveau simple Fam Jam, chanson qui traite de sa famille.

 

Une panne? Rien là !

Tout d’un coup, plus de musique. Le DJ doit changer de laptop après un problème technique. Donc Shad, comme un pro, en profite pour faire du acapella. «Who had an older sister? You grew up on Brandy! No I grew up on Wu-Tang, no you didn’t », « Fans don’t say I love Shad, they just say fuck Drake », il rappe avec aisance, charisme et une insouciance qui fait son charme.

Pour terminer, on entendra We, Myself & I, et Remember to Remember de son dernier album. On ne devra pas attendre longtemps avant que le rappeur revienne sur scène le temps d’un dernier rappel, chanson qui explique l’origine de son vrai nom, soit A Good Name.

Pour I Get Down, le rappeur va littéralement get down avec la foule, il descend de la scène et rappera en plein milieu du public.

Shad est un rappeur à saveur classique qui n’a pas besoin de sacrer pour avoir de la crédibilité en tant qu’artiste. Un flow propre, assumé et naturel, il donne au oldschool sa touche de fraîcheur comme seul Shad sait le faire!