Critique | Serena Ryder au Théâtre Corona
Serena Ryder offrait mercredi soir un concert-bénéfice, au théâtre Corona Virgin Mobile, dont 100% des profits allaient directement à l’organisme Dans La Rue, qui vient en aide aux jeunes sans-abris. La chanteuse, originaire de l’Ontario, a démontré une grande énergie et une voix très puissante, dramatique, mais souriante, en présentant presque toutes les chansons de son album folk-rock Harmony, paru à la fin de 2012.
Étonnamment, la pièce maîtresse Stompa, qui a réellement propulsé la carrière de Ryder au cours de la dernière année, a été présentée en début de spectacle et dans sa version bilingue. Ryder avait lancé une version francisée de son dernier album, à la suite d’une tactique de sa maison de disque pour faire rouler la pièce davantage sur les radios commerciales francophones. Malheureusement, les mots français sont incompréhensibles sous l’accent de Ryder et malgré l’effort de traduction, la chanson tombe à plat alors que la foule se demande ce qu’elle dit. Un beau gâchis, alors que le plus gros hit en carrière de l’Ontarienne aurait pu être le moment phare de la soirée. Par chance, les autres pièces traduites ont été jouées en version originale.
Heureusement, la chanteuse a su se reprendre en faisant monter sur scène Bobby Bazini, afin de l’accompagner sur Please, Baby, Please et de reprendre To Love Somebody des Bee Gees, que le duo a enregistré récemment pour la bande sonore du film Il était une fois les boys. On souhaite dire merci, à qui l’idée est venue de jumeler ces deux voix, pour un mémorable moment scénique. En espérant que ces deux-là collaborent à nouveau, pour le bonheur de nos oreilles.
De l’énergie, il y en avait à revendre alors que Serena se déhanchait sur scène, au son de Mary Go Round, What I Wouldn’t Do et Circle of the Sun, cette dernière accompagnée d’une chorégraphie. La dramatique Baby Come Back a également été rehaussée de trois tambours créant un beau climax vers la fin du spectacle.
On a également eu droit à des pièces moins récentes, dont la triste Weak in the Knees, et la plus country Sweeping the Ashes, provenant toutes deux de l’album Is it O.k.. La jeune femme, ayant six albums à son actif, disposait d’un grand répertoire, duquel elle a su choisir les pièces les plus appréciées par le public. En rappel, Ryder nous a offert une pièce de Noël, Calling to Say, pour se mettre dans l’ambiance des fêtes.
En somme, c’était une belle performance, sans artifice et assurément bien rodée. La jeune femme était accompagnée de trois musiciens sur scène, qu’elle a présentés au public à trois reprises, montrant une belle complicité avec son band.
Kate Cooper
C’est Kate Cooper, chanteuse du groupe An Horse, qui a eu la lourde tâche de réchauffer la foule plutôt bavarde du Corona. L’Australienne, nouvellement montréalaise, a tout de même bien défendu ses pièces rock indie, ainsi que celles de son groupe, jouées en solo. En entendant sa voix, il est difficile de ne pas établir une comparaison avec la musique de Tegan & Sara, pré virage électro-pop. Il n’est pas surprenant de se remémorer que An Horse avait ouvert pour les jumelles en 2010. Le groupe était également de la programmation de Osheaga en 2011. Kate Cooper a affirmé travailler sur un album qui devrait voir le jour en 2014. À surveiller!
Grille de chansons
1- Nobody But You
2- For You
3- Sweeping the Ashes
4- Mary Go Round
5- All For Love
6- Stompa
7- Please, Baby, Please
8- To Love Somebody (reprise des Bee Gees)
9- chanson inédite
10- Weak In the Knees
11- What I Wouldn’t Do
12- Fall
13- Baby Come Back
14- Sing Sing
Rappel
15- Calling to Say
16- Hey There
17- Circle of the Sun
18- Call Me
- Artiste(s)
- Serena Ryder
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Théâtre Corona
- Catégorie(s)
- Rock,
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